DĂ©couvrez FrĂ©dĂ©ric Gaillanne, Ă  l’origine de sa Fondation qui remet des chiens guides d’aveugle aux jeunes de 12 Ă  18 ans 🦮

Après mon Ă©change en direct sur Instagram avec FrĂ©dĂ©ric Gaillanne fin mars, j’ai immĂ©diatement pensĂ© qu’il fallait vous le partager ici aussi, sur mon podcast ! Voici en quelques mots l’histoire de l’association depuis ses prĂ©mices en 2003.

Transcription intégrale

 

Transcription générée automatiquement par Happy Scribe

E.

Salut Ă  tous, je m’appelle Estelle et je suis passionnĂ©e depuis toujours par les chiens guides d’aveugles. BĂ©nĂ©vole pour cette cause Ă  Paris depuis des annĂ©es et aujourd’hui Ă  Lyon, j’ai lancĂ© le podcast futur Chien Guide, Ă©tant persuadĂ© que l’univers des chiens guides d’aveugles mĂ©rite d’ĂŞtre mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des dĂ©ficients visuels sont accompagnĂ©s d’un chien guide ? Alors, pour mieux comprendre par qui et comment ils sont Ă©duquĂ©s, mais aussi pour dĂ©couvrir leur rĂ´le dans le quotidien de leur maĂ®tre et les bouleversements Ă  leur arrivĂ©e, je vous partage deux fois par mois mes Ă©changes avec un invitĂ© issu de cet univers, maĂ®tre de chien guide, bĂ©nĂ©vole et tant d’autres. Pour en savoir encore plus, n’oubliez pas de vous inscrire Ă  ma newsletter mensuelle pour dĂ©couvrir les coulisses du podcast, les actualitĂ©s des chien-guides et bien sĂ»r, des nouvelles de mes invitĂ©s. Aujourd’hui, j’ai l’honneur de vous prĂ©senter un invitĂ© qui n’Ă©tait pas prĂ©vu et mĂŞme plus, avec qui je n’ai jamais enregistrĂ© de Ă  proprement parler. Mais après mon Ă©change en direct sur Instagram avec FrĂ©dĂ©ric Gaillanne fin mars, j’ai immĂ©diatement pensĂ© qu’il fallait vous le partager ici aussi sur mon podcast.

 

E.

Avec un peu de montage pour une meilleure qualitĂ© d’Ă©coute, FrĂ©dĂ©ric nous raconte comment il a eu l’idĂ©e de monter cette fondation pour remettre des chiens guides d’aveugles aux jeunes de 12 Ă  18 ans, ainsi que l’histoire de l’association depuis ses prĂ©mices en 2003. Et maintenant, place Ă  l’Ă©pisode.

 

E.

Merci Ella et FrĂ©dĂ©ric de me permettre de faire ce live avec vous. C’est vrai que c’est un petit peu une coĂŻncidence de plein de dates diffĂ©rentes, puisqu’on avait prĂ©vu de faire ce live Ă  la fin de notre premier trimestre de soutien. La Fondation a soutenu le podcast pendant ce premier trimestre de l’annĂ©e. Et puis, il se trouve que cette semaine, comme je le disais dans l’autre live que nous avons abandonnĂ© pour la technique, c’est le podcaston. Le podcaston, qu’est-ce que c’est ? C’est le tĂ©lĂ©ton du podcast qui permet Ă  plus de 400 podcasteurs de parler d’association. Sauf que moi, je fais un tout le temps d’association et d’autres, ce qui est rigolo, c’est de faire notre live ensemble pendant cette semaine-lĂ . On est en direct avec FrĂ©dĂ©ric. FrĂ©dĂ©ric, comment vas-tu ? Est-ce qu’il y a le soleil de ton cĂ´tĂ© ou on est plutĂ´t sous la pluie comme C’est comme ça que ça a Ă©tĂ© le cas ce matin chez moi ?

 

F.

Je vais très bien. Ce matin, on a eu de la pluie aujourd’hui et maintenant, il fait un grand soleil.

 

E.

Pareil. Même météo et ça met du baume au cœur, en tout cas, de voir comment ça a changé. Est-ce que tu peux te représenter en quelques minutes ? Parce que nombreux ou pas sont ceux qui connaissent la fondation. Mais toi, qui es-tu derrière cette fondation ?

 

F.

Je m’appelle FrĂ©dĂ©ric Gaillanne. Je suis natif de l’Isle-sur-Sorgue, dans le Vaucluse. J’ai perdu la vue dans un accident de voiture Ă  l’âge de 18 ans. J’ai eu un parcours pas professionnel, mais plutĂ´t porteur de projets. J’ai eu une galerie associative oĂą je faisais la promotion d’artistes plasticiens sur Avignon, peintre, sculpteur et photographes. Et puis, j’ai organisĂ© des Ă©vĂ©nements, par exemple, l’exposition de Yann Arthus Bertrand, La Terre du ciel. Pour en venir faire la liaison avec la fondation, c’est Ă  cette Ă©poque-lĂ  qu’on m’a posĂ© la question: existe-t-il des Ă©coles de Schengen en direction des enfants aveugles et malvoyants ? Et le projet a dĂ©marrĂ© fin 2003.

 

E.

Un grand revirement, si j’ai envie de dire, par rapport Ă  tes projets artistiques. Donc, tu n’es pas Canadien, contrairement Ă  ce que pensaient certains dans le prĂ©cĂ©dent live. Tu es bien franchouillard, comme on dit. Et Ă  l’ĂŽle-sur-la-Sorgue, tu es le natif de l’ĂŽle-sur-la-Sorgue et c’est pour ça que la Fondation FrĂ©dĂ©ric Gaillanne se situe Ă  Lille, sur la sorte, tout simplement. J’ai eu l’occasion de visiter la Fondation au mois d’octobre. C’est une chouette aventure. D’ailleurs, tu prĂ©sentes un petit peu tout ça. J’ai pris sous la main ton livre qui s’appelle Un guide dans ma nuit, puisque tu reprĂ©sentes un peu tout ça, tout ton parcours en dĂ©tail. Tu ne pourras pas avoir l’occasion de le faire ensemble ici. Pour ceux qui veulent justement savoir plus prĂ©cisĂ©ment comment tu as rĂ©ussi Ă  mener cette mission jusqu’Ă  aujourd’hui.

 

F.

C’est exact. C’est une rencontre assez Ă©tonnante. C’Ă©tait lors de ce qu’on appelait une manifestation qui n’existe plus depuis trois, quatre ans, qui s’appelle le Grand Prix des personnalitĂ©s. C’est un tournoi de pĂ©tanque avec des cĂ©lĂ©britĂ©s oĂą j’ai participĂ© C’est Ă  cette occasion que j’ai rencontrĂ© Anne Carrière, l’Ă©ditrice, qui avait pris connaissance de mon projet et de mon parcours et qui souhaitait que j’Ă©crive un petit peu toute mon histoire, de mon enfance jusqu’Ă  aujourd’hui.

 

E.

On va prendre dans ce livre beaucoup de choses qui expliquent aujourd’hui oĂą en est la fondation. Est-ce que tu peux nous donner quelques chiffres ? Tu nous as parlĂ© de la crĂ©ation du projet en 2003. Aujourd’hui, on est en 2024. Alors, est-ce qu’on compte 21 annĂ©es ou entre le projet et sa concrĂ©tisation, on compte un peu ces annĂ©es de transition un peu diffĂ©remment ?

 

F.

Ça se fait, ça se passe sur plusieurs pĂ©riodes. De 2003 Ă  2008, c’est vraiment de la prospection, c’est-Ă -dire rencontrer les personnes qui Ĺ“uvrent les personnes professionnelles qui Ĺ“uvrent au sein de l’handicap visuel. C’est de savoir un petit peu quelles pourraient ĂŞtre les demandes d’enfants entre cette tranche d’âge, 12-18 ans, qui souhaiteraient bĂ©nĂ©ficier d’un chien. Et puis, c’est de voir un petit peu les personnes qui pourraient soutenir ce projet qui est atypique parce que du fait qu’en Europe et dans le monde, on ne remettait pas de chien entre 12 et 18 ans. Les raisons Ă©voquĂ©es Ă  l’Ă©poque, c’Ă©tait que l’enfant manque de maturitĂ© dans cette tranche d’âge-lĂ  et qu’il a d’autres prĂ©occupations dans la vie que de gĂ©rer un chien. C’Ă©tait un petit peu les rĂ©ponses qui m’ont Ă©tĂ© faites par les institutions, quelles que soient des institutions, conseillers rĂ©gionaux, dĂ©partementaux, que ce soit au niveau Ă©galement de la FĂ©dĂ©ration française de chiens-guides Ă  l’Ă©poque. Les rĂ©ponses qui m’ont Ă©tĂ© faites, c’est plutĂ´t: C’est une hĂ©rĂ©sie de remettre des chiens en dessous de 18 ans. Dans cette première tranche de 2003 Ă  En 2004, je crĂ©ais une association parce que j’ai trouvĂ© que c’Ă©tait injuste que les enfants ne puissent pas bĂ©nĂ©ficier d’un chien, surtout de ne pas avoir la possibilitĂ© de faire le choix entre la canne blanche et le chien-guide.

 

F.

J’ai appris qu’au Canada, il y avait la Fondation Mira qui offrait des chiens Ă  des ados et je m’y suis rendu. J’ai appris, j’ai essayĂ© de comprendre comment ils fonctionnaient. Et ce qui s’est passĂ©, c’est qu’on a passĂ© un partenariat technique en 2007 oĂą lĂ , il y a eu trois personnes qui sont allĂ©es se former Ă  la mĂ©thodologie canadienne, qui est un petit peu diffĂ©rente qu’en France, puisqu’on travaille sur des groupes, groupes de chiens et groupes d’enfants. 2008, si vous prĂ©fĂ©rez, c’est une date importante parce que pour crĂ©er un petit peu cette Ă©cole que j’ai imaginĂ©e, pour aller beaucoup plus vite, j’ai donnĂ© un terrain familial pour construire l’Ă©cole que j’avais imaginĂ©e. Donc, pose de la première pierre le 4 octobre 2008. 2009, ce sont les quatre, cinq enfants qui commencent Ă  venir sur site Le site n’est pas terminĂ© de se construire, mais nous avions mis en place des liens avec des Ă©tablissements en style foyer municipal pour les personnes âgĂ©es oĂą les enfants allaient prendre leur repas, etc. Ça a Ă©tĂ© un petit peu les prĂ©mices de la fondation. Si vous prĂ©fĂ©rez, ça a Ă©tĂ© tout un gros travail pour trouver dĂ©jĂ  des financements, mais aussi se mettre en lien avec tout ce qui est vĂ©tĂ©rinaire, tout ce qui est les groupes d’attente, etc.

 

F.

C’est vraiment le dĂ©but 2008, le dĂ©but de la naissance de l’infrastructure. 2014, c’est une deuxième date importante. C’est lĂ  oĂą on bascule du statut associatif au statut fondation. Pourquoi une fondation ? Parce que je souhaitais que l’on ne dĂ©tourne pas le but initial de la fondation qui Ă©tait d’accompagner et d’offrir des chiennes guides Ă  des enfants avec des malvoyants. Quand on est fondation, si vous prĂ©fĂ©rez, c’est beaucoup plus difficile de de changer les buts de la Fondation. Parce qu’on est quand mĂŞme reconnu par l’État, reconnu d’utilitĂ© publique. Et lĂ , on prĂ©serve, si vous prĂ©fĂ©rez, l’Ĺ“uvre que porte la Fondation. 2014-2015, c’est aussi nous faisons la demande Ă  la FĂ©dĂ©ration internationale de Schengen. Et c’est lĂ  que nous sommes reconnus en janvier 2015 par la FĂ©dĂ©ration internationale de Schengen. S’ensuit ce qui Vous ne nous souhaitaient pas que l’on existe au dĂ©but, viennent nous rencontrer, la FĂ©dĂ©ration française de Schengen et on intègre la FĂ©dĂ©ration française de Schengen au milieu des annĂ©es 2015.

 

E.

C’est pour ça qu’on compte 10 annĂ©es, puisque cette annĂ©e, la Fondation fĂŞte ses 10 annĂ©es. Je sais que les portes ouvertes de septembre seront particulièrement mĂ©morables, encore plus que d’habitude. Donc, c’est dire si ça va ĂŞtre un Ă©vĂ©nement pour l’univers des Schengen, parce que c’est les 10 ans de la Fondation, comme tu l’as expliquĂ©, mĂŞme si le projet date dans ses prĂ©mices de 2003 et donc de plus 20 ans que 10 ans.

 

F.

Exactement.

 

E.

Mais en tout cas, aujourd’hui, c’est une belle structure. En effet, tu le disais, vous remettez des chiens en France, mais aussi Ă  l’Ă©tranger, du moins en Europe. On ne va pas non plus en remettre un peu partout. Est-ce qu’aujourd’hui, tu peux nous dire en quelques chiffres ? J’ai dĂ©jĂ  fait la partie plus Ă©quipe, etc, dans mon podcast en interrogeant Marina en dĂ©but de cette annĂ©e 2024 et c’Ă©tait très intĂ©ressant d’avoir son point de vue, qui est votre chargĂ© de communication sur tout ce qui Ă©tait coulisses et comment communiquer au sein d’une fondation. Ça, vous pouvez retrouver l’Ă©pisode 70 Ă  ce sujet. Mais sur la partie plutĂ´t opĂ©rationnelle, on a eu des questions dans la boĂ®te Ă  questions, notamment: Aujourd’hui, en quelques chiffres, combien il y a de demandes par an de familles, on va dire de jeunes qui n’ont peut-ĂŞtre pas encore 18 ans, mais en tout cas qui s’y rapprochent. Et combien il y a de Comment ça s’organise dans l’annĂ©e ?

 

F.

Alors, en ce moment, nous avons Ă  peu près environ 35 dossiers qui sont en cours d’Ă©tudes. Il faut savoir que les 35 dossiers ne vont pas avoir dans l’annĂ©e… On ne va pas remettre ou offrir 35 chiens. C’est-Ă -dire qu’on reçoit des enfants qui ont parfois 8 ans, 9 ans et qui viennent dĂ©couvrir la fondation. Parfois, ils souhaitent rentrer dans le circuit de l’obtention d’un chien, mais ils l’auront quand ils auront 12 ans ou 13 ans C’est quelque chose de glissant. Pour avoir, si vous prĂ©fĂ©rez, les enfants, comment ils arrivent aussi Ă  nous, ça, c’est quelque chose d’important. Il y a Ă  la fois les mĂ©dias, mais il y a aussi des liens avec des professionnels qui s’occupent des enfants handicapĂ©s visuels. Ce sont les instructeurs en locomotion. Je vais expliquer Christelle, justement, qui est l’assistante du PĂ´le enfants avec Chantal, qui gère un petit peu tous ces dossiers qui arrivent.

 

E.

Et donc, elle expliquait très bien dans l’Ă©pisode 72 comment la prise de contact est faite, comment il y a la dĂ©cision de passer ou pas d’un stage Ă  l’autre en lien avec les Ă©ducateurs, bien sĂ»r, de Schengen, qui voient aussi ces jeunes Ă  l’action. En tout cas, aujourd’hui, tu disais qu’il y avait 35 dossiers en cours d’Ă©tudes.

 

F.

Environ 35 dossiers, je n’ai pas le chiffre exact, mais c’est de cet ordre-lĂ . Ensuite, on remet, depuis plusieurs annĂ©es, une dizaine de chiens. On monte crescendo en puissance. Cette annĂ©e, le Le conseil d’administration ainsi qu’en coopĂ©ration avec les salariĂ©s, on souhaite remettre 12 chiens plus 2 mutualisations. Donc, en tout, ça serait 14 chiens. Il faut savoir que pour votre information que notre site est proche d’habitations Ă  moins de 100 mètres. Donc, on ne peut pas avoir sur site plus de 10 chiens. Donc, on jongle un petit peu. L’idĂ©e que nous avons, si on veut, souhaite remettre un petit peu plus de chien ou rĂ©aliser plus de mutualisation, nous avons prĂ©vu de faire une extension, c’est-Ă -dire de construire un nouveau chenil qui serait Ă  la distance rĂ©glementaire. Ok. Au-delĂ  de 100 mètres.

 

E.

Il y a une limite aussi par rapport Ă  la structure administrative et physique du bâtiment. Oui. Mais on voit bien qu’aujourd’hui, tu parlais de mutualisation. LĂ©ana pose la question de la mutualisation. Pour ceux qui ont dĂ©jĂ  Ă©coutĂ© le podcast, avec les Ă©ducateurs. On en a souvent parlĂ©. Tu me dis si je me trompe pour votre cas, mais c’est le fait de rĂ©pondre Ă  une demande qui a Ă©tĂ© faite Ă  une autre Ă©cole de la FĂ©dĂ©ration française des associations de chien-guide, la FFAC, parce que vous, vous avez le profil de chien qui correspond alors qu’eux ont le profil de maĂ®tre sans pour autant avoir le profil de chien en face. C’est bien ça ?

 

F.

Ça peut ĂŞtre ça, mais ça peut ĂŞtre aussi le fait qu’ils ne puissent pas rĂ©pondre Ă  la demande. Il peut y avoir aussi cette problĂ©matique-lĂ . Nous, on a toujours deux ou trois chiens de plus, justement parce qu’il peut y avoir aussi un enfant oĂą son chien, malheureusement, ce sont des ĂŞtres vivants, peut avoir une maladie, puis dĂ©cĂ©der. Nous sommes lĂ , nous aussi, ce qu’on appelle le service après don le SAD, oĂą on est lĂ  aussi pour rĂ©pondre aussi aux enfants qui peuvent avoir cette problĂ©matique-lĂ . Et puis, quand ils deviennent adultes, ça, vous le savez, on s’adresse Ă  l’Ă©cole la plus proche de lĂ  oĂą se trouve l’enfant qui est devenu adulte pour le renouvellement de son chien. Et ce travail-lĂ  se fait en lien avec des Ă©coles fĂ©dĂ©rĂ©es deux ans avant la mise en retraite du chien, c’est-Ă -dire on anticipe et puis on crĂ©e du lien, justement, entre notre fondation et les autres Ă©coles fĂ©dĂ©rĂ©es pour adultes.

 

E.

Il arrive parfois que dans le temps de ce renouvellement, il n’y ait pas forcĂ©ment le chien dans l’Ă©cole de proximitĂ© et c’est dans ce cadre-lĂ  que peut intervenir une utilisation, que ce soit avec la fondation ou avec d’autres Ă©coles fĂ©dĂ©rĂ©es en France en tout cas. Et tu parlais justement de ce qui peut arriver malheureusement du service après don. J’aime beaucoup cette expression, je ne l’avais jamais entendue. Parce qu’on n’est pas sur la vente de chiennes guides. Ça, on le sait pour ceux qui suivent la Fondation comme futur chiennes guide, Je pense que vous avez bien ça en tĂŞte. Et c’est ce que nous avait notamment confiĂ© AnaĂŻs, que j’ai eu l’occasion en plus d’avoir en stage, qui a aujourd’hui Mozart Ă  ses cĂ´tĂ©s. Et racontait dans l’Ă©pisode 35 qu’il y avait eu des petits soucis avec sa première chaĂ®ne qui avait fait qu’elle avait dĂ» partir bien plus tĂ´t. Et donc, elle avait finalement eu un renouvellement Ă  la fondation, ce qui est relativement assez rare puisque les jeunes entre 12 et 18 ans, normalement, ont un seul chien puisque la longĂ©vitĂ© du chien permet quand mĂŞme d’avoir un seul chien pour ces âges-lĂ , en tout cas.

 

F.

Oui. Malheureusement, comme je l’ai dit prĂ©alablement, il peut y avoir aussi un accident. Et dans ces cas-lĂ , nous sommes lĂ . Notre idĂ©e, du moins la mienne et puis celle de toutes les personnes qui coopèrent Ă  ce le projet Ă  cette Ĺ“uvre, c’est de ne pas laisser les enfants dĂ©munis. Parce qu’au dĂ©part, il faut savoir que c’est un rĂŞve. Ils ont un rĂŞve, ils ont un rĂŞve. Donc, notre rĂ´le, c’est de rĂ©aliser ce rĂŞve-lĂ  pour qu’ils puissent bĂ©nĂ©ficier de cette aide animale. Et je crois qu’il faut maintenir cette continuitĂ©, si toutefois, il s’avĂ©rait qu’il y a un problème dans leur parcours avec leur premier chien auprès d’eux.

 

E.

Et on parlait des problèmes de parcours une fois qu’ils sont remis. Mais on sait aussi, tu le disais, c’est une des questions qui a Ă©tĂ© posĂ©e dans la boĂ®te Ă  questions, c’est que tous les chiens ne vont pas au bout de leur formation parce que la formation n’est pas forcĂ©ment faite pour eux au final, mĂŞme s’ils ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s et qui sont nĂ©s pour ça. C’est Ă  peu près combien de chiens ? Tu me parlais de la gestion par groupe. Donc, on mène une dizaine de chiens par groupe Ă  la fondation ?

 

F.

Oui, c’est-Ă -dire nous avons deux sessions. Une session en avril oĂą on reçoit entre 5 et 6 enfants et une en octobre, novembre, oĂą on reçoit Ă  peu près le mĂŞme nombre d’enfants. C’est Ă  peu près entre 10, 12 enfants. Les mutualisations, ça se passe un petit peu diffĂ©remment, mais c’est Ă  peu près… On peut accueillir une dizaine d’enfants, une douzaine d’enfants par an, puisque nous sommes dotĂ©s de chambres et l’accueil est lĂ  aussi qui a Ă©tĂ© mis en place pour pouvoir les accueillir dans les meilleures conditions. On parlait aussi de chiens qui n’arrivent pas au bout du parcours de l’Ă©ducation. Soit, on se rend compte très tĂ´t que le chien ne pourra pas ĂŞtre chien guide parce qu’il peut avoir des frayères, parce qu’il peut avoir aussi une pathologie. Ça peut arriver. Il y a tout le cĂ´tĂ© aussi attirance et puis Ça fait partie des ĂŞtres vivants. Donc, il peut arriver un jour et on ne sait pas pourquoi. Le chien en cours d’Ă©ducation, il a une frayeur, il ne veut plus du jour au lendemain monter dans l’ascenseur. C’est un exemple que je vous donne.

 

E.

Et c’est sĂ»r que du coup, c’est C’est normal, c’est naturel et c’est logique parce que c’est des ĂŞtres vivants, comme tu le dis. Il y en a quelques-uns par an qui ne mènent pas leur formation jusqu’au bout. Qu’est-ce qu’ils deviennent ? Ils deviennent très.

 

F.

Soit on les rĂ©oriente, Soit, on les rĂ©oriente, soit, on les rĂ©forme dĂ©finitivement. Et puis lĂ , ce sont des personnes Ă  qui on donne le chien. Ça se passe de cette façon-lĂ . Mais notre but dans la fondation, c’est d’arriver au maximum Ă  avoir le moins de rĂ©formes possible. On est tenu par une lĂ©gislation sur laquelle on ne peut pas avoir plus de 10 chiennes, voire 11 chiennes sur site. Donc, on fait le maximum que tous les chiennes que nous avons soient remis.

 

E.

Ça coĂ»te aussi un peu de l’argent. Ça ne coĂ»te pas d’argent aux jeunes parce que c’est les dons qui permettent de financer tout cela, que ce soit des dons privĂ©s, d’entreprises, des legs, etc. Mais c’est l’occasion de leur rappeler quand mĂŞme qu’il y a quand mĂŞme de l’argent engagĂ© dans la formation d’un que soit la Fondation ou dans d’autres structures. En tout cas en France, on fonctionne comme ça. Donc, s’il y a des gens que ça intĂ©resse, vous pouvez taper Fondation FrĂ©dĂ©ric Gaillanne directement et puis vous verrez toutes les possibilitĂ©s de dons. C’est quoi aujourd’hui les projets un petit peu de la Fondation pour cette annĂ©e 2024, je l’ai dit tout Ă  l’heure, il y a les journĂ©es portes ouvertes, les 10 ans de la fondation qui arrivent pour le mois de septembre. Est-ce que vous avez d’autres projets en perspective, en dehors des nouvelles vagues de remises qui sont prĂ©vues avec les stages de remises dĂ©jĂ  ?

 

F.

Sur le plan d’infrastructure, j’ai imaginĂ© un parcours d’essence vĂ©gĂ©talisĂ©. C’est-Ă -dire au cĹ“ur de notre Ă©cole, pour ceux qui la connaissent, il y a tout un parcours, ce qu’on appelle le parcours d’essence compensatoire, oĂą on a recrĂ©Ă© un petit peu l’environnement urbain avec des feux sonores, avec des tunnels, des passerelles. On travaille sur les odeurs, on travaille sur le son que font les fontaines, etc. C’est tout un parcours avec des revĂŞtements au sol diffĂ©rents, des passerelles en bois et en mĂ©tal. Je souhaitais que l’on poursuive ce parcours-lĂ , mais un petit peu diffĂ©rent, c’est-Ă -dire de recrĂ©er un peu comme un bosquet ou un jardin oĂą nos bĂ©nĂ©ficiaires, quand ils viennent en stage, puissent changer de lieu et se retrouver vraiment au cĹ“ur de la vĂ©gĂ©tation, au milieu des arbres, au milieu de marcher sur des copeaux de bois, avec aussi une passerelle mĂ©tallique, de permettre Ă  la fois Ă  nos Ă©ducateurs de scinder en deux des groupes, c’est-Ă -dire groupes d’Ă©ducation de chiens qui peuvent travailler Ă  la fois sur le parcours d’essence urbain et de travailler sur un autre parcours qui se rapproche beaucoup plus de la nature.

 

E.

Avoir un peu un parallèle. C’est vrai qu’aujourd’hui, le parcours d’essence, je l’ai vu quand je suis venu mi-octobre et je vous remettrai, j’avais fait une petite vidĂ©o pour le prĂ©senter. C’est vrai qu’il est composĂ© de plein d’Ă©vĂ©nements urbains, mais c’est une mini ville avec des traversĂ©es de passage piĂ©ton, il y a mĂŞme une borne de mĂ©tro, etc. Mais donc, crĂ©er un pendant plus vĂ©gĂ©tal, plus naturel pour travailler comme s’immerger dans ce qu’on va l’appeler ce parcours d’essence vĂ©gĂ©talisĂ©, comme tu l’as dit. Que ce soit pour le travail comme pour le repos, j’imagine.

 

F.

Oui, c’est une proposition Ă  la dire, mais dans la vie, tu peux ĂŞtre amenĂ© aussi Ă  te dĂ©placer avec ton chien sur des chemins dans la montagne ou ailleurs. C’est vrai. Donc, c’Ă©tait le but. Ce parcours est fait de de bosses, de creux. Il sera inaugurĂ©… LĂ , nous allons attaquer les plantations. Il sera inaugurĂ© le 29 juin au matin.

 

E.

On a hâte de voir le rĂ©sultat. Tu nous l’as bien vendu, en tout cas. Est-ce qu’il y avait des dernières questions dans le chat avant qu’on conclue un petit peu ce live ? Je vois qu’il y a pas mal de gens qui sont de passage, d’autres qui vont, je sais, regarder en replay. En tout cas, merci FrĂ©dĂ©ric. Puis on s’Ă©tait rencontrĂ©s au mois de juin 2022, maintenant. On s’Ă©tait rencontrĂ©s Ă  la congrès. C’est pour ça que j’ai ma petite dĂ©dicace dans ce livre, puisqu’on avait Ă©changĂ© Ă  ce moment-lĂ , pendant ce petit moment, un peu sur les associations, mĂŞme si j’Ă©tais ronde comme un ballon, puisque c’Ă©tait au mois de juin 2022 et que l’Ă©tĂ© d’après, mon petit est arrivĂ©. Donc c’Ă©tait assez mĂ©morable pour moi, en tout cas, de faire tout ça. Je regarde lĂ -dedans, s’il y a des dernières questions. Écoute, il y a des bravo, bravo. La plus belle fondation du monde. Je crois que ces langoises sont un petit peu influencĂ©es. Les connaissants, ils sont peut-ĂŞtre bĂ©nĂ©ficiaires. LĂ©ana a dit en tout cas que c’Ă©tait un super projet. LĂ©ana, c’est aussi une de mes invitĂ©es, je le souligne parce que LĂ©ana, ton profil m’a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© plein de fois avant qu’on Ă©change.

 

E.

Mais en deux mots, LĂ©ana, c’est la jeune fille qui est venue en pleurant et qui est repartie en pleurant, parce qu’elle ne voulait pas venir, elle ne voulait pas en repartir. Vous pouvez Ă©couter tout ça en dĂ©tail dans l’Ă©pisode 71, mais je sais qu’ Ella est Ă  tes cĂ´tĂ©s et toi-mĂŞme, FrĂ©dĂ©ric, connaissez par cĹ“ur ce profil et ce portrait de LĂ©ana, puisqu’il est quand mĂŞme assez marquant pour vous aussi.

 

F.

Oui, c’est une belle personne qui est venue un petit peu en reculant Ă  la fondation, qui est revenue. Je crois qu’elle s’Ă©panouit, elle grandit. Et puis, c’est une belle petite femme.

 

E.

Si vous voulez Ă©couter la toute fin de l’Ă©pisode 71, ne zappez pas. Il y a l’hommage sa belle Soussou, Ă  sa belle Swing qui est en danse. Une dernière question que je vois apparaĂ®tre: Quand les chiens sont reproducteurs, ils ont combien de fois des BĂ©bĂ©s, les mamans ? Du coup, les chiennes reproductrices Ă  la Fondation, c’est un petit peu particulier puisqu’elles vont mettre bas aussi, Zecca, je crois.

 

F.

Nous, on essaye de les prĂ©server. Par rapport au bien-ĂŞtre animal, on essaye d’avoir une seule portĂ©e par an.

 

E.

C’est Ă  peu près le rythme que j’avais en tĂŞte. C’est trois portĂ©es en cinq ans avant la retraite. En tout cas, c’est ce qui a qui est la belle Night, que j’ai bien connue et qui est aujourd’hui Ă  la retraite. C’est stĂ©rilisĂ© pour une belle retraite de maman de chien. Alors, il y a une dernière de dernière de dernière, de dernière, de dernière. MĂŞme s’il y a des bonjours de LĂ©ana qui dit: FrĂ©dĂ©ric, tu m’as remis un rayon de soleil dans ma vie. D’autres disent qu’elle a l’honneur d’ĂŞtre famille d’accueil et faire partie de cette chaĂ®ne incroyable. Un grand bonjour de Lucas, qui est le bĂ©nĂ©ficiaire d’Olaf. Et enfin, la dernière question avant qu’on conclue: avez-vous dĂ©jĂ  eu un jeune en situation de surdise c’est citĂ© ?

 

F.

On a eu des bĂ©nĂ©ficiaires qui qui avaient effectivement l’handicap visuel, mais aussi un handicap associĂ©, style hĂ©miplĂ©gie. On a eu Ă©galement, effectivement, en stage en avril, une jeune fille qui Ă©tait appareillĂ©e aussi au niveau d’une surditĂ© et qui Ă©tait non-voyante.

 

E.

Du coup, ça aide aussi d’avoir des personnes et des jeunes qui ont ce type de handicap Ă©galement.

 

F.

C’est-Ă -dire que nous, on a une politique ou une philosophie Ă  la fondation, c’est de ne pas fermer la porte aux enfants tels qu’ils soient. Donc, on essayait quand ils ont une difficultĂ© supplĂ©mentaire, on fait tout notre maximum pour essayer de les satisfaire au mieux. Donc, c’est effectivement les robistes de chiennes un peu chez nous, c’est un petit peu Ă  la carte aussi parce que les enfants n’ont pas forcĂ©ment le mĂŞme âge. Ils viennent de cultures et de milieux diffĂ©rents. Donc nous nous adaptons Ă  eux et nous essayons de les servir au mieux.

 

E.

En tout cas, c’est hyper louable et moi, je Je suis très partisane de la Fondation. On a citĂ© quelques Ă©pisodes que j’ai faits sur mon podcast, mais la liste complète, bien sĂ»r, est sur futurchinguit. Fr. Je vous mettrai les petits liens. Mais donc, on a parlĂ© de LĂ©ana qui est lĂ . Il y a aussi eu Marine et Odor dans l’Ă©pisode 43, BĂ©rĂ©nice et Opium dans l’Ă©pisode 28. On a dĂ©jĂ  parlĂ© de Christelle et de Marina qui sont dans l’Ă©quipe de la Fondation que j’ai eue en ce dĂ©but d’annĂ©e, en plus d’AnaĂŻs, que j’avais eu l’occasion d’avoir en stage auprès des chèvres. J’ai encore des nouvelles. Mozart, Momo se comportent super bien avec ces super chèvres. Donc voilĂ , merci beaucoup FrĂ©dĂ©ric. Merci Ă  vous. Je peux rajouter le petit mot de la fin, peut-ĂŞtre ?

 

F.

Oui, moi, je crois que dans le monde dans lequel on vit aujourd’hui, qui est quand mĂŞme très brutal, voire violents, avec des conflits un petit peu partout. L’ĂŞtre humain est en capacitĂ© aussi de montrer qu’on peut faire des choses assez belles en direction surtout des enfants.

 

E.

Merci beaucoup Frédéric.

 

F.

Merci Ă  vous.

 

E.

Puis, Ă  très bientĂ´t. J’ai notĂ© moi aussi de mon cĂ´tĂ© les 10 ans Ă  la JPO. Pour le dernier week-end de septembre cette annĂ©e, on aura l’occasion d’en reparler. Et avec grand plaisir pour ce live. Merci beaucoup encore Ă  toi.

 

F.

Ă€ bientĂ´t, Christelle. Au revoir.

 

E.

Et voilĂ , c’est la fin de cet Ă©pisode. J’espère qu’il vous a plu et que la qualitĂ© d’Ă©coute Ă©tait tout de mĂŞme au rendez-vous. N’hĂ©sitez pas Ă  vous procurer le livre de FrĂ©dĂ©ric Gaillanne, un guide dans ma nuit, et Ă  me faire vos retours sur votre lecture. Et si vous avez apprĂ©ciĂ© cet Ă©pisode sur les origines de la fondation FrĂ©dĂ©ric Gaillanne, je vous conseille de dĂ©couvrir celui d’AnaĂŻs, de l’Ă©pisode 35, que j’ai eu la chance d’accueillir en stage du CĂ´tĂ© des Chèvres, et qui est aujourd’hui guidĂ© par son beau Mozart, Ă©duquĂ© par la Fonda. De mon cĂ´tĂ©, je vous dis Ă  bientĂ´t pour le prochain Ă©pisode sur l’univers mĂ©connu des Schengenvagues.

 

F.

D’avague.

 

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