Ă l’occasion de l’Ă©tĂ©, je n’ai pas pu me retenir de tendre mon micro Ă des bĂ©nĂ©ficiaires de chiens d’assistance pour de nouveaux hors-sĂ©rie de l’Ă©tĂ© ! Et pour ce deuxiĂšme hors-sĂ©rie, je vous prĂ©sente Morgane qui est accompagnĂ©e par Snow, son chien Ă©couteur formĂ© par une Patte Tendue. Morgane a dĂ©couvert lâexistence des chiens Ă©couteurs il y a seulement une annĂ©e, mais cela a Ă©tĂ© un vĂ©ritable dĂ©clic et elle sâest tout de suite renseignĂ©e pour en obtenir un auprĂšs dâune Patte Tendue. AprĂšs quelques formalitĂ©s administratives et la rencontre du grand Snow, elle saute le pas malgrĂ© lâapprĂ©hension pour la cohabitation avec ses autres petits chiens. Mais comment Snow lâaide-t-il dans son quotidien ? Des dĂ©buts de sa maladie Ă aujourdâhui, Morgane revient sur lâĂ©volution de son audition et des problĂ©matiques auxquelles elle doit faire face dans la vie de tous les jours. Elle nous raconte en quoi Snow lâaide Ă capter son environnement, que ce soit en extĂ©rieur ou mĂȘme chez elle. Elle nous confie aussi ses prochains dĂ©fis, quâelle espĂšre relever grĂące Ă Snow.
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Merci Ă Morgane dâavoir acceptĂ© de me confier son histoire avec Snow, me permettant enfin de faire un Ă©pisode sur ces chiens Ă©couteurs tout en Ă©tant sur un podcast, presque un comble direz-vous !sĂ©rie de l’Ă©tĂ© !
Transcription intégrale
Transcription générée automatiquement par Happy Scribe
E.
Bienvenue sur le podcast Futur chien guide. Le seul podcast sur l’univers des chiens guides d’aveugles, soutenu cette annĂ©e Ă nouveau par la FFAC et l’ANM Chien Guide. Amoureux des chiens, passionnĂ©s d’Ă©ducation canine, futurs bĂ©nĂ©ficiaires ou autres curieux comme moi, vous croisez parfois des chiens guides d’aveugles et leur maĂźtre en vous demandant comment font-ils pour se dĂ©placer dans nos rues toujours plus agitĂ©s. Ce podcast est le seul qui vous propose, au fil de la rencontre, enrichissante de dĂ©crypter l’univers des chiens guides des chiens guides d’aveugles pour comprendre par qui et comment ils sont Ă©duquĂ©s, mais aussi de dĂ©couvrir leur rĂŽle dans le quotidien de leur maĂźtre et les bouleversements Ă leur arrivĂ©e. Je m’appelle Estelle et je suis passionnĂ©e depuis toujours par les chiens guides d’aveugles et bĂ©nĂ©vole pour cette cause Ă Paris depuis des annĂ©es. PersuadĂ©e que l’univers des chiens guides d’aveugles mĂ©rite d’ĂȘtre mieux connu, je vous partage dans ce podcast les Ă©changes que j’aurais tout Ă fait pu avoir en face Ă face autour d’un verre avec mon invitĂ©. Ă l’occasion de l’Ă©tĂ©, je n’ai pas pu me retenir de tendre mon micro Ă des bĂ©nĂ©ficiaires de Chien d’Assistance pour de nouveau hors sĂ©rie de l’Ă©tĂ©. Et pour ce deuxiĂšme hors sĂ©rie, je vous prĂ©sente Morgane. Qui est accompagnĂ©e par Snow, son chien Ă©couteur formĂ© par une patte tendue. Morgan a dĂ©couvert l’existence des chiens Ă©couteurs il y a seulement une annĂ©e, mais cela a Ă©tĂ© un vĂ©ritable dĂ©clic et elle s’est tout de suite renseignĂ©e pour en obtenir un auprĂšs d’une patte tendue. AprĂšs quelques formalitĂ©s administratives et la rencontre du grand Snow, elle saute le pas malgrĂ© l’apprĂ©hension pour la cohabitation avec ses autres petits chiens. Mais comment Snow l’aide-t-il dans son quotidien ? DĂšs le dĂ©but de sa maladie Ă aujourd’hui, Morgan revient sur l’Ă©volution de son audition et des problĂ©matiques auxquelles elle doit faire face dans l’habit de tous les jours. Elle nous raconte en quoi Snow l’aide Ă capter son que ce soit en extĂ©rieur ou mĂȘme chez elle. Elle nous confie aussi ses prochains dĂ©fis qu’elle espĂšre relever grĂące Ă Snow. Et maintenant, place Ă l’Ă©pisode.
Â
E.
Bonjour Morgan.
Â
M.
Coucou Estelle.
Â
E.
Merci d’avoir acceptĂ© de faire ce deuxiĂšme hors-sĂ©rie de cet Ă©tĂ© 2023. Sur mon podcast sur Tishin Guide, est-ce que pour commencer, tu pourrais te prĂ©senter rapidement ?
Â
M.
Je m’appelle Je m’appelle Morgane, j’ai 24 ans, j’habite dans le Cher et je suis malade et malentendante depuis sept ans et demi. Je suis en couple aussi depuis cinq ans et demi et j’ai deux petits chiens, Ollier et Rufus, qui sont des chihuahua. Et du coup, Snow, qui m’a rejoint en dĂ©cembre dernier.
Â
E.
Alors, tu parles de toute ta tribu parce que je pense que lĂ , vous ĂȘtes pas mal Ă la maison. C’est ça. Tu nous as dit que tu Ă©tais malade et malentendante. Est-ce que pour comprendre un peu l’arrivĂ©e de Snow dont on va parler dans ta vie, tu peux revenir pour nous sur comment ça a affectĂ© ton audition et Ă quel point ça affecte aujourd’hui ton audition ?
Â
M.
Je suis malade maintenant depuis, par contre, une dizaine d’annĂ©es. C’est trĂšs compliquĂ© de savoir exactement. J’ai perdu l’audition en octobre 2015. On ne sait pas non plus vraiment la raison. On parle de vaccin, on ne le sait pas trop. J’ai perdu l’audition des deux cĂŽtĂ©s, bilatĂ©ral, et c’est ça qu’on ne comprend pas trop. Et depuis, j’essaie de vivre avec, mais j’ai Ă©tĂ© appareillĂ©e et c’est C’est compliquĂ© pour moi d’arriver Ă pouvoir les supporter parce que par rapport Ă ma maladie, j’ai beaucoup de maux de tĂȘte et c’est compliquĂ©. Donc, c’est pour ça que lĂ , depuis sept ans et demi, j’entends vraiment pas bien du tout et l’appareillage est compliquĂ©.
Â
E.
Alors pour moi, c’Ă©tait un peu un dĂ©fi de faire cet Ă©pisode, parce que ça fait longtemps que j’y pense, mais faire un Ă©pisode sur les chiens Ă©couteurs avec un bĂ©nĂ©ficiaire qui, du coup, mal entend ce que je raconte, c’Ă©tait un peu compliquĂ© Il fallait trouver la bonne personne, le bon invitĂ©. Et est-ce que tu peux justement nous expliquer, pour nous qui ne sommes pas forcĂ©ment dans ce quotidien-lĂ , on comprend que tu n’entends pas tout, mais lĂ , tu m’entends trĂšs bien et tu es appareillĂ©, mais tu n’entends pas tout non plus dans ta vie quotidienne. Comment tu que tu voudrais nous projeter un petit peu sur ton quotidien lĂ -dessus ?
Â
M.
Alors, par exemple, lĂ , il faut que je sois dans une piĂšce calme. LĂ , du coup, il n’y a rien et j’arrive Ă me concentrer sur les sons, donc j’arrive Ă entendre. Souvent, par exemple, mon tĂ©lĂ©phone, pour regarder les rĂ©seaux sociaux, j’ai un casque. Et du coup, lĂ , c’est quand mĂȘme amplifiĂ©, c’est Ă fond, mais au final, j’arrive Ă comprendre et entendre comme ça. Et dans mon quotidien, quand il y a du bruit, lĂ , c’est compliquĂ©. Quand il y a beaucoup de bruit, je n’arrive pas Ă faire la diffĂ©rence des sons. Par exemple, dans mon quotidien, si mon tĂ©lĂ©phone sonne, je ne l’entends pas. Quelqu’un qui toque Ă ma porte, je ne l’entends pas. Et par exemple, si j’ai quelqu’un en face de moi, c’est beaucoup plus simple que si elle est derriĂšre moi. Donc aprĂšs, ça dĂ©pend de plein de choses. LĂ , comme ça, je sais que je me prĂ©pare mes Ă©couteurs, un endroit calme, je me concentre, ça va le faire, mais c’est beaucoup plus de concentration, forcĂ©ment, que quelqu’un qui entend bien. Parce que lĂ , c’est quand mĂȘme… Je sais comment on l’entend, du coup, j’ai dĂ©jĂ entendu. Et lĂ , c’est vraiment bas.
Â
E.
Et donc, ce n’est pas du tout une lecture sur les lĂšvres puisqu’on enregistre avec de la vidĂ©o. Ăa, on la garde pour nous. Mais ce n’est pas du tout par ce biais-lĂ que tu rattrapes l’Ă©ventuelle dĂ©ficience que tu as d’un point de vue auditif.
Â
M.
Si, bien sĂ»r. Du coup, j’ai Ă©tĂ© voir une orthophoniste pour apprendre la lecture labiale et ça m’aide Ă©normĂ©ment.
Â
E.
Ok, donc c’est complĂ©mentaire.
Â
M.
C’est ça.
Â
E.
Et alors, le grand Snow, parce que pour toi, qui a eu l’habitude d’avoir des chihuahua, et je crois que c’est de famille, tu as quand mĂȘme deux petits chihuahua et Snow a dĂ©marquĂ© dans ta vie. Est-ce qu’avant son arrivĂ©e, tu peux nous parler un peu de comment tu as entendu parler justement des chiens Ă©couteurs ? Est-ce que c’est quelque chose dont on t’a parlĂ© il y a trĂšs longtemps ? Est-ce que c’est quelque chose que tu as dĂ©couvert plus rĂ©cemment ?
Â
M.
Non, au final, c’est quand mĂȘme trĂšs rĂ©cent. C’est il y a un an en arriĂšre, tout pile. C’est moi qui me suis renseignĂ©e sur les rĂ©seaux de ce qui existait en chaĂźne d’assistance. C’est lĂ que j’ai vu les chiens Ă©couteurs et je me suis renseignĂ©e de mon cĂŽtĂ©. J’ai vu qu’il y avait que deux associations en France, une qui n’Ă©tait pas trop loin de chez moi et encore quand mĂȘme deux heures de route. Et du coup, franchement, de la recherche. Et il y a un an en arriĂšre, je ne savais mĂȘme pas que ça existait et tout ce que ça pouvait apporter.
Â
E.
Donc, tu dĂ©couvres ça sur les rĂ©seaux sociaux ? Parce qu’on va le dire tout de suite, ton compte. Tu as un compte, c’est comme ça que je sais qu’il y a toute une farandole, je dirais, de chihuahua dans ta famille Ă©largie. Est-ce que tu peux nous redire ton pseudo ?
Â
M.
Rosenco.
Â
E.
Qui a changĂ© il n’y a pas longtemps pour intĂ©grer Snowflake. C’est ça. Et donc, quand on te Je suis sur Rosenco, on voit en effet, c’est Chihuahua. Et Snow, dans l’affaire, quand tu as dĂ©couvert sur les rĂ©seaux sociaux l’existence d’une patte tendue, on va la citer, l’association qui a Ă©tĂ© créée par Manon, que je connais par ailleurs, qui Ă©tait une ancienne Ă©ducatrice de chien de guide Ă Comment tu as rĂ©agi ? Genre, c’est vraiment ça qu’il me faut ou waouh, c’est un Ă©norme chien. Qu’est-ce que ça a fait ? Ăa a fait tilt ?
Â
M.
C’est plus la seconde option, honnĂȘtement. J’Ă©tais vraiment attirĂ©e par le fait de voir tout ce que ça pouvait apporter. Je trouvais ça gĂ©nial. AprĂšs, c’est sĂ»r que moi, j’avais vraiment un gros a priori dans le sens que j’ai des chihuahua et que Manon ne faisait que des Golden pour le moment. Du coup, maintenant, elle a pris un petit cocker. Je me suis dit: Je ne sais pas si ça va ĂȘtre compatible. Et vraiment, tout le processus qui a dĂ©butĂ©, c’Ă©tait: On verra, on essaye, mais pas sĂ»r, parce que mes petits chiens passeront avant si ça ne passe pas. C’Ă©tait beaucoup d’apprĂ©hensions. Ce n’Ă©tait pas genre: Il me le faut, ça va le faire. Pas du tout.
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E.
Donc, j’imagine que tu as dĂ» dĂ©poser un dossier, un petit peu comme toute demande de chien d’assistance.
Â
M.
Ouais, j’ai posĂ© le dossier en septembre. Non, en septembre, j’ai demandĂ© des renseignements Ă Manon. On a fait un premier visio et au final, elle est venue mi-octobre pour faire une visite Ă domicile. Et c’est lĂ qu’elle m’a dit que mon dossier avait Ă©tĂ© acceptĂ©. Et aprĂšs, tout s’Ă©tait enchaĂźnĂ©. Une semaine aprĂšs, Manon me faisait me montrer tous les futurs chiens Ă©couteurs qu’il y avait dans l’assaut, qui pouvait me convenir. Ăvidemment, j’avais dĂ©jĂ vu Snow parce qu’elle Ă©tait venue avec lui Ă la maison, donc il y avait un petit truc. Et puis Snow, c’Ă©tait le premier chien qui pouvait m’ĂȘtre destinĂ© parce qu’il y avait un petit garçon avant moi qui avait la prioritĂ© sur les autres. Donc forcĂ©ment, ça faisait un petit truc. Et puis, au final, honnĂȘtement, ça l’aurait fait avec aucun autre. C’Ă©tait Snow, c’Ă©tait Ă©crit. Et du coup, on a fait un week-end test un mois aprĂšs parce qu’il partait en Corse avec sa famille d’accueil pendant deux semaines. Et donc, du coup, il est venu un premier week-end test le 19 novembre.
Â
E.
Donc, Snow a quand mĂȘme passĂ© un temps dans sa famille d’accueil. Tu l’as pas accueilli tout jeune. Non, c’est ça. Dans le cadre d’une pĂąte tendue, c’est aussi un peu le mĂȘme fonctionnement qu’on a dans les assos de chien-guide avec une phase de famille d’accueil. Et toi, quand il t’a Ă©tĂ© remis en tant que chien de compagnie pour commencer, avant d’avoir vraiment son mĂ©tier de chien Ă©couteur, j’imagine, comment ça s’est passĂ© ? Le coup de foudre, tu l’avais dĂ©jĂ eu ?
Â
M.
Franchement, lui, Surtout lui, trop bien. HonnĂȘtement, il Ă©tait ici chez lui. C’Ă©tait super. AprĂšs, je sais que moi, au tout dĂ©but, je me suis mis un petit peu des barriĂšres parce que je voulais que ça passe avec mes chiens. C’Ă©tait compliquĂ© au dĂ©but et du coup, je savais que si ça allait pas le faire, Snow ne pourrait pas nous rejoindre. Donc au dĂ©but, je sais que je ne voulais pas trop m’y attacher. Je me suis dit: On verra. Mais lui, il Ă©tait lĂ , chez lui, trop bien. MĂȘme avec les chihuahua, il a toujours Ă©tĂ© top, franchement. C’Ă©tait un peu au dĂ©but mitigĂ© dans le sens Je ne voulais pas trop m’y attacher pour ne pas avoir de la peine, mais au final, je n’aurais pas pu le voir repartir.
Â
E.
Oui, et puis, Rosenko, c’est Rufus et Oli et Snow. Mais c’est vrai que parmi les deux, Rufus et Oli, tu partageais sur les rĂ©seaux sociaux qu’il y en avait un qui avait un peu plus mal avec une grande envergure de Snow, on va dire.
Â
M.
C’est Oli, oui.
Â
E.
Oli, ça a été plus compliqué et donc vous avez dû prendre du recul pour savoir si ça allait le faire sur le long terme.
Â
M.
Oui, c’est ça. Parce qu’au dĂ©part, il ne venait que les week-ends. Mais Oli Ă©tait trĂšs possessive et jalouse et elle le grognait, elle hurlait quand elle le voyait et tout, donc c’Ă©tait super compliquĂ©. Et moi, le premier week-end, j’ai laissĂ© mes chihuahua Ă mes parents pour que ça se fasse en douceur, mais je culpabilisais de les laisser qui ne soient pas lĂ et d’avoir un autre chien, c’Ă©tait un peu compliquĂ©. Et au final, ça s’est fait tout doucement. Et maintenant, ça va, mais Oli reste avec son petit caractĂšre la chef de maison.
Â
E.
Et puis, quand tu disais, il y avait une farandole, c’est qu’il me semble que quand tu vas chez tes parents, il y en a encore plus de chihuahua.
Â
M.
C’est ça, on en a neuf en tout.
Â
E.
Donc, Snow est le grand grand chihuahua au milieu de ces neuf chihuahua.
Â
M.
C’est ça, c’est le dixiĂšme de la troupe.
Â
E.
Et toi, dans ton quotidien, par rapport Ă tout ce que tu connaissais d’avant, Ă ta dĂ©ficience auditive, comment Snow t’aide ? Tu nous disais que tu n’entends pas forcĂ©ment, quelqu’un qui ne frappe pas la porte, ton tĂ©lĂ©phone, tout simplement. Comment il t’aide dans ces diffĂ©rentes situations ?
Â
M.
Il m’aide au quotidien, sur tous les sons, justement, qu’il peut y avoir au quotidien. Par exemple, mon tĂ©lĂ©phone qui sonne, le SMS, le minuteur, quelqu’un qui toque Ă la porte, l’alarme incendie, mon rĂ©veil le matin, quelqu’un qui m’appelle par mon prĂ©nom. Ăa, c’est les choses qui m’aident le plus. Il vient me poquer, donc il vient me chercher et il m’emmĂšne aprĂšs jusque vers le son. Si c’est l’alarme incendie, par exemple, il se couche.
Â
E.
Pour l’alarme incendie, il y a vraiment une rĂ©action qui est vraiment diffĂ©rente, mais pour le reste, il poque, il fait des petits coups de museau. C’est ça. GĂ©nĂ©ralement, c’est cĂŽtĂ© cuisse, mais si tu es allongĂ©, j’imagine le matin, il te rĂ©veille. L’Ă©paule et tout, oui. Ăa commence Ă faire Ă©voluer ton quotidien par rapport Ă avant. Il y a des choses que tu fais diffĂ©remment parce que Snow est Ă tes cĂŽtĂ©s ?
Â
M.
C’est sĂ»r que c’est beaucoup plus rassurant. Moi, j’Ă©tais quelqu’un qui Ă©tait trĂšs stressĂ© et mes proches, maintenant, peuvent le dire, je suis apaisĂ©e chez moi, je me sens en sĂ©curitĂ©. Par exemple, mon copain, du coup, travaille de nuit. Avant, je me voyais pas rester toute seule la nuit. C’Ă©tait impensable Ă me dire… Parce que surtout qu’en plus, au lit Ruf, j’apais des fois pour un rien. Et du coup, tout le temps, moi, sur le qui-vive, me lever, aller voir c’est quoi, alors que des fois, il y a rien. C’Ă©tait angoissant. Alors que lĂ , je fais confiance Ă Snow, les yeux fermĂ©s et c’est gĂ©nial.
Â
E.
Et peut-ĂȘtre que tes migraines, ces maux de tĂȘte dont tu parlais, cette surconcentration, sont aussi un peu redescendus par la dĂ©lĂ©gation de l’audition Ă Snow ?
Â
M.
C’est ça. AprĂšs, honnĂȘtement, ça va mieux en ce moment sur les lignes graines. J’espĂšre que c’est un lien. AprĂšs, c’est un peu les montagnes russes. Mais oui, c’est possible. HonnĂȘtement, je suis beaucoup plus apaisĂ©e dans mon quotidien. Mon petit objectif, c’est de pouvoir reprendre la voiture parce que j’ai mon permis, mais je ne conduis pas parce que je ne me sens pas en sĂ©curitĂ© sans mes deux oreilles. Mon petit objectif, c’est de plus tard arriver Ă reprendre la voiture avec mon chien et j’espĂšre y arriver.
Â
E.
Parce que par rapport Ă la La voiture. Alors moi, c’est vrai que je discute gĂ©nĂ©ralement avec des dĂ©ficients visuels. LĂ , la question ne se pose pas. On comprend trĂšs bien quels sont les risques par rapport Ă l’audition. Dans ton cas, reprendre la voiture, ce serait ne pas pouvoir… Toi, tu ne te sens pas en sĂ©curitĂ© parce que tu n’entends pas tout l’environnement. C’est ça, oui. Tu as peur de manquer une information, c’est ça ?
Â
M.
Oui, c’est ça. J’ai l’impression de ne pas avoir les rĂ©flexes de tout le monde, mĂȘme juste les pompiers, mais ĂȘtre dangereuse sur la route. C’est des choses comme ça oĂč je ne prends plus la voiture, mais c’est mon objectif de m’y remettre.
Â
E.
En tout cas, on voit que c’est un bon cap. Mais Snow est dans ta vie depuis trĂšs peu de temps et tu as dĂ©jĂ fait… Est-ce qu’il y a des choses que tu as fait que tu ne faisais plus avant Snow ?
Â
M.
Je ne sais pas. Je peux sortir toute seule avec lui, honnĂȘtement, ce que je ne fais pas beaucoup, mais j’espĂšre le faire beaucoup plus quand je reprendrai la voiture. AprĂšs, pour moi, le gros cap, depuis qu’il est dans ma vie, c’est d’assumer d’ĂȘtre avec lui, parce que au final, moi, mon handicap, il se voit pas. Et c’Ă©tait quelque chose d’avoir un chef d’assistance parce que maintenant, ça les voit. Et ça, c’est le cap, je pense, qu’on a passĂ© tous les deux.
Â
E.
Tu as eu des réactions un petit peu autour de toi, de gens plus ou moins proches sur ce sujet-là ?
Â
M.
Non, franchement, non. TrĂšs bien. MĂȘme cĂŽtĂ© accessibilitĂ©, OK, je n’ai pas de problĂšme. Et franchement, pour l’instant, je ne peux pas me plaindre.
Â
E.
C’est ce que j’allais dire Ă©ventuellement dans les commerces. Est-ce que les gens qui Ă©taient habituĂ©s Ă te croiser t’ont fait ce genre de remarques ou pas du tout ?
Â
M.
Non, franchement, pour l’instant, c’est bien.
Â
E.
Parce que je me souviens, c’est Romain qui nous avait racontĂ© ça, sa chaĂźne Guide au chat, dans l’Ă©pisode 26, il nous avait racontĂ© qu’en fait, justement, lui, il est dĂ©ficient visuel, mais il ne le montre pas trop et il arrivait Ă se dĂ©brouiller un peu autrement et qu’en fait, la boulangĂšre, au dĂ©but, ça l’avait marquĂ© de se rendre compte qu’en fait, par la prĂ©sence du chien, de se rendre compte qu’en fait, c’Ă©tait sa chienne guide, donc que lui Ă©tait dĂ©ficient visuel. Et elle, elle ne l’avait jamais tiltĂ© parce que ça ne se voit pas forcĂ©ment. C’est pour ça que je te demandais si tu avais eu des rĂ©actions autour de toi, plutĂŽt de surprises, de gens qui Ă©tait habituĂ© Ă te voir sans chien et qui lĂ te voit avec un chien Ă©couteur. Tu as peut-ĂȘtre eu des questions sur le fait que ce soit le tien ou pas ?
Â
M.
Ăa, c’est sĂ»r, oui, trĂšs souvent. Au dĂ©part, des fois, je passe pour l’Ă©ducatrice, trĂšs souvent. AprĂšs, pareil, le fait que je n’ai pas d’appareil et tout, des fois, ça se joint un peu dans le sens que ça ne se voit vraiment pas au final. Ăa se voit peut-ĂȘtre quand on me parle, des fois, que je ne rĂ©agis pas ou qu’on m’appelle, que je ne me retourne pas. Mais moi, je ne m’en rends pas forcĂ©ment compte.
Â
E.
Oui, du coup, c’est comme les obstacles dans la vie des dĂ©ficions visuelles. Le chien slalome et eux, ils ne se rendent pas compte qu’il y a eu plein de choses. Mais c’est vrai que le fait de passer pour l’Ă©ducatrice, c’est ChloĂ© qui me le disait avec sa belle Poket, qui, elle, est… Poket, c’est une chienne qui hĂ©site berger allemand, en plus, tu vois, grand format. Elle nous racontait dans l’Ă©pisode 39 qu’en effet, vu que ça ne se pas, qu’elle a les yeux qui suivent un peu quand mĂȘme, mais juste, ce n’est pas connectĂ©. Comme toi, tu as des oreilles, mais ce n’est pas connectĂ©. C’est ça. Et que c’Ă©tait compliquĂ© de justifier et de devoir assumer, en effet, le fait que c’est ton chien d’assistance Ă toi et non pas en Ă©ducation, ni en famille d’accueil, ni professionnellement. C’est ça. Je me demandais aussi comment tu vois l’avenir avec Snow. C’est le tout dĂ©but de votre aventure. Tu nous as parlĂ© de reprendre la voiture. Est-ce qu’il y a des choses que tu as prĂ©vu de faire, que tu n’avais jamais envisagĂ©es avant, maintenant que Snow est Ă tes cĂŽtĂ©s ?
Â
M.
Mes petits objectifs, ça serait de pouvoir sortir vraiment toute seule avec mon chien en confiance. J’y arrive maintenant, mais c’est vrai que sans la voiture, ça limite quand mĂȘme vachement. HonnĂȘtement, de toute façon, maintenant, je ne me vois plus sortir sans lui. Vraiment, c’est fou parce que ça ne fait que sept mois, mais maintenant, c’est entrĂ©e, c’est super. C’est mes petits objectifs, reprendre la voiture et puis pouvoir avoir de l’autonomie toute seule.
Â
E.
Oui, ça, en tout cas, il doit t’avoir alertĂ© beaucoup plus que ce que tu le pensais au final ou pas ?
Â
M.
Ouais, bien sĂ»r, surtout Ă la maison. C’est lĂ que vraiment, je me rendais compte que je loupais plein de trucs. Ouais ? Ouais, le tĂ©lĂ©phone Ils m’ont dĂ©jĂ le tĂ©lĂ©phone. Ils m’ont rendu compte, forcĂ©ment, parce qu’on voit les notifications. MĂȘme, honnĂȘtement, ce qui nous sert aussi beaucoup, c’est mes proches qui m’appellent. Ăa, c’Ă©tait peut-ĂȘtre plus compliquĂ© pour eux, plus pĂ©nible, au final, que moi, qu’ils ne m’ont rendu pas compte. Mais ça, c’est vraiment qui nous aide parce que maintenant, ils peuvent toquer Ă la porte et moi, je peux ĂȘtre au bout de la piĂšce et je peux sortir, je peux aller les voir. Ăa, c’est gĂ©nial.
Â
E.
Donc Snow rĂ©pond au prĂ©nom de Morgan. C’est ça. Il a un double nom. C’est ça. Donc, si je dis Morgan, il va aller te chercher ?
Â
M.
Ouais, il vient me poquer et il m’amĂšne Ă la personne.
Â
E.
Et est-ce qu’il t’a fait des faux positifs des fois ?
Â
M.
Non. Il peut le faire, par exemple, si on est un peu en sĂ©ance de travail. Par exemple, lĂ , vraiment, il sait que j’ai les friandises Ă cĂŽtĂ©, Allez, j’essaie d’ĂȘtre poquĂ©e pour… Je te fais tout ce que je sais faire. Mais sinon, dans le quotidien, il n’y a jamais: Il m’a poquĂ©, je ne sais pas pourquoi.
Â
E.
Oui, il t’amĂšne toujours vers la cible immĂ©diate et du coup… Oui. IntĂ©ressant. Et ça n’a pas semĂ© la confusion par rapport Ă Oli, Rufus, le fait que Snow, il navigue peut-ĂȘtre un peu plus qu’Oli et Rufus qui sont plutĂŽt pĂ©pĂšres, j’imagine.
Â
M.
Ouais, non, franchement, de toute maniĂšre… MĂȘme, j’ai l’impression qu’Oli, elle rĂ©agit maintenant quand elle entend quelqu’un qui toque, la sonnerie et tout, elle lĂšve les oreilles aussi. Elle me fait trop rire, elle le suit et tout, mais franchement, non. Ils se sont bien faits, les trois.
Â
E.
Mon petit garçon, en ce moment, on a dĂ©couvert son grand truc, c’est les cloches. Nous, dans notre appartement Ă Paris, on ne les entend pas, mais on a fait l’expĂ©rience chez nos parents et chez des amis ce week-end et c’Ă©tait impressionnant. Ă chaque fois que les cloches, qui sonnent relativement souvent, toutes les demi-heures quand mĂȘme dans les Ă©glises, sonnaient dans le village, il nous en mode: Ah ! Ah ! Et tu es lĂ : Oui, c’est bien, c’est des cloches. Et du coup, avec lui, un peu plus qu’avec les chiens, on repĂšre des bruits vraiment qu’on n’avait pas forcĂ©ment identifiĂ©s dans notre quotidien oĂč le chien qui aboie au coin de la rue, que toi, tu as intĂ©grĂ©, c’est du bruit, du bruit, entre guillemets. Mais c’est pour ça que je te demandais s’il y avait parfois des faux positifs, s’il jouait un petit peu.
Â
M.
Non, franchement, pas au quotidien. AprĂšs, moi, je fais vachement attention Ă ses rĂ©actions parce qu’au final, ça m’aide et j’Ă©tais dĂ©jĂ habituĂ©e avec les miens, au final. Je faisais trĂšs attention quand il relevait les oreilles, quand il zappait, parce que ça m’aidait dĂ©jĂ . Je pouvais me douter de ce que ça pouvait faire d’avoir un chien qui nous aide. Mais au final, les miens, des fois, il zappait souvent pour rien. C’Ă©tait ça qui Ă©tait compliquĂ©, mais du coup, je me rĂ©fĂšre beaucoup Ă Snow et Ă ses rĂ©actions. Mais honnĂȘtement, il ne m’a jamais poquĂ©e pour rien. Mais ça peut arriver en sĂ©ance de travail, il y a les friandises sur la table, LĂ , c’est mieux.
Â
E.
Oui, j’avoue que lĂ , il peut faire son petit… Il peut essayer d’en profiter, en tout cas. Vous faites encore beaucoup de sĂ©ances de travail avec l’association ou pas ?
Â
M.
Non, lĂ , ça a commencĂ© un peu Ă baisser. En tout cas pour les sons, honnĂȘtement, je n’ai plus besoin. Moi, je le travaille encore des fois quand je vois que ça baisse un peu ou je le vois un petit peu avec mon d’entrain sur le son, mais lĂ , c’est beaucoup plus rare. AprĂšs, je vois toujours Manon. Par exemple, je la vois la semaine prochaine parce parce qu’on va essayer de mettre en place un peu de guidage lĂ©ger, justement. Et ça, par rapport Ă ma maladie quand je suis trĂšs fatiguĂ©e. LĂ , on commence Ă apprendre la gauche et la droite. Je vais revoir Manon pour ce genre de choses. Parce que pareil, on a commencĂ© aussi Maintenant, il sait bien, mais le rapport d’objets, donc il a un peu une multitĂąche quand mĂȘme.
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E.
Il va savoir faire plein de choses, mais en mĂȘme temps, j’imagine qu’il a soif d’apprendre.
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M.
C’est ça, bien sĂ»r. Il a deux ans, donc il a Ă fond.
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E.
Est-ce qu’il y a quelque chose auquel tu ne t’attendais pas avant d’avoir Snow, un peu quelque chose qui a Ă©tĂ© du bonus par rapport Ă l’expĂ©rience d’avoir un chien Ă©couteur Ă tes cĂŽtĂ©s, d’avoir une grosse peluche.
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M.
Ouais, c’est clair. Au moins, j’ai tout. J’ai mes petits formats, mon grand format, je profite de tout. Mais franchement, de toute maniĂšre, ce n’est que du bonus. De l’avoir, honnĂȘtement, il n’y a pas de nĂ©gatif. C’est tout au rĂŽle.
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E.
Justement, mĂȘme si ça ne fait que sept mois que vous ĂȘtes en binĂŽme, est-ce que tu peux nous confier, comme je demande tout le temps Ă mes invitĂ©s, ton pire et ton meilleur moment jusqu’Ă maintenant avec Snow ?
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M.
Mon pire moment, j’ai bien rĂ©flĂ©chi. Je n’ai pas de moments, par exemple, je ne sais pas, en accessibilitĂ© ou de choses comme ça. On a eu un petit truc oĂč ça m’a brisĂ© le cĆur, oĂč il a passĂ© la journĂ©e, par exemple, au vĂ©tĂ©rinaire, parce qu’il avait mangĂ© dans le compost et du coup, il avait un peu des hallucinations. Donc ouais, pas top, j’ai dĂ» le laisser une journĂ©e. Ăa, c’Ă©tait mon pire moment depuis que je l’ai, honnĂȘtement. Et mon meilleur, mais lĂ , j’en ai trop, mais je dirais nos premiĂšres vacances ensemble. J’Ă©tais trop fiĂšre de lui, c’Ă©tait trop bien. Du coup, on part toujours avec les neuf chihuahua. Donc c’Ă©tait un peu une… Il fallait que ça se passe bien, c’Ă©tait le test et j’apprĂ©hendais un petit peu. Et ça s’est trop bien passĂ©. Donc, on recommence cet Ă©tĂ©.
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E.
Donc, vous partez Ă dix chiens ?
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M.
C’est ça. On n’est pas dans le mĂȘme appartement, mais on se retrouve tout le temps Ă 10 chiens.
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E.
Et finalement, trÚs bien passé, donc rebelote cette année.
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M.
C’est ça, ça s’est trop bien passĂ©. Du coup, on y retourne cet Ă©tĂ© et ça, je pense que c’est mon meilleur moment. J’apprĂ©hendais un peu, c’Ă©tait Je n’avais pas encore voyagĂ© avec Snow. Et mĂȘme avant les vacances, on a Ă©tĂ© faire un mariage. Pareil, j’ai apprĂ©hendĂ© et ça s’est trop bien passĂ©.Son.
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E.
Premier mariage, du coup ?C’est ça. Il s’est tenu Ă carreaux, ça va ?
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M.
Ouais, franchement, j’avais peur, il faisait chaud. J’avais peur qu’Ă l’Ă©glise ou Ă la mairie, on me dise que ce ne soit pas possible de rentrer. En plus, ce n’Ă©tait pas ma famille, c’Ă©tait ma belle famille, donc j’avais un peu peur. Je n’Ă©tais pas trĂšs Ă l’aise et au final, ça s’est trop bien passĂ©. Tout le monde m’a dit qu’il avait Ă©tĂ© gĂ©nial. Franchement, trop bien.
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E.
Et puis, j’imagine qu’il qui t’a aidĂ© et qu’il t’a signalĂ© plein de choses, parce que c’est dans ce genre d’environnement, ça fait partie des environnements assez bruyants.
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M.
Ouais, c’est ça. Du coup, honnĂȘtement, principalement, c’Ă©tait mon tĂ©lĂ©phone. Mais moi, je me rĂ©fĂšre Ă ses rĂ©actions. Quelqu’un qui m’appelle et qui ne sont peut-ĂȘtre pas au courant que je m’appelle Morgan, lui, il se retourne. Donc moi, tout de suite, ça m’aide Ă©normĂ©ment quand je ne suis pas chez moi. C’est chouette.
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E.
C’est mon repĂšre. On voit en tout cas que tu es un peu comme ton phare dans la nuit. C’est toi. Ton fard auditif et on voit que Snow t’apporte beaucoup. Rufus et Oli se sont trĂšs bien faits, ce nouvel compagnon. Je le vois sur les stories. Je pense que c’est un peu le grand frĂšre, le grand, mais petit frĂšre.
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M.
Oui, c’est ça. Oli, c’est toujours Ă son petit caractĂšre. Il ne faut pas qu’il approche de trop prĂšs, mais Snow a compris et puis ça se comprend.
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E.
Oui, on ne leur demande pas d’ĂȘtre meilleurs amis, de dormir ensemble, de faire tout ça, mais juste de se tolĂ©rer et de cohabiter.
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M.
Oui, c’est ça.
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E.
Nous, on a eu une demi-nette chez mes parents pendant des annĂ©es. Je crois que la jeune s’est calmĂ©e le jour oĂč mes parents ont mis une affiche pour Ă©ventuellement la donner contre bon soin, parce que c’Ă©tait trop compliquĂ© Ă gĂ©rer dans l’arĂšne. On avait l’impression d’ĂȘtre dans une arĂšne entre deux tigres tous les matins. Elle a dĂ» sentir le vent tourner, se dire: Je vais peut-ĂȘtre arrĂȘter. Me calmer. Me calmer et laisser la vieille tranquille. C’Ă©tait un peu ce qui s’est passĂ©. Ăcoute, merci en tout cas d’avoir participĂ© Ă cet Ă©pisode en hors sĂ©rie. J’avais Ă cĆur, comme je vous disais au dĂ©but de l’Ă©pisode, de faire un Ă©pisode, un hors sĂ©rie sur ces chiens Ă©couteurs qu’on connaĂźt mal. Comme tu disais, il n’y a que deux associations. Il y a les chiens du silence et une patte tendue. Ton petit Snow vient d’une patte tendue, mais comme dans le monde des chiens guides, pas de concurrence. De toute façon, les bĂ©nĂ©ficiaires, il y en a de nombreux qui attendent. Je sais que vous avez fait l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale il n’y a pas longtemps d’une pĂąte tendue et c’Ă©tait ça le comble. Donc ça prouve que de toute façon, il y a de quoi faire et on voit comment ça Ăa aura de l’impact sur ta vie, sur ton quotidien.
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E.
Et ça, c’est le plus chouette.
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M.
Merci Ă toi de m’avoir invitĂ©e, en tout cas.
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E.
Avec plaisir. Et puis Ă trĂšs bientĂŽt.
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M.
Ă trĂšs bientĂŽt.
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E.
Et voilĂ , c’est la fin de cet Ă©pisode. Merci Ă vous de l’avoir Ă©coutĂ© en espĂ©rant qu’il vous aura plu. Merci Ă Morgan d’avoir acceptĂ© de me confier son histoire avec Snow, me permettant enfin de faire un Ă©pisode sur ces chiens Ă©couteurs tout en Ă©tant sur un podcast. Presque incomble, me direz-vous. Et justement, comme Ă chaque fois, la transcription intĂ©grale de cet Ă©pisode sera disponible sur futurchinguid. Fr, ainsi que des photos de Morgan et Snow, mais aussi de Oli, Eryfus et toute la troupe de Chihuahua pour complĂ©ter votre Ă©coute. Alors, Ă bientĂŽt pour le prochain OrciĂ©ry de l’Ă©tĂ©, non pas sur l’univers des chiens guides d’aveugles, mais des chiens d’assistance..
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