Ravie de vous présenter ce deuxième hors-série de l’été avant de poursuivre les hors-séries en rediffusion pour le mois d’août pendant une pause bien méritée ! Ainsi, j’ai à nouveau tendu mon micro cet été à des bénéficiaires non plus de chiens guides, mais de chiens d’assistance. Et enregistrer cet épisode avec Océane était inévitable tant nous échangeons depuis des années, en plus de s’être croisées à plusieurs reprises dans des lieux atypiques comme le salon de l’agriculture où je travaillais, ou l’hôtel de ville de Paris pour la remise officielle de sa Pumba. Ce n’est pas un célèbre phacochère, ni le même univers que Nala de l’épisode précédent (avoué que j’ai fait fort !), mais sa chienne d’assistance qui lui a vraiment rendu son indépendance…elle vous raconte tout ça !

Transcription intégrale

 

E.

Salut à tous, je m’appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d’aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd’hui à Lyon, j’ai lancé le podcast Futur Chien Guide étant persuadée que l’univers des chiens guides d’aveugles mérite d’être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d’un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et l’ébouffement à leur arrivée, je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d’autres. Pour en savoir encore plus, n’oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr des nouvelles de mes invités.

Ravie de vous présenter ce deuxième hors-série de l’été avant de poursuivre les hors-séries en rediffusion pour le mois d’août pendant une pause bien méritée ! Ainsi, j’ai à nouveau tendu mon micro cet été à des bénéficiaires non plus de chiens guides, mais de chiens d’assistance. Et enregistrer cet épisode avec Océane était inévitable tant nous échangeons depuis des années, en plus de s’être croisées à plusieurs reprises dans des lieux atypiques comme le salon de l’agriculture où je travaillais, ou l’hôtel de ville de Paris pour la remise officielle de sa Pumba. Ce n’est pas un célèbre phacochère, ni le même univers que Nala de l’épisode précédent (avoué que j’ai fait fort !), mais sa chienne d’assistance qui lui a vraiment rendu son indépendance…elle vous raconte tout ça !

 

Et maintenant, place à l’épisode… 

 

Bonjour Océane.

 

O.

Bonjour Estelle !

 

E.

Merci d’avoir accepté mon invitation sur le podcast Futur Changuide à l’occasion des hors-séries de l’été. On le sait, les auditeurs le savent, pour les petits nouveaux, chaque été, je fais quelques bifurcations du côté des chiens d’assistance. Et en toute logique, j’ai voulu t’interviewer pour cet été, puisque ça fait plusieurs années qu’on se suit, je crois, plusieurs fois qu’on se croise également. Notamment, j’ai regardé la date pendant la cérémonie annuelle des remises des Andichiens en 2022. J’étais en compagnie de mon tout petit, un baby boy à l’époque, en octobre 2022. Et toi, tu étais en compagnie de ta fidèle Pumba, qui t’accompagne depuis…

 

O.

Depuis deux ans maintenant.

 

E.

Le temps passe super vite. Est-ce que pour commencer, tu pourrais te décrire en trois mots et décrire Pumba en trois mots également ?

 

O.

Je dirais que je suis quelqu’un de dynamique, curieuse et joyeuse. Je pense que c’est ce qui me correspond le mieux. Pour Pumba, en trois mots, énergique, pot de colle. Pour finir, je dirais incroyable parce que c’est une chienne incroyable à mes yeux.

 

E.

Le pot de colle, en tout cas, je crois que je l’ai remarqué puisque comme je te le disais avant que j’appuie sur le bouton enregistrer, je sais que vos chiens sont toujours à vos côtés pendant les enregistrements. C’est très rare qu’ils ne soient pas à vos pieds dans la même pièce. Mais là, je l’ai vue à l’image. Elle était juste derrière toi avant qu’on commence d’enregistrer. Donc oui, peau de colle, toujours à tes côtés. Et depuis deux ans, du coup.

 

O.

Oui, ça fait deux ans.

 

E.

Comment tu en es arrivée à voir Pumba aujourd’hui ? Vous faites des aventures incroyables. Elle t’accompagne de partout. C’est quoi votre quotidien avec Pumba ?

 

O.

Mon quotidien avec elle, c’est une aventure, en fait, finalement. J’ai eu Pumba après plusieurs années de réflexion parce que je voulais être sûre déjà qu’avoir un chien dans mon quotidien, en plus de la maladie mais aussi du travail, c’était compatible parce que certes c’est des super chiens mais… Il faut pouvoir s’en occuper.

 

E.

T’en étais où au moment où tes réflexions sur le chien d’assistance, j’allais dire le chien guide, désolée, déformation. Le chien d’assistance est rentré dans ta vie. Tu connaissais Andy Chien et tes maladies étaient là depuis longtemps, voire la naissance. Comment ça s’est passé de ton côté ?

 

O.

Depuis la naissance, non, pas exactement. On parle plutôt de petits symptômes plutôt que de nombre de maladies, en tout cas dans l’enfance. C’est bien après, vers… à peu près 19-20 ans, où on s’est dit que finalement ce n’était pas si normal ces petits problèmes. Après tout, c’est enchaîné médicalement parlant. Ça a été assez rapide. Et puis, je me suis dit que peut-être que j’aurais besoin d’aide. Du coup, sont arrivés les auxiliaires de vie dans mon quotidien. C’était tous les jours, j’avais une présence, etc. et j’ai croisé dans la rue une dame qui avait un chien d’assistance, un handi-chien. Et je me suis dit que j’allais lui demander, en fait. J’allais lui poser des questions, parce que je suis quelqu’un de très curieux dans la vie. Et donc je suis allée la voir, voilà, je suis allée la voir, je suis allée lui demander, lui poser quelques questions, en quoi le chien l’aidait, etc. Et elle m’a dit, ben, allez sur handichien.org, vous allez avoir encore plus de réponses à vos questions, etc. Donc voilà, c’est comme ça que mon aventure a démarré, grâce à cette dame que j’ai croisée dans la rue et son handi-chien.

 

E.

Elle avait un hondichien, pourquoi cette dame ? Tu l’avais peut-être repérée, elle était en fauteuil ou pas du tout ?

 

O.

J’ai pas demandé, c’est la mathologie, mais.

 

E.

Elle était en fauteuil roulant électrique. Ça te faisait déjà écho à cette époque-là ?

 

O.

Oui, j’étais en fauteuil manuel à l’époque, mais c’est vrai que je me suis dit… Et puis grâce à son témoignage aussi que c’était quelque chose qui pouvait me correspondre. En tout cas voilà, je pouvais tenter l’aventure sans vraiment être sûre d’avoir un chien bien évidemment à cette époque. On n’en était qu’au début.

 

E.

Et tu disais côté pro, tu fais quoi dans la vie du coup ?

 

O.

Du coup je suis illustratrice, essentiellement illustratrice mais je fais aussi de la création en papeterie. Donc tout ce qui est décoration dans des cadres, en 3D, enfin voilà, des choses comme ça. Et un petit peu de personnalisation de vêtements, donc tout ce qui est par rapport au tissu, bandanas pour chiens, etc. Mais c’est plutôt secondaire ça. Je préfère dessiner.

 

E.

Et tu faisais déjà ça quand t’as croisé cette dame ?

 

O.

Non, absolument pas. À l’époque, je faisais… J’avais pas eu ma réorientation professionnelle parce qu’à la base j’ai fait des études pour être technicienne de laboratoire dans le médical, donc ça n’a absolument rien à voir. Mais malheureusement, en raison de ma pathologie, donc le fauteuil roulant, le manque de motricitucine, etc. dans un laboratoire, c’est pas super compatible. Donc j’ai fait une réorientation professionnelle en tant qu’adulte du coup après.

 

E.

Tu avais déjà la volonté, en tout cas, de combiner le tout et l’apport du chef d’assistance te semblait assez pertinent à ce moment-là.

 

O.

Oui, parce que j’ai toujours été quelqu’un, dans mon quotidien, de dernière minute. J’adore faire les choses de dernière minute, sortir, etc. Et ce n’est pas compatible avec des auxiliaires de vie parce qu’elles ont des horaires à respecter et qu’elles ont une vie après le travail, bien évidemment. Et ça, c’est quelque chose qui m’a toujours un peu frustrée parce que je n’avais pas l’impression de pouvoir vivre pleinement ma propre vie. Mais voilà, c’était ma situation et je faisais avec. L’idée du chien d’assistant, c’était de m’apporter en tout cas quelque chose de nouveau. Je voyais en mon futur chien une liberté que je n’avais pas.

 

E.

Une certaine flexibilité, du coup, je n’en avais jamais pris conscience. Maintenant que tu le dis, c’est vrai que moi, si je veux faire quelque chose, je n’ai pas à prévoir beaucoup de choses. Maintenant, j’ai Baby Boy, mais il est assez flex aussi. Oui, je n’avais pas ça en tête qu’au final, je sais que ça demande beaucoup d’organisation quand on a besoin d’aide, etc. au quotidien, mais du coup, c’est beaucoup obligé d’anticiper. Je l’avais un peu touché du doigt quand on faisait des détentes à Paris, justement, et qu’il fallait anticiper Manon avec Lexie, qui est un handi-chien aussi. C’est vrai que Manon, elle nous racontait dans l’épisode 25 tout ce que pouvait lui apporter Lexie. Et je me souviens, nous c’est du côté des transports en commun ou des transports à la demande, que nous avions fait une détente un 1er mai, je m’en souviens très très bien, parce qu’on s’était donné rendez-vous avec plusieurs amis, deux, trois amis chiens, et en fait Manon était arrivée avec sa maman, qui n’avait pas du tout prévu de l’accompagner, mais étant donné que le 1er mai est férié, il n’y avait pas de transports à la demande. Et donc on ne se dit plus jamais de détente le 1er mai, ou le jour férié.

 

O.

Mais c’est vrai que voilà, c’est à peu près pareil. C’est anticipé, organisé, prévoir un plan B, c’est tout ça en fait, vivre à travers des contraintes.

 

E.

Donc là, le handicap, en tout cas, tu le voyais aussi sur cette flexibilité-là et pas uniquement sur l’apport d’aide dans ta vie au quotidien.

 

O.

Ça en fait un petit peu partie puisque du coup, moi j’avais des auxiliaires de vie pour m’aider quand je faisais tomber des choses, fermer ou ouvrir une porte, donc ça en faisait partie. Mais oui, c’était vraiment pour la flexibilité que ça pouvait m’apporter et l’aide technique aussi. Mais vraiment, moi je voyais Grâce à cette technique, la flexibilité totale H24 finalement. En tout cas, c’est ce que j’espérais.

 

E.

Et donc, tu contactes le centre indicien par mail, tu n’étais pas encore dans ton nouveau métier. Et puis au final, ce que tu me disais juste avant d’enregistrer, c’est que ça a eu un peu de mal cette première demande à arriver au bout, c’est même pas arrivé au bout du tout.

 

O.

Ça n’est pas arrivé au bout. Ça n’a pas abouti pour des problèmes de santé totalement incompatibles avec le fait d’avoir un anti-chien. Être à l’hôpital régulièrement, surtout quand on accueille son premier chien, ce n’est pas possible pour la stabilité du chien et la création de notre binôme. Ce n’est pas compatible malheureusement. J’ai attendu que ma santé se stabilise. Je suis restée en contact toujours avec Madame Sophie Collin, qui est la directrice du centre en Dichambre-Tagne, dont je dépends. Et quand c’était bon, quand j’ai pu emménager dans mon appartement, quand les auxiliaires étaient bien réglés, voilà, quand ça y est, ma vie était un peu plus calme, j’ai relancé du coup une deuxième demande. Et celle-ci a abouti quatre ans après, à l’arrivée de Pumba dans ma vie.

 

E.

Et quatre ans quand même encore d’attente, sachant que tu avais déjà attendu un peu avant. Comment se sont déroulées ces quatre ans d’attente pour toi ? Il y a eu, j’imagine, diverses étapes, et avec Andy Chien, et dans ta propre vie, en te disant, bon, bientôt, bientôt, bientôt.

 

O.

Il y a eu beaucoup d’étapes, effectivement. Déjà, comme tout le monde, j’ai fait le dossier, j’ai envoyé le dossier papier au siège. Après, j’ai su que j’étais du coup redirigée vers Andichin Bretagne, qui est assez rapidement. Ça a pris à peu près trois mois. Ils sont rentrés en contact avec moi. Ils sont venus à mon domicile un an après, du coup, la réception du dossier. Donc finalement, quand on attend un an, c’est assez rapide. mais est arrivé le fameux virus, parce que du coup, mon stage était de base prévu pour juin 2020. Finalement, ça aurait été assez court en termes de délai de demande remise, mais non, le Covid est arrivé, a bouleversé la vie de tout le monde, donc j’ai attendu. Voilà, parce que le centre était fermé, impossibilité de faire des remises, etc. Donc j’ai pris mon mal en patience. C’est long quand on attend, quatre ans finalement. Même si une fois qu’on a le chien, on se dit que ça valait le coup d’attendre. Mais c’est vrai que quand on attend, quand on aimerait avoir des nouvelles presque tous les jours, ce qui n’est pas possible parce qu’on n’est pas tout seul, et qu’il y a des chiens à éduquer, c’est assez long.

 

O.

Mais est arrivé l’essai de Pumba en novembre 2021. Et là, ça a été la concrétisation finalement de ces années d’attente. puisque j’ai rencontré la belle Pumbaa.

 

E.

Tu parles de quatre ans d’attente, mais il y avait eu la demande avant aussi. L’idée datait d’il y a plusieurs années. Au final, la rencontre avec Pumbaa a été enfin la consécration de nombreuses années d’attente. Comment ça s’est passé cette rencontre ?

 

O.

Au début, on ne voit pas le chien tout de suite. Dans le centre, ils nous posent beaucoup de questions, notamment parce que mon dossier avait quatre ans et qu’entre-temps, ma pathologie avait évolué. J’ai fait ma demande, j’étais en fauteuil manuel. Et quand je suis arrivée au centre, j’étais en fauteuil électrique avec une mobilité un peu plus réduite. Donc effectivement, il fallait faire le point, voir si j’étais toujours motivée, si mes besoins avaient changé. Et une fois qu’on a fait le point, Christophe, qui est un éducateur du centre, est sortie de la pièce, moi je suis restée, et après est arrivée comme une tornade, vraiment, la Miss Pumba qui m’a sauté dessus et qui m’a léché le visage. C’est la première chose qu’elle m’a fait, c’est me lécher le visage, et effectivement, elle adore les léchouilles.

 

E.

C’est une sacrée première rencontre.

 

O.

C’est une rencontre mouvementée, mais finalement ça correspond bien au tempérament de Pumba parce qu’elle est ultra dynamique. et elle est très proche de l’homme. Donc voilà, elle a été 100 % elle-même. Voilà, il y a eu quelque chose qui s’est fait. Parce que du coup, j’étais un petit peu stressée aussi. Puis là, elle est arrivée, et puis c’est comme si d’un seul coup, la vie se mettait sur pause. Sauf nous deux, en fait. Nous deux, on était en action, mais tout le reste ne comptait plus autour de moi. Et on était ensemble, la symbiose était en train de se créer à ce moment-là, en fait. Alors qu’elle ne me connaissait pas, je ne la connaissais pas. et elle est restée avec moi tout le long. Elle ne m’a pas quittée pendant, ça a duré à peu près 4 ou 5 heures, et elle ne m’a pas quittée, comme si notre duo était déjà formé.

 

E.

Et puis là, je vois une petite patte sur ton bras, elle ne te lâche pas.

 

O.

Elle est là.

 

E.

Elle est là, elle est bien présente, elle est bien à tes côtés. Elle est dynamique comme toi au final, puisque c’est un des mots aussi que tu disais pour te décréer. Et donc là, à commencer votre nouvelle vie.

 

O.

Alors après le stage du coup, parce que là c’était l’essai de chien, et donc le stage devait être fait en décembre 2021, mais il y a eu la teigne au centre, donc ce n’était pas possible. C’est en janvier et puis c’est génial parce que mon anniversaire étant en janvier, c’était trop bien. Donc en janvier, du coup, on a eu le fameux stage de formation et de remise du char d’assistance parce qu’en tant que bénéficiaire, on doit être formé. Voilà, un chien c’est pas n’importe quoi, c’est pas un robot. Il a des besoins, des envies, il faut apprendre à le connaître et il faut bien faire les choses, le lire aussi pour le comprendre.

 

E.

T’avais déjà eu des chiens à tes côtés toi ou pas du tout ?

 

O.

Oui, j’ai eu un chien de compagnie, Pinceau, qui malheureusement est décédé à 9 mois. Donc notre histoire, si géniale soit-elle, s’est brutalement arrêtée prématurément. Mais après j’ai grandi avec des chiens quand j’étais chez mes parents.

 

E.

Oui, donc t’as eu l’habitude d’avoir un peu des toutous à tes côtés par rapport au code canin et tout. Vous avez tout retravaillé en 10 chiens.

 

O.

Oui, j’avais des bases. Mais après, ça ne fait pas de mal d’avoir une mise à jour. C’est toujours bon à prendre. Mais oui, moi, j’étais déjà à l’aise avec un chien puisqu’il y a des bénéficiaires. C’est leur tout premier chien dans leur vie. Ils n’ont pas eu de contact avec des chiens auparavant. Donc moi, j’étais à l’aise. Mais voilà, j’ai quand même appris les bonnes commandes, savoir bien placer mon chien avec le fauteuil électrique, puisque moi, ma plus grande peur, c’était de lui rouler sur la patte. chose que j’ai fait le premier jour, bien évidemment. Je m’en suis voulu. Au moins, depuis, elle se positionne vraiment très, très bien. Elle sait que le fauteuil, malheureusement, ça peut faire mal aux pattes. Mais c’était ma plus grande crainte et c’est arrivé assez rapidement.

 

E.

Au final, elle n’a pas eu tant mal que ça. Vous avez fait attention et maintenant, elle… D’ailleurs, tu parles de ça quand tu dis justement ça roule. Toi, tu roules principalement sur la route et elle, elle marche principalement sur le trottoir.

 

O.

Alors, elle, je préfère qu’elle soit sur le trottoir, donc du coup, elle est détachée, libre. Alors, tout ça, ça s’est fait avant en sécurisé, c’est-à-dire qu’elle a pris la commande gauche, droite, le stop d’urgence, c’est-à-dire que quand je lui dis stop, elle s’arrête. Voilà, elle traverse pas et tout ça. Et pour traverser, elle traverse jamais toute seule, je lui dis le mot traverse. Donc avant, moi, je suis déjà sur la route afin de sécuriser le passage. Elle traverse, elle va d’un trottoir à l’autre le plus rapidement possible. Donc oui, tout ça, ça se fait de façon sécurisée, bien évidemment. Le but, ce n’est pas qu’elle soit en danger. Et je fais toujours aussi attention à ce qu’il n’y ait pas de personnes sur le trottoir parce que du coup, les gens voient un chien en liberté et je peux comprendre qu’un chien en liberté, ça fasse peur. Moi, j’aime les chiens, mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde et je respecte cela sans aucun problème. Donc quand je vois, par exemple, une école qui arrive ou des personnes un peu âgées ou des choses comme ça, je demande à Pumba de s’arrêter, de venir me rejoindre, on se cale sur le côté.

 

O.

On laisse passer les gens et après on continue. Parce que le but, ce n’est pas de faire imposer mon chien non plus à des gens qui ont peur.

 

E.

Non, c’est sûr, mais c’est vrai que contrairement à ce qu’on s’imagine, du fait que tu ne peux pas rouler sur les trottoirs parce qu’il n’y a pas la place, tout simplement, vous avez été obligé, du coup, avec Andy Chien aussi, de trouver des solutions pour que tout le monde soit en sécurité, et elle, et toi, et que tout le monde puisse avancer, j’ai envie de dire, dans la même direction. Ensemble.

 

O.

Ensemble, oui, malgré les obstacles. Mais oui, ça fait partie des choses qui existent. Et parfois, même, elle est juste à côté, mais vu qu’en tout cas, à Bordeaux, on a des poteaux sur les trottoirs, quand c’est pas des voitures, c’est des poteaux, donc la laisse, c’est pas possible. En fait, il faudrait la soulever à chaque poteau, donc à chaque mètre. Donc c’est pour ça qu’elle est très souvent détachée pour une question de fluidité de nos déplacements, en fait.

 

E.

Bah oui, sinon, il faudrait que tu t’amuses à faire la corde à sauter avec chaque poteau. Ça va être très drôle.

 

O.

C’est marrant, mais ça prendrait beaucoup plus de temps dans nos déplacements.

 

E.

Oui, et puis tu disais que tu n’as pas non plus le tonus et la motricité adéquate.

 

O.

En tout cas, à l’époque, non. Franchement, aujourd’hui, c’est vrai que ça va mieux, mais à l’époque, ce n’est pas ce que j’avais.

 

E.

Tu parlais de la phobie, c’est vrai que j’ai fait un épisode en début d’année avec Léana dans l’épisode 71. Je ne sais pas si tu as eu l’occasion de l’écouter, mais Léana, pour le coup, elle n’avait jamais eu de chien et elle n’en voulait pas.

 

O.

Elle n’en voulait pas du tout, oui.

 

E.

Avant de tomber en amour pour sa soussou, sa swing, ça fait partie des belles histoires en tout cas, des belles rencontres en tout cas, qui font évoluer les gens dans le sens qu’ils le souhaitent, parce que ce n’était pas une obligation, c’était juste une prise de contact. Oui, non, on voit, mais là… C’est vrai que je vous encourage à aller écouter cet épisode. Moi, il m’émeut toujours beaucoup. Encore six mois après, en tout cas. Et toi, comment est le tas de Pumba au quotidien ? Comment vous faites votre quotidien ? Toi, avec ton métier, comment vous organisez ? J’ai vu qu’il y avait une mauvaise nouvelle ce matin, que le parc allait fermer.

 

O.

On n’a plus de parc, c’est officiel. On va s’habituer. On va trouver une nouvelle routine, ce n’est pas grave. Après, c’est ça, avoir un chien. C’est s’adapter aussi, forcément, parce qu’elle a des besoins, et ça peut être un chien d’assistance, pour moi en tout cas, ça reste un chien avant tout. Et elle a des besoins qui font que je dois absolument prendre en compte en priorité. Pumba m’aide au quotidien, elle vit avec moi tous les jours. Pour elle, on est sur du rapport d’objets, donc elle ramasse ou va chercher tous les objets qui sont trop loin pour moi ou qui sont au sol parce que du coup j’ai des difficultés à me baisser, ça peut engendrer des douleurs mais surtout une chute. chose qui, quand on est maladroite comme moi, peut arriver très souvent dans la journée. Je fais vraiment tout tomber, notamment mon téléphone portable, mais ça peut être mes clés, une carte bleue ou une pièce. Et en plus, par exemple, une carte bleue, je n’arrive vraiment pas à la ramasser, je n’ai même pas assez de… de motricité fine pour pouvoir la ramasser. Chose que Pumba arrive très bien à faire avec ses dents.

 

O.

Elle est vraiment plus douée que moi. Elle a une très bonne motricité fine au niveau de sa gueule. C’est un truc de fou. Elle m’aide aussi à m’habiller et à me déshabiller, donc elle tire délicatement sur les vêtements pour les retirer. Moi, c’est essentiellement au niveau des chaussures, chaussettes et pantalons. Pareil, ça m’évite de me pencher, donc d’avoir mal. Donc pareil pour m’habiller, elle tend les vêtements, ce qui évite d’avoir une main pour tendre et une main pour galérer à mettre la jambe par exemple. Ça c’est une aide tous les matins, tous les soirs ou quand il pleut aussi, c’est très pratique.

 

E.

Justement, je reviens sur Manon et Lexie qui disaient, en fait c’est bête, mais quand elle est étudiante et quand tu rentres et tu sors des salles de cours, qu’au final elle ne prenait pas l’énergie. Quand elle était solo sans Lexie, en fait elle gardait son manteau parce que c’était trop d’énergie d’enlever son manteau, de remettre son manteau. Après deux heures de cours, juste pour sortir cinq minutes et du coup, elle avait toujours trop chaud, trop froid. Et depuis Lexie, je pense que tu vois tout à fait la situation dont je parle. Tu peux faire comme tout le monde. Voilà, tu t’adaptes.

 

O.

On l’enlève, on demande au chien, il te hug et on l’enlève, il vient le remettre. Mais ça, c’est quelque chose que j’ai vécu comme Manon l’a vécu aussi. C’est garder son manteau alors qu’on est à l’intérieur, on a chaud. Mais si on ressort une heure après, il n’y a aucun intérêt de prendre un quart d’heure à enlever un manteau. Ça nous bouffe notre énergie, en plus d’être difficile à faire. Donc oui, c’est des choses que… Ou alors je ne mettais pas de manteau.

 

E.

Et j’avais tout le temps froid. Ce n’était pas la bonne situation, optimale en tout cas.

 

O.

Oui voilà, c’était pas optimal. Aujourd’hui c’est, comme je le dis, de l’histoire ancienne puisque Pumba est là pour m’aider et Pumba adore le faire. Elle attend qu’une chose à chaque fois, c’est pouvoir m’aider. Voilà, je bouge, elle se lève et elle me dit qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Des fois je lui dis repose-toi aussi, c’est important. Il faut se reposer, mais non, elle m’aide tout le temps, tout le temps, tout le temps. Aboyer aussi sur commande, par exemple si je chute, au lieu d’appeler les pompiers, s’ils ont un service pour aider les personnes à se relever au domicile, donc c’est des petites voitures, c’est pas les grands camions de pompiers de secours aux personnes. Alors mes voisins sont au courant depuis que j’ai Pumba que s’il entend aboyer, c’est qu’il faut venir chez moi. Et comme ça, ça évite d’appeler les pompiers. La plupart du temps, c’est parce que je suis tombée. Donc voilà, mais ça peut arriver que ce soit plus grave. C’est déjà arrivé une fois en tout cas. Ça fait partie des moments marquants de notre histoire, même si ça fait deux ans qu’on est ensemble, mais je peux dire qu’elle m’a déjà sauvé la vie la première année où on était ensemble.

 

O.

C’est nos moments marquants.

 

E.

Tu étais chez toi pourtant ?

 

O.

Oui, j’étais chez moi. Alors Pumba, en fait, il faut savoir en amont que Pumba a développé ce qu’on appelle de l’alerte, moi j’appelle ça de l’alerte médicale parce que je suis diabétique de type 1, sous pompe à insuline depuis très longtemps. Et Pumba a assisté depuis le tout début à mes hippos, essentiellement parce qu’on était fatigués pendant le stage et c’était propice à beaucoup d’hypoglycémie. Ça faisait trois mois qu’on était ensemble, elle a commencé à avoir un comportement qui au début m’a fait peur, parce que je pensais qu’elle avait développé un trouble du comportement par ma faute. Donc j’ai appelé son éducateur en disant « Pumba me saute dessus, m’aboie dessus, me donne des coups de patte ». C’était assez impressionnant, parce que ce n’est pas un petit chien, c’est un Labrador. Donc c’est quand même… Moi je suis petite, donc voilà, elle fait presque ma taille quoi. Donc ça m’a impressionné au début, j’ai appelé son éducateur un peu en panique en disant « Pumba a un trouble du comportement, elle cherche à attirer mon attention mais elle me saute dessus, elle me fait mal en fait ». Donc on a filmé, beaucoup filmé, on a filmé avant.

 

O.

En fait, j’ai une caméra chez moi, donc je l’ai tout le temps enregistrée. Et il se trouve que le point commun à cet élan d’excitation qu’elle avait, c’était qu’à chaque fois, à peu près quatre minutes avant, elle me faisait ces espèces de coups de patte, ces aboiements, bref, cet énervement qu’elle avait, et après j’étais en hypoglycémie, je faisais un malaise en fait. Il s’est avéré que nous dégageons tous une odeur universelle sur la variation brutale de glycémie. et ça Pumbaa l’avait remarqué, c’était la constante qu’elle avait remarqué.

 

E.

Donc elle l’est aussi, elle t’aide aussi maintenant sur tout ce qui est glycémique ?

 

O.

Voilà, la gestion de mon diabète. Donc pour en revenir à la petite histoire, Pumbaa me fait une alerte, on était dans la rue mais on rentrait.

 

E.

Quand ça t’est arrivé, vous aviez déjà identifié ce comportement que c’est un comportement que l’association, l’école Acadia essaye de favoriser, puisque Acadia, on en a parlé dans les épisodes, je reprends les numéros sous les yeux, 23 et 53, avec Romain et Naya qui l’aident au quotidien, et puis avec Florine qui est la responsable d’Acadia, qui nous a expliqué comment eux, ils forment justement les chiens pour les jeunes diabétiques. Toi, au moment où c’était arrivé, cette situation, vous aviez déjà détecté que Pumba, tu avais compris le comportement, vous l’aviez déjà identifié avec les vidéos.

 

O.

Mais du coup, elle, ça a été vraiment l’inverse, parce qu’elle avait ce comportement d’attirer mon attention, parce qu’en fait, elle stressait de la situation qui allait survenir. C’est-à-dire, je vais faire un malaise. Et vu qu’elle n’a pas été formée initialement pour cela, elle ne savait pas gérer en fait la situation. Donc c’était un moment de stress pour elle, un mélange d’excitation et de stress qui faisait qu’elle ne savait pas quoi faire. Donc l’objectif avec son éducateur, ça a été déjà de positiver la crise afin qu’elle ne soit plus en stress. C’est-à-dire l’autoriser, je me mets au sol, je l’autorise à s’allonger sur mes jambes. C’est une position qui, elle, la rassure. Et moi, ça me va tout à fait. Puis après, on s’est dit, maintenant qu’elle est à peu près rassurée pendant les crises, qu’il faut qu’elle puisse trouver un moyen de m’alerter. Andichien fait des chiens d’alerte épilepsie, donc ils ont déjà un peu tout le protocole. Ce qu’on a fait, nous, c’est qu’on a repris le fameux POC, c’est-à-dire coup de museau, exactement comme pour Acadia, le coup de museau, alors que ce soit sur la jambe ou le torse, en tout cas sur son tissu assise.

 

O.

Donc voilà, Pumba, ça a été vraiment tout l’inverse, il a fallu la rassurer, puis lui apprendre le poke, afin que moi je comprenne aussi ce qu’elle me dit, parce que c’est vrai qu’au tout début, c’était vraiment très broyant. Elle, elle était opérationnelle, mais c’était moi qui ne comprenais pas vraiment. Parce qu’avant de faire un poke, en fait, elle me fixe du regard, elle me renifle. C’est des choses qui, aujourd’hui, attirent mon attention et je comprends tout de suite qu’une alerte va arriver. Mais au début, je n’étais pas au top.

 

E.

Surtout, c’est un comportement qu’elle reproduisait de temps en temps et de manière très affirmée de son côté.

 

O.

Oui, pour elle, c’était sûr, il allait se passer quelque chose, mais moi, j’ai eu du mal. J’ai mis à peu près bien deux mois à bien comprendre les tout petits signaux qu’il y avait avant, l’alerte et pouvoir aussi bien gérer l’alerte et le chien pendant l’alerte également. Mais aujourd’hui, on est au top. Ça y est.

 

E.

Donc, elle t’a sauvé la vie dans ce contexte-là ?

 

O.

Voilà, exactement, parce qu’elle m’a alertée. Donc je suis rentrée chez moi, j’ai testé ma glycémie, je me suis resucrée parce que j’étais en hypoglycémie, je me suis allongée sur le canapé avec Pouma sur moi, bien évidemment. Et en fait, c’est là que ça s’est malheureusement compliqué, parce que des fois, malheureusement, ça se complique. J’ai des souvenirs pas très très nets. De là, je me suis réveillée, j’étais au sol. Je me suis endormie sur mon canapé, je me suis réveillée au sol. Et Pouma m’aboit dessus, en fait. Elle m’aboit dessus, je me sens vraiment pas bien. et je lui dis, Pouba, apporte le phone, c’est-à-dire apporter mon téléphone portable, parce que je sens que je ne suis pas bien, qu’il faut que j’appelle les pompiers, chose que malheureusement je n’aurais pas réussi à faire. Donc je lui dis, apporte le phone, et après je lui dis, va vers. Va vers, c’est une commande spécifique que le centre propose en fonction des situations. Ce qui est mon cas, parce que moi, du coup, le risque de chute étant diabétique, c’était connu par le centre. Donc faire des malaises chez moi, on avait dit que le chien était capable d’ouvrir la porte, J’habite dans une résidence.

 

O.

Fumba ouvre la porte, va dans les deux étages et aboie sans s’arrêter jusqu’à ce qu’un voisin vienne à sa rencontre et elle la guide à la maison. C’est ce qu’elle a fait pour la toute première fois en toute autonomie. Alors moi j’en sais rien, mais le voisin est forcément arrivé à la maison, et c’est lui qui a appelé les pompiers. Et finalement je me suis réveillée, il y avait le SAMU et les pompiers, et Pumba à côté de moi avec mon voisin. Voilà, donc ce jour-là elle m’a sauvée la vie, puisque du coup j’ai perdu connaissance et j’étais toute seule chez moi en fait. Donc c’est grâce à son apprentissage et à notre lien que j’estime qu’elle m’a sauvée la vie, puisque si Pumba n’était pas là, On ne peut pas vraiment savoir ce qui serait arrivé, mais voilà. Donc après, on est allé au hôpital et puis tout allait mieux. 24 heures après, on est rentré. Ça fait partie des complications parfois des hypoglycémies parce que j’ai des problèmes cardiaques qui vont avec et parfois, on ne peut pas éviter l’hôpital.

 

E.

Oui, donc là, sans Pumbaa, ça aurait été différent. Comme tu dis, on ne sait pas exactement comment ce serait passé, mais en tout cas, tu avais perdu conscience toute seule de chez toi. Et donc ça, c’est une donnée qui, avec ou sans Pumbaa, était là. Et donc Pumbaa a permis d’aller chercher de l’aide, en fait.

 

O.

Voilà, c’est ça. Ça a été un autre chemin. Grâce à elle, j’ai pu avoir l’aide de mon voisin qui a appelé le pompier et les pompiers ont appelé le SAMU parce que ça n’est vraiment pas du tout fait. Et puis après, on est allé à l’hôpital une fois stabilisé. Mais oui, je considère que c’est le jour où Bomba m’a sauvé la vie. Très clairement.

 

E.

Et puis, c’était au tout début de votre aventure au final.

 

O.

Mais oui, ça s’est passé en 2022. Donc, ça s’est passé en mai ou en juin, je ne sais plus. Donc, ça faisait vraiment cinq, six mois qu’on était ensemble. Mais notre relation est hyper fusionnelle dès le début, en fait. Quand je suis rentrée de Justage, je suis rentrée en train de Saint-Brieuc jusqu’à Bordeaux en passant par Paris et les gens était, quand je leur disais, ça fait officiellement du coup 24 heures qu’on est ensemble, les gens étaient très étonnés parce que c’est une chaîne qui est hyper, elle est en focus tout le temps sur moi, elle est toujours en train de regarder si ça va, elle prend énormément soin de moi et c’est pareil depuis le premier jour. Ça n’a pas, notre relation, autant il y a certains, la relation met plus de temps à se créer, ce qui est normal, on est sur deux êtres vivants, mais moi la relation elle a été d’une évidence et elle s’est créée en une fraction de seconde et ça n’a pas changé pour l’instant.

 

E.

Ça se voit, en tout cas, moi je t’ai rencontrée, je t’étais en octobre 2022, on m’aurait dit que vous aviez toujours eu l’une et l’autre dans votre vie. En plus, tu étais en compagnie de la famille d’accueil avec qui tu t’entends très bien. Franchement, super trio, toi t’arrives. Non, non, moi j’étais vraiment… C’est vrai que toi tu vois clairement la différence, mais nous on estime qu’elle a toujours été à tes côtés, même si rationnellement. Et puis, vu l’aventure que tu as vécue avant de la voir et les années d’attente, c’est vrai que c’est pas forcément… Il y a quelque chose qui est arrivé tout de suite. Je me demandais justement s’il y a quelque chose que tu as appris ou que tu as découvert en ayant Pumba à tes côtés, que tu n’envisageais pas franchement quand tu as fait ta toute première demande ou même quand tu as rencontré cette dame dans la rue à Bordeaux.

 

O.

Alors, comme j’avais dit, j’avais fait la demande pour avoir plus de flexibilité. Ce que j’ai découvert, finalement, c’est que grâce à Pumba, je pouvais vivre pleinement ma vie d’adulte. Et ça, c’est bien au-delà de mes espérances, parce que j’ai fait la demande. Je savais que le chien allait m’aider. C’est pour ça que j’en ai fait la demande, bien évidemment. Mais je ne pouvais pas imaginer qu’est-ce qu’il faut le vivre, à quel point elle m’a permis de vivre toute ma vie d’adulte, c’est-à-dire vraiment pleinement. Donc, comme je le dis, c’est à 28 ans, parce que j’avais 28 ans quand je l’ai eue, que j’ai découvert ce que c’est de vivre pleinement ma vie d’adulte en toute autonomie, de façon sécurisée également, puisqu’il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. Donc, j’ai pris plaisir, en fait, à me déplacer toute seule, à ne plus, en tout cas, avoir moins peur des obstacles. et être pleinement épanouie dans ma vie, en fait, ouais, c’est ça. Donc ça, c’est vraiment la plus grosse découverte, finalement. C’est bien plus qu’une aide, c’est bien plus qu’une aventure anti-chiens, c’est que pour moi, c’est carrément ma nouvelle vie, en fait. C’est au-delà de mes espérances et de mes attentes, de l’aide du chien d’assistance.

 

O.

Vraiment, ça dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer.

 

E.

Et justement, dans cette nouvelle vie, il y a plein de projets que peut-être tu n’avais pas forcément envisagés initialement quand tu as fait la demande pour Pumba. Là, on parlait un petit peu de tes actus parce que tu partages pas mal sur Instagram. Moi, je parlais du parc. Le parc, tu en as parlé ce matin sur ton Instagram. D’ailleurs, on peut le donner pour ceux qui veulent aller te suivre. Donc le compte de Pumba et de toi aussi, mais je pense que c’est Pumba qui est la plus à l’honneur C’est ma super cap avec des petits points entre ma.super.cap. Tu y racontes votre aventure, mais aussi tout ce que vous faites grâce à la présence de l’une et de l’autre dans vos vies. Là, tu me parlais de tes autres actualités. On parlait des JO un peu, parce que quand l’épisode va sortir en juillet, on va être à la veille de ta participation, alors non pas aux JO en tant qu’athlète. Tu ne nous as pas défini, décrit ça dans ton CV, même si tu m’as confié faire aussi de l’handisport. Tu n’as pas porté la flamme ces derniers temps, parce que malheureusement, ce n’était pas compatible.

 

E.

Tu as testé, je ne savais pas qu’on pouvait tester.

 

O.

J’ai testé, parce qu’en fait, quand on remplit le dossier, on peut émettre des doutes ou on peut inscrire un commentaire. Et moi, dans mon dossier de candidature, parce que c’est un dossier de candidature, j’ai émis que j’avais un doute sur le poids de la flamme et sur le fait d’être capable de la porter. Alors, c’est des trajets assez courts, mais voilà. Donc, effectivement, j’ai pu, entre guillemets, tester. pas dans la condition réelle, mais par rapport au poids et à la longueur qu’elle fait, la hauteur, parce qu’elle est assez haute et malheureusement ce n’est pas quelque chose que j’aurais pu porter même sur une courte distance. Je l’ai vu, je l’ai vu, c’est pas grave. Et puis, ce qui est magnifique, c’est que j’ai vu aussi de super duos, de super personnes qui ont porté la femme. Donc ça, c’est vraiment top. Il y a eu Lou, qui est bénéficiaire de PITA, de la Fondation Frédéric Gaïen, qui finalement a été sur le pont de Pierre. Donc, je trouve ça vraiment génial que d’autres aient pu le vivre à notre place. Mais nous, on l’a vécu en regardant les autres.

 

E.

Et puis, en juillet, Tout après la sortie de cet épisode-là, tu vas quand même rejoindre les rangs des JO classiques, puisqu’il y a du foot qui se passe de ton côté à Bordeaux, et tu m’as confié être bénévole.

 

O.

Exactement. On est bénévole pendant les JO, donc ça va durer dix jours. Chose que je n’aurais jamais fait avec Pomba, tout simplement, parce qu’avec une auxiliaire de vie, ce n’est pas possible. D’autant plus que j’ai reçu mon planning et que les horaires ne sont absolument pas compatibles avec des horaires d’auxiliaire de vie. Sans Pomba, je ne l’aurais clairement pas fait, c’est sûr. Ça, c’est sûr et certain, puisque de toute façon, Je ne pouvais pas sortir de chez moi sans Pumba, donc sortir à 18h et revenir à 1h30 du matin à la fin des matchs, c’est possible uniquement grâce à Pumba. C’est une aventure qu’on va vivre ensemble, ça va être incroyable et riche en émotions. J’en suis sûre, mais ce n’est pas la première chose que je fais grâce à Pumba. J’ai fait une randonnée au sommet de la Rune, parce que du coup, ça fait actuellement un an et demi que je remarche après un traitement et deux ans de rééducation, bien évidemment. Deux ans de rééducation qui se sont passés super bien grâce à Pumba. Je tiens toujours à le préciser, c’est qu’aujourd’hui, si je marche, je pense que c’est aussi un peu grâce à Pumba puisqu’elle m’a apporté cette énergie quand j’en avais marre, quand j’avais mal, parce que deux ans de rééducation, c’est fatigant.

 

O.

parce que c’était quatre fois par semaine, c’est long. C’était quasiment une grande partie de ma vie, entre le travail et ça. Et Pumba était là pour me soutenir, pour remonter le moral et j’estime que si aujourd’hui j’ai remarché après deux ans, c’est un petit peu aussi grâce à elle, grâce à sa présence. Donc voilà, on a monté le sommet de la Rune l’année dernière. Avec Pumba, c’était une super aventure, alors c’était fatigant, c’était difficile, mais le fait qu’elle soit là, et avec son petit sourire sur son visage, je pense que c’est pas vraiment un vrai sourire parce que les chiens sourient pas vraiment, mais moi j’estime que c’est un peu comme un sourire quoi. Et ça m’a motivée, elle venait me chercher à chaque fois que j’étais derrière, c’était génial. et je faisais des allers-retours pour me dire allez tu vas y arriver en fait c’était vraiment génial c’est des choses comme ça et que je n’aurais jamais fait sans elle tout simplement parce que je ne voyais même pas l’intérêt de le faire toute seule et voilà aujourd’hui je suis accompagnée donc je fais des choses comme ça je monte la ruine je suis bénévologio je vais voyager on revient d’Espagne d’ailleurs On était à Bilbao.

 

O.

On a fait Bilbao et San Sébastien. Ils sont magnifiques. C’était incroyable. Avec Pumba, ça s’est super bien passé. C’est des super souvenirs qu’on a ensemble, toutes les deux, dans notre aventure qui ne fait que commencer, finalement, et qui va durer le plus longtemps possible.

 

E.

Ah mais ça, on te le souhaite à fond. Est-ce qu’il y a un moment où tu as été bluffée un peu par Pumbaa ? Est-ce que c’est ce moment dont tu nous as parlé quand tu étais chez toi ?

 

O.

Oui, ça fait partie du moment marquant, celui qui, en tout cas jusqu’à aujourd’hui, que je considère comme le plus inoubliable et le jour où elle m’a totalement bluffée parce que finalement, elle était en totale autonomie ce jour-là. Je lui ai donné une commande, mais après, c’est elle qui a dû gérer de A à Z. Je n’étais pas là pour rectifier un petit truc ou quelque chose.

 

E.

Ou relancer.

 

O.

Ou lui donner un peu plus de motivation, l’aiguiller et tout ça. Non, elle a dû le faire toute seule en totale autonomie.

 

E.

Tu as pu en reparler avec ton voisin en question. Il t’a un peu confiée. Est-ce qu’elle est venue tout de suite ? Est-ce qu’elle a été très insistante ? Parce que toi tu étais plus là en fait.

 

O.

Ouais non moi j’étais déjà plus là effectivement j’avais perdu connaissance mais il a entendu Pumba aboyer à un bon moment il m’a dit parce que du coup quand je suis rentrée de l’hôpital il est venu me voir parce que du coup j’ai aussi un chat et c’est lui qui a les clés de secours de chez moi en cas d’urgence et pour s’occuper du chat et donc il est venu me voir, il m’a rapporté à manger, il est super sympa comme voisin. Et il m’a expliqué du coup, parce que moi je n’avais aucun souvenir de ce qui s’était passé, donc il m’a expliqué que pour moi ça faisait quelques minutes qu’elle aboyait dans les couloirs en fait, vraiment très énergiquement, presque énervée en fait. Il est venu la voir et elle lui a montré qu’il fallait monter. Il connaît mon appartement, mais elle l’a vraiment guidée en faisant de nombreux allers-retours très énergiquement, histoire de faire comprendre que ça y urge. Et elle l’a accompagnée jusqu’à moi. Et après elle s’est posée sur moi et elle a fait que aboyer, que aboyer. Donc il m’a dit qu’il m’a découverte inanimée au sol avec Pumba en état d’excitation très important.

 

O.

Il a su qu’il fallait appeler les pompiers Les pompiers, une fois arrivés sur place, ont appelé le SAMU.

 

E.
  1. Non, mais c’est intéressant aussi de savoir parce que oui, elle a fait ce qu’il fallait, tu vois. Mais en fait, on ne sait pas ce qu’elle a fait. Enfin, toi, tu ne sais pas, en tout cas.

 

O.

Non, moi, je ne sais pas. Et c’est pour ça que je dis que mes souvenirs sont assez flous parce que finalement, le seul souvenir que j’ai, c’est que je me suis allongée sur le canapé et qu’après, quand j’y ai repris connaissance, il y avait vraiment du monde autour de moi. Et non, moi, je ne sais pas vraiment combien de temps elle a mis à ouvrir la porte, combien de temps elle a aboyé, etc. Tout ça, je n’en ai aucune idée. Ce n’est que pure spéculation et basée sur le témoignage du coup de mon voisin qui me disait que ça faisait déjà un petit moment qu’il entendait aboyer. Alors après, il dit ce qu’on appelle un petit moment, j’en ai aucune idée. Puis bon, heureusement qu’il était là lui aussi parce que finalement, sur tous les voisins qu’il y avait dans ma résidence, il n’y en a qu’un seul qui est venu. Mais bon, heureusement qu’il était là.

 

E.

Et je me demandais, tu nous as parlé un petit peu aussi des choses exceptionnelles, plus ou moins exceptionnelles en tout cas, selon comment on regarde ça, que tu fais avec Pumbaa. Je demande toujours un petit peu s’il y a des lieux où tu es un ou des lieux où tu es allé avec Pumbaa où tu ne serais jamais allé avant. Alors tu nous as parlé de ta rando, tu nous as parlé de San Sebastian et de Bilbao où tu es partie toute seule. C’est important avec Pumbaa, mais solo en tant qu’humaine. C’est important de le préciser. Est-ce qu’il y a d’autres lieux ? Nous, quand on s’est croisés, c’était un joli lieu déjà aussi.

 

O.

Grâce à Pumba, j’ai pu visiter l’hôtel de ville de Paris quand même.

 

E.

Exactement.

 

O.

Ce n’est pas un endroit où je serais allée puisque j’habite à Bordeaux. Donc Paris, ce n’est pas vraiment proche de chez moi. J’ai visité un magnifique hôtel de ville. Bien sûr, je voyage, mais grâce à Pumba, finalement, je rencontre des personnes que je n’aurais pas rencontrées forcément dans la vie de tous les jours. Par exemple, notre rencontre ne se serait probablement, en tout cas peut-être, pas faite si je n’avais pas eu Pumba. C’est le cas de plein de binômes anti-chiens. C’est aussi le cas de belles rencontres dans la rue. J’ai rencontré une dame qui est famille d’accueil pour les reproductrices des chiens guides de Paris, par exemple. Voilà, j’aurais jamais pu la rencontrer si j’avais pas eu Pumba. Voilà, ça fait partie des petites rencontres. Mais en termes de lieu, je dirais que le lieu le plus magnifique quand même, ça reste l’hôtel de ville de Paris.

 

E.

Oui, et puis t’es montée sur la scène et tout.

 

O.

On a fait une belle remise officielle, puisqu’en du coup Pumba m’avait été remise en janvier. Mais on avait été invité, on a fait partie en tout cas des duos invitées cette année-là, pour une remise officielle à l’hôtel de ville de Paris, devant tout le monde. Chose… Très impressionnante et puis ça reste un magnifique souvenir qui ne se reproduira pas et c’est incroyable, ça fait partie des choses incroyables dans notre aventure, c’est sûr.

 

E.

Bon, je vois que le temps tourne et je me permettais de m’orienter vers la petite question de fin que je pose à chacun de mes invités, c’est quel est ton pire et ton meilleur moment, en commençant par le pire pour finir sur le meilleur, avec Pumba ?

 

O.

Alors, le pire moment, Je dirais plutôt que c’était un moment très gênant pour moi. C’était au tout début de notre relation. On était dans un magasin d’huile essentielle. Pumba, nickel, elle se couche. J’étais en fauteuil roulant électrique et le magasin était assez étroit. Pumba se couche, je fais ma petite sélection et là, il y a un vendeur qui arrive par derrière pour caresser Pumba. Pumba se lève d’un seul coup à ses surprises, ce qui est normal puisqu’elle ne l’a pas vu arriver. Et puis après, toute contente d’être caressée. Parce que Pumba, il faut savoir que c’est une chienne très sociable qui adore l’humain et du coup très énergique. Donc, qu’est-ce qui s’est passé ? Il l’a caressée, elle était super excitée. Résultat, sa queue a renversé deux rayons d’huile essentielle. Donc, j’étais extrêmement gênée. Alors, je n’en ai pas voulu à Pumba parce que pour moi, je pars du principe que ma chaîne n’a pas fauté à ce niveau-là. Elle a été déconcentrée, elle avait un bon comportement, elle était couchée et calme. Donc elle a été déconcentrée par le vendeur. Alors on n’a pas eu de soucis parce que du coup, il s’est excusé, il a bien compris que c’était sa faute.

 

O.

Mais j’étais quand même extrêmement gênée parce que tout est tombé par terre et qu’il y a des choses qui ont été cassées. En plus, c’était sur un support de vitrine en verre qui lui-même est tombé. C’était au début en plus, donc j’étais gênée et puis j’étais un peu agacée du fait qu’elle était tout le temps caressée et que cette fois-ci, le fait de l’avoir caressée et donc dérangée, alors qu’elle avait un bon comportement initialement, a créé une mauvaise situation. Ça fait partie des pires moments.

 

E.

J’essaie d’imaginer le fracas.

 

O.

C’était horrible.

 

E.

Et en même temps, comme tu dis, c’était pas de sa faute. C’est de sa faute parce que c’est sa queue qu’a touché, mais en même temps, le comportement initial était le bon.

 

O.

Oui, c’est ça en fait. Elle était tellement bien, sérieuse, couchée, parfaite. et elle a été dérangée par quelqu’un qui pensait pas mal faire, on est bien d’accord, mais c’est toujours comme ça, le problème, c’est qu’il pense pas mal faire, mais en fait, il déconcentre un chien qui a un super comportement, parce qu’elle a été éduquée pendant deux ans pour avoir ce comportement-là. En une fraction de seconde, ça a été complètement un carnage dans le magasin, donc elle a tout renversé. Voilà, voilà. J’étais rouge, j’étais mal à l’aise.

 

E.

Et le meilleur pour la fin ?

 

O.

Pour moi, le meilleur moment, c’est les moments que j’adore le plus avec elle, c’est nos détentes. C’est quand on part à l’océan, quand Pumba me regarde les yeux dans les yeux et qu’elle attend que je lui dise « fini ». Et là, elle court tout droit vers l’océan, elle saute dans les vagues. Après, elle revient vers moi en courant et elle fait des tours. Finalement, c’est quand elle est en détente, c’est quand on part en forêt ou à l’océan ou en campagne, peu importe, et qu’elle est une simple chienne et que je vois le bonheur qu’elle a de courir, de sentir, d’être une simple chienne. Voilà, ça fait partie, je trouve, des moments les plus magnifiques dans notre aventure aussi, parce que j’aime la voir… Alors, elle est extra dans son travail, c’est pas ça, mais c’est que j’adore la voir en tant que simple chienne, et profiter aussi de sa vie de chienne avant tout, en fait. Parce que ça reste un chien avant d’être une aide. Et ça, pour moi, c’est quelque chose de très important, et ce pour lequel je mets un point d’honneur à expliquer aux gens que non, ce n’est ni un objet ni un robot, c’est un chien avant tout, que même certifiée, elle peut faire des erreurs, ça peut arriver.

 

O.

Il faut avant tout qu’elle soit bien dans ses pattes pour pouvoir m’aider chaque jour.

 

E.

Ben oui, c’est un travail permanent et il ne faut pas qu’elle soit en stress comme tu disais au début où elle ne comprenait pas trop quoi faire avec tes hippos, tes comportements hippos. Là, vous êtes bien habitués, vous êtes bien, enfin oui, vraiment apprivoiser l’une l’autre aussi parce que Chacun, chacune doit comprendre le comportement de l’autre pour ne pas être en stress permanent. Et ça, c’est ce qui est facilité par son éducation et c’est ce qui est mis en place grâce à l’éducation en tout cas. Et puis grâce à ton éducation à toi quand tu es en stage. Parce qu’en fait, on dit stage, mais en fait, on t’éduque à bien te comporter avec ton chien. Enfin voilà, c’est dans les deux sens. C’est une relation de respect mutuel.

 

O.

C’est ça, on apprend à lire notre chien, à soubir tous leurs besoins en priorité. à faire attention à eux, à vérifier qu’ils sont en bonne santé, qu’ils n’aient pas de surpoids, etc. À ce qu’ils soient heureux de nous aider. Et après, on apprend le côté technique, mais on apprend en priorité qu’est-ce qu’un chien. Tout le bien-être animal, c’est hyper important. Surtout qu’aujourd’hui, je trouve que c’est vraiment quelque chose de très important. Les mentalités changent envers l’animal en 2024 et le bien-être est de plus en plus pris en compte. Et c’est quelque chose qui doit être, je pense, plus mis en avant dans les chiens d’aide, parce que les gens pensent beaucoup travail, travail, travail, alors que non, finalement, oui, elles m’aident au quotidien, mais elles passent beaucoup plus de temps, finalement, à être juste à côté de moi et être à une simple chienne et courir avec ses congénères pour m’aider, ce qui est normal.

 

E.

Ça, je me rappelle toujours que de nombreuses fois, ou dans le métro à Paris, quand j’avais des élèves chienguides à mes côtés, Les gens étaient là en mode, oh, il travaille, le pauvre et tout. Déjà, non, il ne faisait pas un sourire dans le métro, mais j’avais envie de dire, regardez les autres gens dans le métro, il n’y a personne qui sourit. Enfin, à part si t’écoutes un truc cool ou que tu penses à un truc sympa, tu vois, mais tout le monde n’est pas avec l’isigomatique tirée au max tout le temps et c’est normal. Et le chien, c’est pareil. Puis oui, les gens qui disent qu’il travaille, oui, enfin, il travaille, il joue déjà principalement. Puis il passe toute la journée avec nous, comme tu disais. Qui ne voudrait pas passer toute la journée avec son maître ou avec son chien, puisque c’est dans les deux sens ?

 

O.

C’est vrai qu’on pense que les chiens sont précédentarisés de nos jours, mais à la base un chien c’est sa vie, sa course, ça bouge toute la journée en fait. C’est pas censé rester enfermé 8-10 heures par jour entre 4 murs de la maison, aussi grande soit-elle, mais à attendre son maître qui rentre du travail. Donc c’est vrai que moi je trouve que finalement c’est très bien comme ça. Elle bouge, elle rencontre des choses incroyables, elle voit énormément de congénères et je pense que je peux dire qu’elle est heureuse dans sa vie de chienne. et aussi heureuse de m’aider chaque jour.

 

E.

Ça se voit dans ce que tu partages. Et puis là, on ne te souhaite que le meilleur pour la suite, mais je crois que tu fais un petit voyage en septembre, un petit périple un petit peu initiatique où tu retournes dans les pas de son éducation réelle puisque tu vas en Bretagne, et notamment rencontrer, enfin revoir en tout cas le Centre Andichien, re-rencontrer les bénéficiaires avec qui tu étais, je crois, voilà, pendant le stage, pendant votre éducation à vous en tant que bénéficiaire. Mais en tout cas, on ne te souhaite que le meilleur pour la suite et un super voyage en septembre. On suivra tout ça sur les réseaux sociaux. Et puis merci à toi d’avoir partagé encore et encore. Moi, j’apprends toujours.

 

O.

Merci à toi, Estelle, pour ce super podcast. Moi, j’aime bien l’écouter et j’apprends plein de choses sur l’univers des chiens guides, parce que certes, j’ai une chaîne d’assistance, mais moi, j’ai toujours en premier, ce que j’ai connu, c’est les chiens guides, parce qu’il y a une école de chiens guides américaine, donc juste à côté de Bordeaux. Et je découvre toujours de beaux duos, mais aussi les coulisses, on va dire, d’une remise de chiens guides, de l’éducation, les familles d’accueil. Et ça, c’est grâce à ton podcast.

 

E.

Merci. Écoute, on se dit à très bientôt. Je ne sais pas quand, je ne sais pas où, on verra. Mais en tout cas, merci pour ton temps et puis à bientôt et une bonne caresse à Pumba. Je vois juste sa petite patte qui est là en train de se faire caresser sur le côté du lit. Je pense que tout va bien pour elle, je rassure les auditeurs. Je pense que tout va bien. À très bientôt en tout cas.

 

O.

À bientôt Estelle.

 

E.

Et voilà, c’est la fin de cet épisode, j’espère qu’il vous a plu ! Et si vous voulez en savoir plus sur les chiens pour jeunes diabétiques comme l’a développé naturellement Pumba, je vous conseille de découvrir l’histoire de Romain de l’épisode 23 et Naya, sa chienne d’assistance formée  par Acadia, et son rôle dans le quotidien son maître jeune diabétique de type 1.

 

De mon côté, je vous dis à bientôt pour le prochain épisode non pas sur l’univers méconnu des chiens guides d’aveugles, mais pour une rediffusion d’unhors-série de l’été sur les chiens d’assistance…

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