Accueillir un futur chien guide : un projet familial et un engagement de cĆur
Charlie a dĂ©couvert lâunivers des chiens guides il y a plusieurs annĂ©es et rĂȘvait de devenir famille dâaccueil. Avec sa mĂšre Leslie, ils ont attendu le bon moment, ont levĂ© les freins un Ă un et ont finalement accueilli Viking, leur premier chiot en formation.
Mais cette aventure, ils lâont vĂ©cue en famille, avec ses questionnements, ses Ă©motions⊠et mĂȘme quelques parallĂšles inattendus avec lâarrivĂ©e dâun bĂ©bĂ© !
Dans cet épisode, découvrez :
- Comment lâenvie de Charlie est devenue un projet familial.
- Leur découverte du « post-partum canin » et ses surprises.
- Ce que cette expérience leur apporte, en famille et individuellement.
Et vous, avez-vous dĂ©jĂ pensĂ© Ă devenir famille dâaccueil ? Dites-le-moi en commentaire, jâadorerais Ă©changer avec vous !



Transcription intégrale
Transcription générée automatiquement par Happy Scribe
E.
Merci dâavoir Ă©tĂ© hyper dispo, lĂ .
L.
Trop chouette. Ăcoute, franchement, je crois que jâai beaucoup de temps avec⊠Jâavais prĂ©vu un peu dâavoir du temps pour ĂȘtre avec le chien. Donc, je suis dans ma pĂ©riode post-natal canine. Je mâoccupe du chien.
E.
Il va falloir que nous Ă©crive un livre lĂ -dessus. CarrĂ©ment. Salut, câest Estelle et vous Ă©coutez Futur Chien Guide, le podcast sur lâunivers mĂ©connu des chiens guides dâaveugles. Chaque mois, je vous invite Ă dĂ©couvrir les aventures de seuls et ceux qui vivent cet univers au quotidien et ce lien si prĂ©cieux qui les unit Ă leur chien. PassionnĂ©s et bĂ©nĂ©voles depuis des annĂ©es, dâabord Ă Paris et aujourdâhui Ă Lyon, je suis persuadĂ©e que leurs histoires pourront vous toucher, vous informer et peut-ĂȘtre mĂȘme vous donner envie de vous engager. Savez-vous justement que seuls 1% des dĂ©ficients visuels sont accompagnĂ©s dâun chien guide ? Alors, si vous voulez en savoir plus sur lâactualitĂ© des chiens guides et les coulisses du podcast, inscrivez-vous sans tarder Ă ma newsletter mensuelle. Avant de passer Ă lâĂ©pisode du jour, je laisse mon micro Ă Mathis, mon invitĂ© du dernier Ă©pisode, qui mâa laissĂ© un petit message il y a quelque temps.
M.
Je tâavais dit que je te ferais ce petit enregistrement. Câest compliquĂ© de dire que ce podcast et ce que fais dans ton travail sur Insta, etc, a changĂ© dans ma vie, parce quâon va dire que ce nâest pas que ça qui a eu de lâimportance vis-Ă -vis de toi, câest aussi la personne que tu es dans mon attente qui mâappelle qui a permis beaucoup de vivre les choses peut-ĂȘtre plus facilement. Mais aussi tes podcasts mâont permis de vivre les choses plus facilement, mâont permis dâavoir des rĂ©ponses auxquelles peut-ĂȘtre que je nâavais pas avant ou que jâavais mal Ă trouver ailleurs parce que mes proches ne sont pas concernĂ©s. Tu mâas permis de me sentir plus accompagnĂ©, plus compris, mais pas que sur le cĂŽtĂ© podcast, mais aussi en tant que ta personne, parce que tu es une personne sincĂšre, pleine, qui est de raison pour⊠En tout cas, je ne sais pas pour les autres maĂźtres et demandeurs de chien-guides, mais en tout cas, pour moi, tu lâas Ă©tĂ© Ă©normĂ©ment et tu apportes de la simplicitĂ© dans des choses difficiles et de la douceur dans des choses qui peuvent ĂȘtre tristes, parce que lâattente nâa pas toujours Ă©tĂ© On est passĂ© par des moments qui parfois mâont rendu triste ou mâont Ă©prouvĂ©.
M.
Et tu Ă©tais toujours lĂ pour conseiller, pour Ă©couter, etc. Et en fait, tu as Ă©tĂ© autant prĂ©cieuse par le travail que tu fais sur ta chaĂźne que sur le travail que tu fais en prenant du temps avec nous. Donc, je te remercie de tout mon cĆur.
E.
Aujourdâhui, on parle du cheminement pour devenir famille dâaccueil avec Leslie et son ado Charlie. Charlie a dĂ©couvert les chiennes guides il y a longtemps et il rĂȘvait depuis de sâengager en accompagnant un chien en formation. Câest chose faite puisquâils ont accueilli trĂšs rĂ©cemment et en famille leur premier futur chienne guide, Viking. Leslie, aussi Ă mes cĂŽtĂ©s en tant que doula pendant ma grossesse, a trouvĂ© de nombreux parallĂšles entre lâaccueil dâun chiot et celui dâun bĂ©bĂ©, jusquâĂ parler de post-partum canin. Un Ă©pisode sincĂšre et riche en Ă©motions pour celles et ceux qui envisagent peut-ĂȘtre de se lancer un jour. Et maintenant, place Ă Bonjour Leslie.
L.
Bonjour Estelle, merci.
E.
Merci de mâaccueillir sur ton canapĂ© cet aprĂšs-midi un petit peu Ă lâimproviste. Je suis de passage Ă Paris, mais pas prĂ©vu. Je savais que tu allais accueillir un heureux Ă©vĂ©nement canin. Mais nous, on sâest connus il y a longtemps, en fait. Enfin, longtemps. Il y a pas si longtemps que ça, mais ça me une Ă©ternitĂ© parce que moi, jâai dâabord dĂ©couvert ton livre. Tu peux nous en dire un petit mot, peut-ĂȘtre ? Oui.
L.
Moi, jâai Ă©crit un livre qui sâappelle Ă lâĂ©coute de la naissance et qui parle de mon mĂ©tier puisque je suis doula, donc je suis accompagnante Ă la naissance et donc jâaccompagne les femmes, les mis dans leur cheminement pour devenir parents. Câest un accompagnement non-mĂ©dical qui est en complĂ©ment du suivi par une sage-femme par la maternitĂ©. Donc, jâai Ă©crit un livre pour parler de ce mĂ©tier qui est encore peu connu en France. Câest comme ça que tu mâas dĂ©couvert. Câest ça.
E.
Et ce nâest pas un livre pour les doulas, câest un livre pour les mamans. Exactement. Et moi, câest vrai que jâai dĂ©couvert⊠Je ne sais plus exactement comment jâai dĂ©couvert lâouvrage. Je ne te connaissais pas encore, je crois. Et en fait, on Ă©tait Ă Paris, Ă Boulogne, et je me suis dit: Mais en fait, peut-ĂȘtre quâon peut la Je me suis rencontrĂ©e. Et câĂ©tait trop chouette parce que jâai dĂ©couvert, je crois, le livre. Et ensuite, jâai dĂ©couvert que tu Ă©tais Ă Paris, parce que tu aurais pu ĂȘtre partout en France. Et lĂ , je me suis dit: Mais je savais quâon allait partir de Paris. Profitons de cette pĂ©riode prĂ©natale grossesse pour faire le plus de choses possibles quâon peut faire Ă Paris, que je ne ferais pas parce quâon avait dĂ©jĂ le projet de partir pour dâĂ©ventuelles autres grossesses. Et on sâest rencontrĂ©s pour la premiĂšre fois pour un atelier de chant prĂ©natal.
L.
Exactement.
E.
Et toi, tu savais quelque chose que moi, je ne savais pas.
L.
Exactement, puisque à ce moment-là , Charlie, notre deuxiÚme enfant, était déjà fan des chiens guides. Mais trop fou. Voilà . Et suivait ton podcast.
E.
Et donc moi, jâarrive. Je me souviens dâarriver, on Ă©tait Pomme, maison de famille qui est dans le coin, lĂ , on est dans le 18Ăšme. Et jâarrive avec dâautres mamans enceintes, voilĂ , classique. On sait pas trop, on arrive, on sait pas trop lâambiance. Et lĂ , tu me dis: Jâai quelque chose pour toi. Et lĂ , jâĂ©tais trĂšs, trĂšs, trĂšs loin de mâattendre Ă ce que tu me remettes un dessin avec le logo de Future Schengit, dessinĂ© par Charlie. Exactement. Avec marquĂ©: podcast Future Schengit dessus. Et lĂ , je me dis: Mais en fait, deux mondes, le monde de ma grossesse et le monde des Shininguid sâentrecroisent. Et en fait, câest Charlie qui avait fait le lien.
L.
Exactement, câest Charlie qui avait fait le lien. En fait, tous les deux, puisque moi, je me souvenais que jâavais entendu ton prĂ©nom et jâavais entendu ton prĂ©nom et ton nom, je pense. Et donc, en Ă©changeant avec Charlie, moi, jâavais commencĂ© Ă Ă©couter les Ă©pisodes. Et puis, je pense que jâai reçu ton message pour tâinscrire sur Instagram, je pense. Oui, je crois. Et donc, Ă ce moment-lĂ , ça a fait lien et je me suis dit: Mais attends, Estelle, câest Estelle de Future Sheerwood. Et donc, câĂ©tait trop marrant, on a Ă©changĂ© tous les deux et Charlie mâa dit: Mais oui, tu lui donneras le dessin, franchement, il faut lui dire que tu es trop chouette.
E.
Et ça, câĂ©tait gĂ©nial. Ce qui est fou, câest que jây ai repensĂ© en prĂ©parant lâĂ©pisode, mĂȘme si je lâai prĂ©parĂ© rapidement Ă©tant donnĂ© quâon a un peu improvisĂ© ça. Mais en fait, quand on sâest rencontrĂ©s, tu connaissais dĂ©jĂ les chiens guides. Tu connaissais dĂ©jĂ le podcast. Donc ça, câĂ©tait en 2022, parce que jâĂ©tais enceinte. Et vous Ă©tiez tombĂ© de passion, surtout Charlie, il Ă©tait tombĂ© de passion avec cet univers-lĂ .
L.
Exactement. En fait, 2022, je pense que câĂ©tait le moment oĂč juste aprĂšs, tu qui Ă©taient les deux ans du podcast. Et en mĂȘme temps, nous, on suivait dĂ©jĂ les chiens guides depuis quelques annĂ©es puisque Charlie nous avait fait dĂ©couvrir cet univers, lâunivers aussi des personnes dĂ©ficientes visuelles que nous, on connaissait peu. CâĂ©tait un handicap quâon connaissait trĂšs peu. Donc, on nâavait pas du tout de connexion et de lien. Et puis, on avait commencĂ©. Charlie nous avait dit: Oui, mais jâaimerais bien aller aux portes ouvertes de lâĂ©cole des chiens guides de Paris Ă Vincennes. Donc, on avait dĂ©jĂ commencĂ© un peu Ă aller Ă une premiĂšre porte ouverte. On avait Ă©coutĂ© ton podcast, podcast. Donc on commençait Ă avoir un peu⊠Un pied dedans. VoilĂ , un pied dedans en se disant: Bon, ça sera peut-ĂȘtre une aventure un jour, mais pas maintenant, pas maintenant. Mais on avait un peu en tĂȘte cette idĂ©e qui sâest mis Ă naĂźtre Ă ce moment-lĂ .
E.
Ok. Et oui, parce que du coup, câĂ©tait lâannĂ©e 2022, câest lĂ oĂč jâai fait Les deux ans du podcast. Exactement. Au jardin du Luxembourg. Et vous Ă©tiez lĂ ?
L.
Exactement. Moi, je nâĂ©tais pas lĂ . Non. CâĂ©tait juste Charlie, LĂ©onie et GaĂ«lle, mon mari, qui avaient emmenĂ© les enfants. Je nâĂ©tais pas lĂ Ă cette pĂ©riode-lĂ . Je pense que je devais peut-ĂȘtre donner une formation, je ne sais plus. Et donc, tout le monde Ă©tait revenu hyper heureux, des rencontres faites. Charlie avait rencontrĂ© Bernadette avec sa chienneMara. Et du coup, ça avait fait le lien puisquâon avait entendu aussi Marie dans ton podcast qui avait eu Mara en famille dâaccueil. Et donc voilĂ , la boucle se bouclait Ă ce moment-lĂ . On a eu vraiment⊠On sentait que les liens commençaient Ă citer. Il y des petites ramifications de contacts et câĂ©tait super du coup. Parce que quand câest un monde quâon ne connaĂźt pas du tout, on nâose pas forcĂ©ment. Moi, je sais que jâavais peut-ĂȘtre un peu de rĂ©serve ou de timiditĂ© Ă rencontrer les personnes, Ă poser des questions. Et câest vrai que câest aussi la chance que ce soient les enfants qui amĂšnent ça. Parce que Charlie, dans la rue, a tout de suite des petits, tu vois, câĂ©tait il y a trois, quatre ans, des petits arrĂȘtaient les personnes dĂ©ficientes visuelles en leur disant: Mais vous avez un chien, comment ça se passe ?
L.
Charlie posait des questions. Directement, disait: Est-ce que vous allez en dĂ©tente ou est-ce que vous allez ? Charlie sâintĂ©ressait vraiment. Câest vrai que câĂ©tait super de pouvoir rentrer dans ce monde quâon ne connaissait pas grĂące Ă toi et grĂące aux portes ouvertes de lâĂ©cole aussi. CâĂ©tait chouette.
E.
Donc ça, câĂ©tait en 2022.
L.
Exactement.
E.
Et lĂ , on est Ă lâaube de 2025 et il y a un quatre pattes dans son couffin. Pour comprendre un peu lâorganisation de votre famille, la dynamique de votre famille. Tu devais me donner trois mots sur la famille au lieu de te donner trois mots sur toi.
L.
Câest un peu une affaire de famille. Câest un peu une affaire de famille. Je pense quâon est une famille engagĂ©e. On a toujours envie dâavoir des nouveaux projets. On est une famille curieuse, je pense, et une famille plutĂŽt Ă lâĂ©coute. Je pense que ce projet, il rĂ©unissait beaucoup de choses autour de ça, dâĂȘtre curieux, de sâengager, dâentendre aussi les besoins des familles dĂ©ficientes visuelles, des personnes dĂ©ficientes visuelles. Il y avait plein de choses autour de ce projet, mais on se disait On disait vraiment: Non, lĂ , ce nâest pas possible, câest un engagement trop fort. On avait un peu cette idĂ©e que ça allait ĂȘtre trop pour nous, que vraiment, notre appartement Ă©tait trop petit et puis on avait trop de boulot tous les deux avec GaĂ«lle, donc on se disait un peu: Non, ce serait une folie, jamais on ne le fera. On avait un peu cette idĂ©e-lĂ . Et puis, au fur et Ă mesure, on sâest dit: Peut-ĂȘtre, on pourrait ĂȘtre dâabord famille relais. La graine sâest un peu semĂ©e et a commencĂ© Ă germer sur cette idĂ©e de famille relais. Et puis, finalement, on sâest dit: Mais si on fait famille relais, on pourrait aussi finalement ĂȘtre famille dâaccueil.
L.
Ăa pourrait ĂȘtre une possibilitĂ©. Mais on sentait, les enfants Ă©taient encore un peu petits. On sâest dit: Peut-ĂȘtre quand ils seront collĂ©giens tous les deux. Peut-ĂȘtre que nous, il faut quâon le prĂ©pare aussi dâaccueillir Accueillir, pour moi, câest marrant. Je pense que je fais aussi vachement le parallĂšle avec mon mĂ©tier de doula. Je pense. Accueillir un chiot guide dâaveugle, pour moi, câĂ©tait un peu rentrer dans un nouveau post-partum. Je plaisante en disant que câest un post-partum canon, mais je sens quâil y avait vraiment ça.
E.
Tu vis tes premiĂšres nuits, lĂ , en ce moment, Exactement.
L.
Donc je sentais que jâavais besoin de moi de prĂ©voir du temps, quâon soit sĂ»r.
E.
Oui, parce que tu nâas pas les neuf mois de grossesse. Exactement. Pour neuf mois ou moins, ou plus, peu importe, mais tu nâas pas ce temps de grossesse pour te prĂ©parer et prĂ©parer la famille. Exactement. Donc vous avez pris ce temps-lĂ . Vous aviez dĂ©jĂ eu des projets aussi engagĂ©s par le passĂ© ?
L.
Non, franchement, on avait⊠Des projets de famille, bien sĂ»r. Des projets de famille, on en a eu et qui Ă©taient des projets⊠Par exemple, on sâest engagĂ© dans une AMAP oĂč on allait toutes les semaines oĂč on Ă©tait engagĂ©, oĂč on sâest mis un peu Ă dire quâon allait faire le site internet, on faisait des permanences, on allait chez notre producteur de lĂ©gumes pour ramasser des choses et tout. On Ă©tait plutĂŽt engagĂ©. Moi, jâai Ă©tĂ© engagĂ© dans des associations GaĂ«lle, lui, il est trĂšs sportif. Donc câest un des projets qui prend beaucoup aussi de temps pour de la famille. Câest aussi un engagement fort de faire beaucoup de sport. Il est ultra-trailer, donc on est parti aussi pour lâencourager. On aime bien les choses qui font sens pour lâun de nous et qui, tout Ă coup, embarque un peu toute la famille. Et finalement, il y a eu un peu ça, je pense, avec le projet du chien, oĂč câest Charlie qui a Ă©tĂ© le moteur au dĂ©but. LĂ©onie disait: Mais non. Donc LĂ©onie a 14 ans et Charlie, 12 ans. Et LĂ©onie, elle disait: Mais il va falloir le rendre auau bout dâun an.
E.
Elle avait cette problématique émotionnelle.
L.
Exactement, de dire: Mais non, câest trop triste de le laisser. Il y a eu vraiment ce temps oĂč nous, on voulait quâon soit tous les quatre engagĂ©s. Il fallait vraiment quâil y ait un pacte. Et je me souviens du soir Ă table oĂč Annie a dit: Je crois quâen fait, lĂ , je me sens prĂȘte. Et on a tous mis notre main au milieu de la table, un peu en mode on se check tous les quatre. Elle savait que ça ferait du bien un peu Ă tout le monde. Charlie Ă©tait vraiment fan de lâidĂ©e. Elle, elle a dit: En fait, je crois que je suis prĂȘte. Donc on attendait vraiment son go Ă elle, que vraiment, elle ait envie de sâengager. Et puis nous, de laisser lâespace et la place aussi professionnelle. Pour moi, câĂ©tait important ça aussi.
E.
Parce quâentre 2022 et aujourdâhui, il y a eu les portes ouvertes. Donc les deux ans du podcast, les portes ouvertes. Exactement. Fin septembre.
L.
On est venu Ă chaque fois. Chaque annĂ©e, on est venu aux portes ouvertes. On a continuĂ© dâĂ©couter le podcast. Donc ça a continuĂ© de cheminer, cheminer.
E.
Et les problĂ©matique que vous aviez un peu en frein. Du coup, comment elles ont Ă©tĂ© ? Il y a eu des solutions qui sont arrivĂ©es progressivement. Les enfants qui grandissent, câest les enfants qui grandissent.
L.
Les enfants qui grandissent, câest ça, avec plus dâautonomie aussi de leur part. Donc câest vrai que mĂȘme si bien Bien sĂ»r, les adolescents demandent de lâengagement aussi des parents, mais un peu diffĂ©rent, plus de lâengagement Ă©motionnel et peut-ĂȘtre moins dâengagement physique, en tout cas dâaccompagnement quâavec des tout petits. Toi, tu connais bien ça avec ton petit. Il y avait ça dĂ©jĂ qui changeait. Et professionnellement, GaĂ«lle travaille dans une agence de communication. On avait besoin dâavoir lâaccord aussi de lâĂ©quipe et de la hiĂ©rarchie qui a trouvĂ© que câĂ©tait super, que le projet a Ă©tĂ© chouette. Donc, on sâest dit: Tiens, on peut sâengager en disant que toi, tu emmĂšneras le chien deux jours Ă ton bureau, Ă lâagence et que moi, les trois autres jours de la semaine, il restera avec moi. Et donc, du coup, ça devenait un peu une charge partagĂ©e, avec un engagement partagĂ© par tous les deux, par GaĂ«lle et par moi. Et donc, ça faisait sens. On sâest dit: LĂ , on peut sâengager. Chacun peut continuer Ă avoir des jours oĂč peut-ĂȘtre, il est moins avec le chien et lâautre, elle sera plus avec le chien. VoilĂ . Et puis moi, jeâŠ
E.
Câest ce que jâallais dire, toi, parce que dans ton accompagnement de nous lĂ , tu es quand mĂȘme beaucoup chez les jeunes mamans ou futures mamans. Exactement. La cohĂ©rence avec ce projet-lĂ , comment tu as rĂ©ussi Ă conjuguer un petit peu les deux pour dire: Bon, progressivement, petit Ă petit, je lĂšve les freins.
L.
Exactement. En fait, ce qui sâest passĂ©, câest que moi, jâai commencĂ© Ă ĂȘtre formatrice aussi dans une Ă©cole de doula. Et donc, en tant que formatrice dans cette Ă©cole de doula, je suis auprĂšs des Ă©tudiantes et avec mes consĆurs doula avec qui on facilite les formations. Et Ă la fois, câest des moments oĂč je pars de Paris, puisque je vais Ă Lyon, Ă Avignon, Ă Lille, dans plein de villes de France. Et Ă la fois, je suis aussi un petit peu moins sur le terrain auprĂšs des familles. Jâai dĂ» rĂ©duire mes accompagnements. Donc, ça veut dire que je peux aussi faire⊠On sâest organisĂ© avec GaĂ«lle pour que le mardi et le jeudi, moi, ce soient les jours oĂč jâaille auprĂšs des familles. Donc, je vais aller auprĂšs des familles ces jours-lĂ , donc je nâaurai pas le chien au dĂ©part. Et donc, le chien sera avec GaĂ«lle Ă lâagence. Et les jours, le lundi et le vendredi, ça va plus ĂȘtre des jours oĂč moi, je suis en il est travaille Ă la maison, oĂč je fais des rencontres aussi beaucoup en visio avec des familles que jâaccompagne et qui sont en province. Ă distance, un peu plus loin.
L.
Exactement, Ă distance. Et donc ça, je peux tout Ă fait le faire avec le chien Ă la maison. Et puis, progressivement, jâaime bien aussi lâidĂ©e, peut-ĂȘtre, que jâaurais envie dâaller avec le chien chez les familles. Donc ça, tu vois, je vais attendre un peu parce que pour lâinstant, on est⊠Tu sais ça ? Je suis agrandie. Exactement. Pour lâinstant, on est sur lâorganisation de la propretĂ©, la dĂ©couverte. Il y a beaucoup de choses comme ça.
E.
Mais tu envisages aussi de le faire. Jâen ai discutĂ© avec⊠Jâai animĂ© la table ronde des qui a Ă©tĂ© offerte, de la Fondation FrĂ©dĂ©ric Gaillanne, qui nâa pas Ă©tĂ© enregistrĂ©e, donc nâa pas Ă©tĂ© retransmise. Mais on a discutĂ© avec une famille dâaccueil qui, lui, est infirmier Ă domicile. GĂ©nial. Et on a beaucoup discutĂ© pendant la table ronde de cette question de comment tu envisageais de gĂ©rer et comment tu gĂšres au final ? Est-ce que câest comme prĂ©vu ? Est-ce quâil y a des choses que tu fais plus ou moins parce que tu tâadaptes Ă la situation, au chien ? Et il me disait, il connaissait trĂšs bien le rĂŽle de famille dâaccueil, parce que ton ami, il lâĂ©tait. Et mĂȘme sâils vivaient sĂ©parĂ©ment, il avait quand mĂȘme beaucoup dâimplication dans la vie de lâautre chien. Et il disait: En fait, selon les passages, selon les tournĂ©es, selon les gestes mĂ©dical aussi Ă pratiquer et selon les patients, parce quâil y en a certains chez qui ça passe moins. Mais il disait, chez dâautres, en fait, câest le chien qui a pris Alors, ce nâest pas forcĂ©ment ce quâon souhaite par rapport Ă ton activitĂ©, parce que câest un peu diffĂ©rent, mais il me racontait que câest le chien qui a pris un peu la lumiĂšre et qui prend le devant par rapport aux soins mĂ©dicaux qui, en gĂ©nĂ©ral, ce nâest pas le mĂȘme contexte que le tien, mais soit un peu moins sympa que le fait dâavoir un chien Ă caresser.
E.
Et donc, il disait aussi que des fois, quand câest 5 ou 10 minutes, le chien y reste tranquillement dans de bonnes conditions dans la voiture et ça passe. Oui, câest intĂ©ressant. Et moi, je me rends compte que câest un truc qui me plaĂźt dâaller dĂ©cortiquer. Et je ne sais pas comment un jour, je mettrais ça en Ćuvre, mais dâaller dĂ©cortiquer comment⊠Mon objectif, ce nâest pas de prouver au monde quâon peut ĂȘtre famille dâaccueil avec tous les mĂ©tiers, mais câest de montrer et dâillustrer que certaines personnes souhaitent et arrivent Ă le faire. Moi, je ne pouvais pas le faire dans mon ancien mĂ©tier. Je pense que je nâaurais jamais pu le faire dans mon ancien mĂ©tier. Et ce nâest pas grave, jâĂ©tais famille Ă rouler, je faisais ma part quand mĂȘme. Mais câest vrai que les aspects un peu visite Ă domicile, toi, tu envisages du coup.
L.
Câest ça. Moi, je sens que ce temps de rencontre avec les familles, aussi parce que je le vois⊠En fait, notre chien Viking est arrivĂ© il y a deux jours et je vois Ă quel point le fait dâavoir Leaking Ă la maison permet de poser lâatmosphĂšre et lâenvironnement. Bien sĂ»r, il a des petits moments oĂč il est foufou et il a envie de jouer, donc on joue avec lui, etc. Il a besoin de notre prĂ©sence. Mais il y a aussi beaucoup de moment, dĂ©jĂ , je le sens en deux jours oĂč le fait quâil soit lĂ , ça vient vraiment mettre de la douceur, poser les choses. Et je sens que ça peut ĂȘtre quelque chose aussi de trĂšs intĂ©ressant avec les familles que jâaccompagne, soit qui sont en dĂ©sir dâenfants et qui dans parfois des protocoles de parcours de fertilitĂ© et donc qui ont besoin de soutien Ă©motionnel. Et je le sens aussi dans la grossesse oĂč parfois, il y a des stress, il y a des angoisses qui montent parce que lâaccouchement approche ou parce quâon a eu des nouvelles un peu intenses suite Ă une Ă©chographie, que sais-je. Et en fait, dans ces moments-lĂ , je sens que le chien pourrait ĂȘtre un chien vraiment de soutien et de support Ă©motionnel.
L.
Donc câest drĂŽle parce que ce nâest pas son rĂŽle en tant que tel dans cette phase dâapprentissage qui est la sienne dans cette premiĂšre Mais ça reste un chien. Mais ça reste un chien, ça reste un animal qui amĂšne beaucoup de douceur, beaucoup de calme, qui peut vraiment permettre de se poser. Et donc je sens, moi, jâai hyper envie de lâemmener aussi auprĂšs des familles pour ça, pour voir un peu expĂ©rimentĂ©.
E.
Oui, parce que tu ne vois pas que des tout petits bébés.
L.
Non, non, bien sûr.
E.
Tu vois des familles dans toute leur histoire de famille.
L.
Exactement. Moi, câest ça. En tant que doula, jâaccompagne vraiment les familles depuis leur dĂ©sir dâenfant jusquâĂ la pĂ©riode postnatale, le postpartum, la petite enfance. Donc, câest vrai quâil y a des familles que je vais rencontrer pendant la grossesse oĂč lĂ , je me dis: Ăa pourrait ĂȘtre gĂ©nial dâemmener le chien et dâavoir ses temps pour se poser. Parce que câest vrai quâil dort beaucoup quand mĂȘme. Il a quand mĂȘme pas mal de phases oĂč il est calme. Donc ça peut ĂȘtre vraiment intĂ©ressant. Je me laisse un peu le temps de voir et je suis contente dâavoir vraiment ouvert cette porte, de ne pas mâĂȘtre dit: Câest impossible parce quâon est dans cette pĂ©riode-lĂ . Donc je trouve ça intĂ©ressant. Le fait dâavoir un chien Ă la maison, je sens quâil y a des choses qui vont se poser et du coup, ça peut ĂȘtre intĂ©ressant dans le boulot aussi. Et GaĂ«lle, Ă lâagence, tout le monde est hyper impatient de le rencontrer. Il va aller la semaine prochaine faire dĂ©jĂ une petite demi-journĂ©e pour aller un petit peu observer ce qui se passe Ă lâagence. Mais je pense que tout le monde lâattend impatiemment.
E.
Jâimagine. Et vous avez fait du coup La Porte Ouvre 2022 ?
L.
Exactement. En 2023. 2023 aussi.
E.
Je crois quâil y a eu des exposĂ©s aussi, non ?
L.
Voilà , Charlie avait fait⊠Tu peux nous raconter Charlie ? Charlie avait fait un exposé sur dans les chiens guides.
C.
Ouais. JâĂ©tais en quelle classe ? Je sais mĂȘme plus.
L.
Je crois que câĂ©tait en CM2, peut-ĂȘtre ?
C.
Ouais, je sais plus. Jâavais fait un exposĂ© pour prĂ©senter Ă la classe. Ăa sâest super bien passĂ© et ils avaient tous plutĂŽt bien compris.
L.
VoilĂ . Exactement.
E.
Tu leur avais parlĂ© du projet cette famille dâaccueil ou pas du tout ?
C.
Oui, je leur avais dit quâil y avait plusieurs diffĂ©rentes familles. Je leur avais dit que nous, pour le moment, on se sentait pas vraiment prĂȘts Ă ĂȘtre famille dâaccueil et quâun jour, on aurait probablement un chien.
E.
CâĂ©tait il y a pas si longtemps.
C.
Qui est lĂ maintenant, finalement.
L.
Exactement.
E.
Donc 2023, on continue Ă semer les graines, Ă organiser le quotidien.
L.
Organiser le quotidien, lâexposer Ă lâĂ©cole, la rĂ©flexion, lâorganisation. Et puis, janvier 2024, on se dit: Ăa va prendre du temps. Autant faire un dossier. Donc, on a fait des belles photos de notre appartement. On a fait un beau montage photo aussi de la famille en parlant un peu de tout le monde. Et puis, on a envoyĂ© notre dossier.
E.
Ce dossier était trÚs illustré, je crois.
L.
Exactement. On a fait un dossier bien illustré.
C.
On a mis plein de photos de toute la famille, mĂȘme brioche qui Ă©tait inclus.
L.
Qui est brioche.
C.
Qui est notre cochon dâante. On avait mis quâelle adorait la menthe et tout ça.
L.
Câest vrai, on avait mĂȘme dĂ©crit brioche dans la prĂ©sentation de la famille. Et donc, on a eu un retour tout de suite nous disant que On Ă©tait validĂ© comme famille dâaccueil. Donc on rentrait un peu dans les clous. Dans les critĂšres. Dans les critĂšres. Et on nous a dit quâon allait ĂȘtre reconvoquĂ© pour une grande rĂ©union plĂ©niĂšre famille dâaccueil. Cette fameuse grande rĂ©union qui dure quatre heures, oĂč toi, Charlie, tu as Ă©tĂ© avec GaĂ«lle, ton papa.
C.
Comment ça sâest passĂ© ? Comment cette rĂ©union ? Ăa sâest trĂšs bien passĂ©. En fait, ils expliquent un peu les avantages et en mĂȘme temps les inconvĂ©nients pour prĂ©venir que câest quand mĂȘme pas simple. On accueille un chiot, donc câest quand mĂȘme une grande chose. Et ils expliquent toutes les bases. Ils expliquent quand est-ce quâon lâaccueille. Tous les 15 jours, on va Ă lâĂ©cole des chiens guides pour un aprĂšs-midi pour essayer de faire un petit stage pour quâil apprenne et tout ça. CâĂ©tait comment ?
E.
CâĂ©tait trop bien. CâĂ©tait super.
C.
Oui. CâĂ©tait un peu long Ă la fin, mais franchement, câĂ©tait super. Ils nous ont fait un peu visiter et câĂ©tait trop bien. Il y avait des chiens avec vous ? Ouais. Il y avait le chien de Magali quâelle a adoptĂ©, câest un rĂ©formĂ©. Il sâappelle Raan. CâĂ©tait un chien quâon avait dĂ©jĂ rencontrĂ© aux portes ouvertes, qui Ă©tait en formation avec sa famille dâaccueil. Du coup, câĂ©tait drĂŽle de le revoir lĂ .
L.
Exactement. Magali, qui est aujourdâhui notre monitrice famille. Donc câest gĂ©nial. CâĂ©tait vraiment gĂ©nial de la rencontrer Ă ce moment-lĂ . GaĂ«lle et Charlie Ă©taient rentrĂ©s de la rĂ©union en disant: Ouh lĂ lĂ , câest vraiment un gros challenge, il faut quâon soit sĂ»r de vraiment vouloir famille dâaccueil. Et donc ça, câĂ©tait en mai 2024 et on sâest dit: On se laisse lâĂ©tĂ© pour laisser poser. On voulait vraiment, comme je disais, que LĂ©onie soit aussi dâaccord, notre aĂźnĂ© qui a 14 ans, qui Ă©tait le plus grand. Donc on voulait vraiment que toute la famille soit dâaccord. Et Donc on a dit: On laisse poser cet Ă©tĂ© et on refera un point en septembre. Et parce quâĂ partir du moment oĂč on est dâaccord, aprĂšs cette rĂ©union, la balle est dans notre camp. Il nous avait dit, lâĂ©quipe nous avait dit: Vous renvoyez juste un mail en disant que vous ĂȘtes prĂȘts Ă accueillir un chien. Et nous, on vous met sur la liste et donc il y aura quelques mois dâattente.
C.
Et il nous avait dit: 6 mois, un an dâattente. Exactement. Donc on sâĂ©tait dit: Pourquoi pas le faire ? Et en fait, il arrivera bien plus tard.
L.
Exactement. Ăa, câĂ©tait le discours de Charlie qui disait: Mais câest pas grave.
C.
Mais oui, je pensais ça, moi.
L.
Câest ça.
E.
Charlie disait: On nâa quâĂ demander en mai-juin, lĂ , câest super.
L.
Et jâavais dit: Non. Nous connaissons, parce quâon est un peu pattes de la dans la famille, on est un peu chanceux. Donc moi, jâavais dit: Tu sais, câest possible quâĂ partir du moment oĂč on donne notre feu vert, on ait le chien plus rapidement. Et Charlie mâavait dit: Mais non, maman, ça se passe pas du tout comme ça, jamais. Pas du tout, pas du tout. Exactement. Et donc en septembre, quand finalement-Vous avez fait un petit conseil de famille. Exactement, conseil de famille. LĂ©onie Ă©tait dâaccord, Charlie Ă©tait dâaccord, GaĂ«lle Ă©tait dâaccord, moi, Leslie, jâĂ©tais dâaccord aussi. Et donc on a dit: Top, lĂ , on y va. Et donc lĂ , jâai envoyĂ© le mail et En fait, ça, câĂ©tait fin septembre, dĂ©but octobre.
E.
Juste aprÚs les portes ouvertes ? Exactement. Vous avez refait les portes ouvertes cette année ? Oui, tout à fait.
C.
Je crois que câĂ©tait une semaine aprĂšs les portes ouvertes.
L.
Exactement. Ăa nous a confortĂ© avec GaĂ«lle. On Ă©tait trĂšs Ă©mus tous les deux de voir les personnes dĂ©ficientes visuelles, de partager avec les personne. On sâest dit: En fait, ça y est, on est prĂȘts. Il y a vraiment des choses qui se mettent en place. Moi, jâavais davantage de temps aussi professionnellement, ce que je te disais tout Ă lâheure. Donc ça se dessinait bien. Et en fait, jâai envoyĂ© le mail. Jâai eu un appel dâĂmilie, qui sâoccupe des familles dâaccueil et qui mâa dit: Ce sera plutĂŽt pour lâannĂ©e prochaine, au printemps.
C.
Oui, vous avez dit janvier, février, voire un peu plus.
L.
PlutĂŽt printemps. Elle mâavait dit: Ă partir de janvier, fĂ©vrier.
E.
Donc les six, huit mois, six, un an.
L.
Les six, huit 6 mois minimum, ce sera lĂ . Mais parfois, on a des bonnes surprises. Il y a un chien qui se prĂ©sente et qui est disponible. Et peut-ĂȘtre, je vous appellerais plutĂŽt: Est-ce que vous ĂȘtes lĂ Ă NoĂ«l ? Et moi, jâavais dit Ă GaĂ«lle, jâavais dit Ă Charlie Ă LĂ©onie: En fait, tu vois, on va avoir un chien Ă NoĂ«l. Je ne sais pas pourquoi, je le sentais, il y avait un truc un peu de⊠Je me dis: Mais si elle dit ça, ça va ĂȘtre pour nous, câest sĂ»r.
E.
Câest vrai que les pĂ©riodes de NoĂ«l et dâĂ©tĂ©, si les familles sont dispo, le chien⊠En fait, il y a tellement de familles qui ne sont pas dispo pour rester et accueillir un chien.
L.
Exactement.
E.
Que les gens qui sont dispo, et mĂȘme sâils sont un tout petit peu plus longs sur lâĂźle dâattente, ils grignotent les places qui leur restaient. Câest ça. Et ça a Ă©tĂ© la mĂȘme chose pour Salsa, que moi, jâavais eu en relais lâĂ©tĂ©. CâĂ©tait un peu pareil, ils avaient pas du tout prĂ©vu et câest pour ça que je lâai eu en relais, parce quâils lâont eu un mois et demi et aprĂšs, ils avaient leur trois semaines de course en mode trek sous la tente et qui nâest pas du tout adaptĂ© Ă un petit chou. Et câest pour ça que lâĂ©cole avait proposĂ© du coup plutĂŽt du relais. Ils avaient pas du tout prĂ©vu dâavoir un chiot, mais ils Ă©taient quand mĂȘme dispo en dehors de ces trois semaines.
L.
En dehors de ces trois semaines. CâĂ©tait un peu notre cas. En fait, jâai eu lâappel dâĂmilie, je crois que câĂ©tait vers le 20 novembre, un truc comme ça, mi-novembre. Elle mâa appelĂ©, je me suis dit: CâĂ©tait Ă 14h00, je me revois oĂč jâĂ©tais dans la rue. Jâai vu sâafficher Ă©cole chien guide sur mon tĂ©lĂ©phone. Je lâavais rentrĂ© dans lâannuaire, dans ma liste de contacts. Et je me suis dit: Elle nâest pas possible, il nous appelle, câest sĂ»r, on va avoir un chien. Et donc, elle mâa appelĂ©, elle mâa dit: Il y a un chien qui est dispo autour des fĂȘtes. Est-ce que vous restez Ă Paris ? Il vous est disponible, il est pour vous ? Jâai dit: Jâappelle mon mari, on en discute, mais je pense que ça va ĂȘtre bon, etc. Jâai tout de suite eu GaĂ«lle Je nâavais plus de batterie dans mon tĂ©lĂ©phone. Je me suis branchĂ©e dans un magasin bio du quartier pour pouvoir appeler GaĂ«lle et que mon tĂ©lĂ©phone ne tombe pas en rade. Il mâa dit: Oui, bien sĂ»r. Jâai dit: Oui. On a fait la surprise aux enfants le soir.
E.
Comment vous avez fait la surprise ?
C.
Moi, jâĂ©tais pas au courant de la date. LĂ©onie Ă©tait au courant, elle voulait savoir, mais moi, je ne voulais pas savoir. La date ?
E.
Comment dĂ©jĂ ils te lâont annoncĂ© ?
C.
On Ă©tait Ă table et ils nous ont dit que maman avait reçu un appel dans la journĂ©e et quâaux alentours des fĂȘtes de NoĂ«l, on aurait un chien.
L.
Et alors ?
C.
Et du coup, moi, jâĂ©tais trop contente. Mais du coup, je savais pas quand câĂ©tait. Et pour moi, moi⊠Parce quâen fait, maman mâavait un peu dit que ce serait le 23 dĂ©cembre. Et donc, je croyais que câĂ©tait le 23 dĂ©cembre. Mais du coup, finalement, câĂ©tait pas exactement ça.
L.
Parce que Charlie mâavait dit: Je veux pas connaĂźtre la date, je veux que tu me le dises le matin mĂȘme quand on part le chercher. Et alors ?
C.
Et du coup, mardi, Je crois quâon Ă©tait le 17. Câest ça. Mardi 17 dĂ©cembre, on allait le chercher. Du coup, je me suis rĂ©veillĂ©e, jâallais faire mon pique-nique parce quâon avait une sortie. Et du coup, avant de commencer Ă faire mon pique-nique, elle mâa dit: Viens tâasseoir. Et ça, elle a filmĂ© et voilĂ .
L.
Et jâai dit: Aujourdâhui, Je lui ai dit: Aujourdâhui, tu ne vas pas Ă lâĂ©cole, tu ne fais pas la sortie scolaire au musĂ©e, je suis dĂ©solĂ©e. Et Charlie mâa dit: On va chercher le chien. Donc câĂ©tait beaucoup dâĂ©motion et câĂ©tait super. On a fait un petit sale.
E.
Vous Ă©tiez tous les quatre ?
C.
On Ă©tait tous les deux.
L.
On Ă©tait que tous les deux, Charlie et moi, parce que Charlie et moi, parce que GaĂ«lle et LĂ©onie sont en province cette semaine pour un stage, parce que LĂ©onie fait son stage de troisiĂšme dans une entreprise. Et donc du coup, ils sont partis cette semaine, ils ne reviennent que demain. Ils lâont pas encore vu ? Ils lâont pas encore rencontrĂ©. Je le vois avant eux, câest gĂ©nial. Exactement. Tu le croises avant GaĂ«lle et LĂ©onie, qui vont dĂ©couvrir le chien. Demain, du coup ? Demain, exactement.
C.
Ils lâont vu en vidĂ©o, on sâest fait des appels et tout ça, mais pas en vrai.
L.
Vous ĂȘtes On est en tĂȘte-Ă -tĂȘte tous les trois. Exactement, on est en tĂȘte-Ă -tĂȘte tous les deux, plus le petit Viking. Et Viking qui dĂ©couvre aussi Brioche, le cochon dâInde, avec qui ça se passe trĂšs bien.
C.
En fait, au dĂ©but, quand il est arrivĂ©, il a eu un peu peur du cochon dâInde. Il a fait trois pas en arriĂšre. On pensait que câĂ©tait Brioche qui allait avoir peur de Viking. Et finalement, câest Viking qui a eu peur. Il comprenait pas ce que câĂ©tait. Il mettait ses oreilles, il comprenait vraiment pas, il reculait, tout ça. Et du coup, on lui a expliquĂ© quâelle Ă©tait gentille. Et maintenant, il a une passion pour le Donc voilĂ , câest ça.
L.
Il est devenu un herbivore. Câest ça, il est devenu herbivore. Il essayait un peu de lui piquer son foin, mais lĂ , il commence Ă se regarder un peu. On sent, lĂ , câest le deuxiĂšme jour, enfin, troisiĂšme jour aujourdâhui et on sent quâil y a de la cohabitation, mais vraiment, je mâattendais pas Ă ce que ça se passe aussi bien. Jâavais un peu dâapprĂ©hension avec un animal de compagnie plus petit.
E.
Oui, puis il est à portée de⊠Il est dans sa gueule, mais il est par terre.
L.
Exactement. Le cochon dâInde est au sol, mais dans une petite cage bien clĂŽturĂ©e.
C.
Et en plus, quand il est arrivĂ©, il y avait pas les Câest parce que lĂ , il a une cage brioche qui est fermĂ©e vraiment de tous les cĂŽtĂ©s. Mais au dĂ©but, il nây avait pas les grilles par-dessus. Du coup, il pouvait mettre sa tĂȘte par-dessus.
L.
CâĂ©tait un peu plus stressant. Exactement. On a sĂ©curisĂ© un peu plus et Ă la fois, vraiment, on sent que Viking est vraiment cool et nâa pas du tout envie dâaller soit lâattaquer ou on avait un peu cette crainte quand mĂȘme un peu. Et vraiment, non. LĂ , il y a de lâintĂ©rĂȘt, ils se regardent un peu tous les deux, mais vraiment de maniĂšre trĂšs calme. Je pense que Viking est finalement pas trop un guerrier du Nord.
E.
On va voir.
L.
Pour lâinstantâŠ
E.
Tu sais, il y a lâadolescence terrifiaire. Câest exactement ça. Ăa arrive avant les 12 et 14 ans. Câest ça.
L.
Câest exactement ça. On sâest dit, le premier jour, il Ă©tait tout fatiguĂ©, il bougeait pas. LĂ , on sent, le troisiĂšme jour, il commence un peu Ă montrer son petit tempĂ©rament. Oui, tout Ă fait.
E.
Je reviens pas quâils lâont pas encore vu.
L.
Exactement. Ăa va ĂȘtre la dĂ©couverte en plusieurs Ă©tapes de la famille Ă partir de demain avec GaĂ«lle et LĂ©onie. Mais vraiment, on est ravis de cette rencontre. On Ă©tait hyper Ă©mus de la rencontre mardi Ă lâĂ©cole des chiens guides. On est arrivĂ© avant le chiot qui Ă©tait sur le site de Buc avec sa maman chien et ses frĂšres et soeurs. Elle Ă©levageVoilĂ , lâĂ©levage.
C.
Il y avait des embouteillages. Il y avait des embouteillages. La voiture qui transportait les chiots était un peu en retard. Il est arrivé un peu aprÚs nous.
L.
On a patientĂ© en attendant la remise du chiot. On Ă©tait patient de le dĂ©couvrir et tout de suite, ça sâest bien passĂ©. On a senti quâil venait vers nous, quâil Ă©tait⊠Vous aviez son petit prĂ©nom ?
E.
Quâest-ce que vous saviez ?
C.
En fait, on savait rien. Toi, maman, tu savais⊠Elle a su dans la soirĂ©e juste avant. CâĂ©tait ça. Elle a su son prĂ©nom et sa race. Parce que du coup, tu as dĂ» le dire.
L.
Non, je nâai pas dit, non.
C.
On a un labrador croisĂ© golden. Et du coup, tu savais que câĂ©tait un mĂąle qui avait une couleur sable et quâil sâappelait Viking.
L.
Exactement.
E.
Et tu nâas rien dit.
L.
Exactement. Je nâai rien dit. Jâai dit Ă Charlie: Tu veux savoir ou tu ne veux pas savoir ? Charlie mâa dit: Non, non, câest bon, jâattends. Et donc jâai attendu que Charlie le voit pour dĂ©couvrir son petit nom. Jâai des couleurs sur ses papiers.
C.
Exactement. Et aprÚs, cinq minutes aprÚs, il est arrivé. Il est arrivé.
E.
Parce que je sais quâils font dâabord toute la paperasse avant de dĂ©livrer ou de livrer les chiots et de ne plus avoir aucune Ă©coute de votre part, aucune attention.
L.
Câest exactement ça. On a eu toutes les infos dâabord et on avait eu, en fait, Il y a deux semaines, jâavais Ă©tĂ© rencontrer Magali, notre monitrice famille dâaccueil, et je lâavais rencontrĂ©e avec les deux autres familles dâaccueil qui ont aussi lâapportĂ©. Ce qui est super, câest que les deux autres familles dâaccueil, on sâest rencontrĂ©s pendant quatre heures. CâĂ©tait une grosse rĂ©union oĂč jâai pris beaucoup de notes sur quoi mettre en place dans le dĂ©marrage avec le chiot. Je pense que câest mon cĂŽtĂ© un peu bon Ă©lĂšve oĂč jâavais besoin, en tout cas, de tout noter pour pour vraiment garder les choses en tĂȘte, pouvoir relire. On a un carnet pour le chiot oĂč on note vraiment toutes les infos. Quand on a des questions, on sâest dit quâon pouvait les noter. CâĂ©tait super cette rencontre parce que les deux autres familles dâaccueil ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© famille dâaccueil. Nous, câest la premiĂšre fois, mais eux avaient dĂ©jĂ eu un chiot. Une des familles, le chiot a Ă©tĂ© rĂ©formĂ© et lâautre famille, le chiot, est en Ă©ducation. Donc câĂ©tait super de pouvoir partager avec eux. On sâest dit quâon allait se crĂ©er peut-ĂȘtre un groupe WhatsApp tous les trois pour pouvoir se suivre un peu.
L.
Donc on lâa pas fait pour lâinstant, mais câĂ©tait gĂ©nial vraiment de pouvoir partager.
C.
Il y a eu aussi lors de la premiĂšre, du coup, la rĂ©union que tu as eue il y a deux semaines, il y a une famille oĂč ils ont dĂ©jĂ eu⊠Ils ont eu leur chiot, en fait, du coup, Ă ce rendez-vous-lĂ .
L.
CâĂ©tait vrai, exactement parce quâils avaient un chien qui venait⊠Du CZK ? Oui, dâun autre endroit. Je sais plus si câĂ©tait le CZK. Du centre de⊠Je pense. Ouais, je sais pas. En tout cas, elle venait cette petite chienne et elle Ă©tait plus petite. Elle avait que deux mois. Oui, mais câest du CZK. Donc voilĂ , il y avait Câest vraiment de la nouveautĂ© et vraiment quelque chose de nouveau pour elle. Elle sâappelle Vienne, je crois. CâĂ©tait un challenge un peu diffĂ©rent pour eux. La remise du chiot se faisait Ă ce moment-lĂ . Eux, ils sont repartis avec leur chien et nous, avec lâautre famille dâaccueil, on devait revenir 15 jours aprĂšs. Mais câĂ©tait super, ces Ă©tapes-lĂ . Ăa mâa vraiment permis. Moi, je sens que toute cette annĂ©e, le fait dâenvoyer le dossier en janvier, fĂ©vrier, que ce soit validĂ©, quâon ait la premiĂšre grosse rĂ©union en mai, quâon se laisse le temps dâinfuser les choses dans notre rĂ©flexion, on envoie le mail en septembre et quâon ait le retour quelques mois aprĂšs, tout ça, ça nous permet de construire notre chemin de famille dâaccueil. On nâest plus du tout passĂ© par lâidĂ©e dâĂȘtre famille relais. Oui, finalement.
L.
On sâest dit quitte Ă se lancer, autant y aller et le garder.
E.
Vous aviez la possibilité de le faire aussi.
L.
Exactement.
C.
De dĂ©samĂ©nager tout ça. On avait mis sur notre dossier quâon voulait ĂȘtre famille relais en attendant dâĂȘtre famille dâaccueil. Et finalement, ça sâest fait tellement vite quâil nây a pas eu de temps.
L.
On a dit quand on a partagĂ© avec Emilie au tĂ©lĂ©phone en septembre Je lui ai dit: Mais en fait, on peut ĂȘtre famille dâaccueil, famille relais. Les deux sont OK pour nous. Et voilĂ , il nây avait vraiment pas de questionnement sur ça. Donc oui, câĂ©tait vraiment⊠Moi, ça me paraĂźt⊠Câest fou de dire ça parce que je nâai jamais eu de chien Ă mois. Et jâai eu des chiens quand jâĂ©tais petite. Moi, jâai 42 ans, donc câĂ©tait il y a longtemps. Mais lĂ , ça me paraĂźt ĂȘtre une Ă©vidence qui soit avec nous, une Ă©vidence aussi que ce nâest pas notre chien. Oui, ça, câest trĂšs clair pour tout le monde, finalement. Câest clair pour nous. On sait quâon sera triste quand il devra partir. Dire au moment juste. Et câest humain. Et câest humain, on sait que ce sera difficile, quâil va nous manquer. Mais on le fait vraiment dans le but de vivre cette expĂ©rience familiale, dans le but de le faire aussi pour les personnes dĂ©ficientes visuelles, comme je te disais. Et donc, ça donne tellement un sens. Câest une Ă©vidence. Vraiment, je ne sais pas comment tu sens Charlie.
C.
Quand on lâa eu, on sâest dit quâon avait lâimpression quâon lâavait depuis toujours et que câĂ©tait quelque chose de normal quâon devait faire cette bonne action, finalement.
L.
Exactement. Ouais, ouais, vraiment. Et puis, aprĂšs, on se sent un peu investi dâune mission On se disait hier: Il ne faut pas se mettre trop de pression quand mĂȘme, parce quâon se disait: Il est lĂ depuis deux jours. Il a fait pipi sur le carrelage et tout ça. Et puis aprĂšs, jâai une amie qui a des chiens, avec qui on a discutĂ© hier, et elle me dit: Mais attends, ça fait deux jours quâil est lĂ .
E.
Ăa ne fait que deuxCâest normal, il est bĂ©bĂ©, ça va prendre du temps.
L.
Et donc moi, jâai tellement peur de mal faire, de lui donner des habitudes ou de me tromper, etc. Donc je me dis: OK, keep cool, zen. Et lĂ , aujourdâhui, ça mâa Il a donnĂ© raison, parce quâaujourdâhui, câest super. Câest son troisiĂšme jour et il a fait pipi dans le caniveau plusieurs fois. Il Ă©tait donc on Ă©tait⊠JâĂ©tais toute contente. Donc je me dis: On sâen fiche. Toutes seules dans la rue en train de crier: Bravo, câest bien, câest super. Bravo mon chien. Avec qui te voit aigu. Mais vraiment, câest super. Et on sent aussi⊠Hier, on avait un rendez-vous mĂ©dical, donc on lâa emmenĂ©. On ne pouvait pas le laisser, donc on lâa emmenĂ© Ă lâhĂŽpital hier. Et donc câĂ©tait quand mĂȘme une aventure pour son deuxiĂšme jour. Et en mĂȘme temps, câĂ©tait super. Dans la salle dâattente, on a discutĂ©. Il a dormi. On a discutĂ© avec des personnes qui nous ont dit: Mais câest super ce que vous faites. Et encore une fois, je fais un peu le parallĂšle avec mon mĂ©tier de doula et avec le cĂŽtĂ© du post-partum avec un bĂ©bĂ© oĂč je sens que tout le monde vient nous parler.
L.
Tout le monde sâintĂ©resse Ă lui.
E.
Câest un vecteur de socialisation immense.
L.
Exactement, câest exactement ça, cette socialisation.
E.
Et encore plus quand il est tout petit.
L.
VoilĂ , il est mignon.
E.
Il est pas noir.
L.
Il a quel Ăąge ? Il est trop mignon. Il y a vraiment des questionnements, les gens sâintĂ©ressent. Bien sĂ»r, on a envie de le toucher. Donc il y a de lâĂ©ducation Ă faire pour leur expliquer que câest son mĂ©tier, quâil va ĂȘtre un chien guide. Mais les gens sont trĂšs bienveillants, mĂȘme dans lâimmeuble. Jâai un voisin avec qui je discute pas trop et lĂ , ce matin, je lâai croisĂ©, il mâa dit: Il est trop mignon, mais quelle petite boule de poil, trop mignon. Vraiment, jâĂ©tais Ă©tonnĂ©e, limite choquĂ©e. Je me suis dit: Ouh lĂ lĂ , le voisin Ă©tait hyperâŠ
E.
Alors que ça fait 15 ans que vous habitez là .
L.
Câest vrai quâavec le voisin, on parle pas trop. Et lĂ , il Ă©tait hyper bienveillant, trop mignon avec lui. Pareil, jâai croisĂ© une autre voisine. Donc câest super.
E.
Et tu sais que câest Karen qui me racontait⊠Je ne sais pas si tu lâas Ă©coutĂ© lâĂ©pisode de Karen, oĂč elle racontait justement lâarrivĂ©e et elle parlait du gang des Wawa. Je ne sais pas si tu te souvient de cette anecdote oĂč on a fait en immersion. Elle mâa envoyĂ© plusieurs⊠CâĂ©tait la tante de NetFamineAcueil, donc elle mâa envoyĂ© plusieurs vocaux. Et pendant lâattente, elle me parlait de comment elle allait ou pas gĂ©rer avec le gang des Wawa, qui sont les gangs des petits chiens. Je ne sais pas si tu lâas Ă©coutĂ©, Charlie, celle-ci. Et du coup, elle mâavait dit: Je tâenvoie ce vocal juste pour toi. Et puis, bien sĂ»r, je lui ai posĂ© la question pendant lâenregistrement. Alors, le gang des Wawa, elle me dit: Mâen parle pas, jâen fais partie maintenant. Et en fait, les gens sont super sympa, tant quâon parle pas de certains sujets un peu plus politiques. Mais oui, les relations Ă©voluent Ă©normĂ©ment. Et il y a des gens avec qui vous allez socialiser encore plus.
L.
Exactement.
E.
Parce que vous allez connaĂźtre tous les gens que vous ne connaissiez pas du compte.
L.
Il y a vraiment une notion aussi de vie de quartier, puisque nous, on est qui est en lien avec⊠Câest vrai que je nâai pas parlĂ© de ça et je pense que câĂ©tait important. Avant de savoir si on pouvait ĂȘtre famille dâaccueil, on a gardĂ© un chien. Câest vrai, ça a Ă©tĂ© des tas de temps. Pendant trois ans⊠Exactement, câest vrai que je nâai pas parlĂ© de ça, alors que câĂ©tait super important pour nous. On a gardĂ© un gros teckel qui ce capin, qui a dĂ©mĂ©nagĂ© cet Ă©tĂ© pour aller vivre en Allemagne. Ces trois annĂ©es oĂč on lâa gardĂ©, on allait le garder le mercredi. Il y en a, ils font du judo le mercredi, mais Charlie ne faisait pas de judo ni des Ă©checs. Charlie gardait le chien. Bien sĂ»r, jâallais avec lui. Et câest vrai que ça a Ă©tĂ© une maniĂšre⊠On lâa aussi gardĂ© quand sa maĂźtresse est partie Ă la maternitĂ© Ă coucher. On a gardĂ© ce capin pendant une semaine. Il est venu avec nous Ă la maison et donc pendant les vacances, on le gardait, etc. Donc, on a aussi apprĂ©hendĂ© ce que câĂ©tait dâavoir un chien et On a aussi commencĂ© Ă se lier dâamitiĂ© avecâŠ
L.
Il y a une petite boutique qui sâappelle la RĂ©serve Animale qui vend des choses animaliĂšres Ă cĂŽtĂ© de chez nous, oĂč Charlie a fait un stage dâune semaine lâannĂ©e derniĂšre. Donc câest super. Et donc, Ălie, le propriĂ©taire, attendait quâon soit famille dâaccueil. Donc lĂ , on va aller lui faire rencontrer le chien. Il y a plein de petites boutiques dans le 19Ăšme, dans notre quartier. Il y a plein de boutiques qui ont ouvert. Il y a notamment un petit lieu oĂč ils font des cailloux de chino, des cappuccino pour les chiens. La boutique sâappelle Caillou. Il y a plusieurs boutiques qui ont ouvert oĂč on va pouvoir en effet socialiser, Ă©changer, partager dans le quartier.
E.
Câest gĂ©nial. Et câĂ©tait que le dĂ©but.
L.
Exactement.
E.
Hier, parce que du coup, on va tous se dire, hier soir, quand jâĂ©tais dans mon lit et que je me suis dit: Jâenvoie ou jâenvoie pas ce message, en fait, jâai du temps. Je peux aussi travailler, mais jâai du temps et je savais pas quand est-ce que jâallais revenir sur Paris. Bien sĂ»r. MĂȘme si ça mâa fait faire 18Ăšme, Levallois, 19Ăšme, 18Ăšme, câest pas grave, je suis lĂ pour ça. Et en fait, jâai failli supprimer mon message sur le WhatsApp. Je me suis dit: Elle vient dâaccueillir le chien. Il y a Charlie Ă gĂ©rer, il y a LĂ©onie Ă gĂ©rer, il y a toute lâorganisation de la famille. Je vais peut-ĂȘtre pas me rajouter dans cette grosse organisation. Et puis, je suis allĂ© faire autre chose. Je suis dans mon lit, mais du coup, jâai fait autre chose sur mon tĂ©lĂ©phone. Je suis revenue sur mon tĂ©lĂ©phone et que jâai vu ton message. Je fais: Oui, finalement, jâai pas supprimĂ© mon message. Et elle est disponible. Et en mĂȘme temps, je me suis dit: Jâavais trĂšs envie dâavoir un peu, justement, le rĂ©cit du cheminement. Parce que câest quelque chose qui Ă©tait cher et jâadore comment tu le racontes par rapport Ă la maternitĂ©, etc.
E.
Et je me suis dit: Câest tout Ă fait comparable, mais avec des mots⊠Et câest Câest rigolo parce que tu mâas dit⊠Jâai enregistrĂ© juste avant avec Mathis, quâon aurait entendu en janvier, qui mâa Ă peu prĂšs racontĂ© les mĂȘmes choses sans faire le parallĂšle de la maternitĂ©, chose que je ne lui ai pas fait parce quâil nâest pas forcĂ©ment concernĂ© aujourdâhui. Mais on a dĂ©fini lâattente et il mâa il mâa parlĂ© de la comparaison avec lâattente dâune adoption. Parce quâen fait, il nâa pas forcĂ©ment conscience, vu quâil ne sâest jamais lancĂ© dans ce projet, de lâattente du bĂ©bĂ© qui ne vient pas forcĂ©ment. Il mâa aussi parlĂ© du numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone quâil avait finalement enregistrĂ©, quâil avait sautĂ© de joie quand il avait vu le nom. En effet, mĂȘme si ça fait que 72 heures que vous ĂȘtes ensemble.
L.
Exactement.
E.
LĂ , il dort. Il est en mode: Mais câest un chiot. Câest un chiot.
L.
Il est un chiot. Et vraiment, jâai vraiment senti ça. Je te disais que je trouve⊠Et qui est vraimentCe que jâai trouvĂ© vraiment beau dans ces premiers jours, câest tout ce temps de dĂ©couverte de sa personnalitĂ© qui, pour moi, je ne peux pas ne pas faire le parallĂšle avec la naissance dâun bĂ©bĂ©, mĂȘme si, bien sĂ»r, ce nâest pas du tout le mĂȘme engagement avoir un bĂ©bĂ© et avoir un chien. Ce nâest pas la mĂȘme chose. Mais jâai trouvĂ© que dans la nuit, par exemple, il a des petits moments oĂč il pleure et je vais le voir pour le rassurer. Et jâai vraiment senti le parallĂšle avec mes enfants. Comme mes enfants Ă©taient bĂ©bĂ©s, je me rĂ©veillais la nuit pour les accompagner et je ne les laissais pas pleurer tout seul et jâavais envie dâĂȘtre avec eux. Et lĂ , câest exactement ce qui sâest passĂ© les deux premiĂšres nuits. Je suis allĂ©e le voir, je lui ai dit: Câest bon, calme-toi. Jâai fait ma petite voix douce pour se poser et il sâest rendormi, en fait. Il sâest rendormi rassurĂ© et il nây a pas eu besoin forcĂ©ment de le promener, etc. Ă chaque fois.
L.
Donc, câĂ©tait super pour moi dâobserver ça aussi, ce parallĂšle avec la maternitĂ©, je le sens vraiment. Donc, encore une fois, le post-partum canin, jâespĂšre, ne durera pas autant de temps quâavec les enfants. Et jâespĂšre quâil dormira rapidement et quâil fera ses nuits vite. Câest ça ? Quâil fera ses nuits vite. Mais vraiment, je sens ce temps de dĂ©couverte de sa personnalitĂ©, comme il fait le lien avec la famille. Nous, on le dĂ©couvre.
E.
Et tu sais, Ă lâinverse, nous, on lâa vu dans lâautre Du coup, vu quâon a dâabord Ă©tĂ© famille et relais, pas famille dâaccueil, mais famille dâaccueil, mais famille dâaccueil, avant dâavoir un bĂ©bĂ©. Et clairement, dâun point de vue Ă©ducation et tout, câest bien aussi pour se mettre absolument dâaccord. Ăa te force, entre guillemets, Ă juste ĂȘtre sur la mĂȘme longueur dâonde face Ă un ĂȘtre vivant qui attend juste le bon signal, enfin, le bon, le mĂȘme signal.
L.
Exactement. La cohĂ©rence, le cadre bienveillant, le fait dâavoir besoin de cadrer. Alors que parfois, on peut se dire: Je laisse faire, mais non. Jâai besoin un cadre pour me sentir en sĂ©curitĂ©. Et ça, câest la mĂȘme chose avec la petite enfance.
E.
Moi, je lâai fait dans le sens inverse. Et moi, les deux mots que je dis tout le temps, câest de la patience, câest de la rĂ©pĂ©tition, câest de lâĂ©ducation.
L.
Oui, exactement.
E.
Et il y a des choses, câest trĂšs rigolo avec ClĂ©ment On en discute. Par rapport Ă Babyboy, on fait des choses quâon faisait avec les chiens. Les sacs Ă caca servent de sacs Ă couche, ça, câest trĂšs pratique, mais il y a des choses clairement quâon fait et on faisait les mĂȘmes. Des fois, on se dit: Câest quand mĂȘme Câest pas un chien. Notre bĂ©bĂ©, câest pas un chien, mais je veux dire, sur la maniĂšre de parler, le ton que tu abordes, les stops et les injonctions contradictoires que tu peux lui dire aussi, câest Ă peu prĂšs pareil. Franchement, on se regarde en disant: Bon, ça nous a bien Ă©duquĂ©s nous-mĂȘmes. Et câest trĂšs bien, franchement. Exactement. Il ne faut pas prendre un chien avant de savoir si on est prĂȘt Ă avoir un bĂ©bĂ©, si on ne veut pas un chien. Jâai des amis qui lâont fait. Ce nâĂ©tait pas une bonne idĂ©e. Câest sĂ»r. Mais il y a beaucoup de parallĂšles.
L.
Câest intĂ©ressant. Et puis on verra dans quelques mois comment ça Ă©volue, comment on se sent nous aussi.
E.
On se cueille Ă la naissance.
L.
Câest ça, exactement. Comment chacun engage aussi dans ce cheminement-lĂ , ça va ĂȘtre intĂ©ressant aussi. Parce que câest super aussi que les enfants puissent jouer, mĂȘme si bien sĂ»r, câest moi qui le promĂšne et GaĂ«lle, mais tout ce qui est jeux, partages, câest aussi super intĂ©ressant que tu puisses toi aussi Ă©changer.
E.
Merci beaucoup. Merci Ă toi. Je suis super ravie dâavoir eu Charlie dans mon podcast. On a parlĂ© du dessin. Du dessin dâEva. Oui.
L.
Avant que tu arrives.
E.
Et puis, on a déjà entendu ta voix aussi.
L.
Si on Ă©coute bien le podcast. Exactement. Merci Ă toutes les deux. Merci Estelle.
E.
Et voilĂ , câest la fin de cet Ă©pisode avec Leslie et Charlie. JâespĂšre quâil vous a plu. Si le quotidien des familles dâaccueil vous intĂ©resse, Ă©coutez lâĂ©pisode 34 avec Florian, oĂč nous avons vĂ©cu ensemble ses premiers jours avec son futur chien guide. Et vous, avez-vous envie de devenir famille dâaccueil ? Dites-le-moi en message privĂ©. Jâadorerais Ă©changer avec vous. Il me reste Ă vous dire Ă trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode sur lâunivers mĂ©connu des chien guides dâAvog.