Aujourd’hui, après Marie VDM le mois dernier, on continue les rencontres en mode confinement mĂŞme si j’avais imaginĂ© de vraies rencontres pour cette rubrique Ă  l’origine. Charlotte, Tom et moi, on se connait depuis plus d’un an dĂ©jĂ , et j’ai eu l’honneur de pouvoir Ă©changer avec eux Ă  la veille de l’entrĂ©e en Ă©ducation de leur premier futur chien guide Pouki !

Retrouvez ci-dessous une retranscription raccourcie et illustrée de l’épisode :

Tout d’abord, est-ce que vous pouvez vous présenter l’un et l’autre pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Charlotte et Tom, avec Pouki, labrador noir, qui tire la langue

Moi c’est Tom, j’ai 25 ans et dans la vie je suis comédien, je fais principalement du doublage en ce moment. C’est là où je consacre la plupart de mon temps, et à côté un petit peu de publicité, des petits tournages, etc. Charlotte, j’ai 25 ans également et je travaille dans un service Ressources Humaines à Paris. Ensemble on est famille d’accueil de Pouki depuis le 6 août 2019 !

Du coup, au quotidien vous êtes bénévoles pour les chiens guides d’aveugles de Paris, mais comment et quand avez-vous découvert les chiens guides d’aveugles ?

Charlotte : C’était en 2018, on s’est renseigné car on voulait absolument avoir un chien, c’est un projet qui avait mûri dans chacune de nos têtes et on était prêt. C’est Tom qui a proposé qu’on devienne famille d’accueil, j’en avais jamais entendu parlé mais Tom avait un collègue dont la copine était famille d’accueil. On s’était pas mal renseigné avec les ressources qu’il y avait : des vidéos, des témoignages notamment sur le site MademoiZelle. Donc on a pris rendez-vous et on a fait la réunion d’information en octobre 2018 et on a déposé notre dossier dans la foulée Je trouve ça vraiment bien de pouvoir être bénévole dans une association qui apporte de l’aide, ça nous a plu tout de suite même si on savait que ça serait triste de rendre le chien.
Tom : Notre dossier papier de 4 pages était assez complet avec une description de chacun dans la vie de tous les jours, notre rapport avec le chien, notre image du chien bien élevé, et d’autres informations ainsi qu’une photo de nous. On avait déjà réfléchi à l’organisation entre nous deux, et par mon métier de comédien j’étais plus libre de pouvoir participer aux réunions de travail en semaine, j’allais être plus en charge du chien de manière générale. Le 7 novembre 2018 notre dossier a été accepté, j’ai encore le mail de l’école qui nous recontacterait dès qu’ils auraient un chiot pour nous. On était trop contents, on l’a annoncé à nos amis et à la famille, et aussi du côté professionnel, ça a pris un peu de temps et au bout d’un moment on n’y croyait plus trop, et l’école nous a finalement appelé fin juillet 2019 pour nous annoncer l’arrivée de Pouki.

Charlotte : On est donc allé le chercher le 6 août 2019, la monitrice nous parlé pendant quelques heures de tout ce qu’on devrait faire avec les chiots etc. On avait pas encore vu les chiots sinon elle savait bien qu’on ne l’écouterait pas, ce qui est vrai ! A la fin de la réunion, on a récupéré Pouki et puis on était parti dans le bus avec nos 15kg de croquettes et notre petit Pouki de 15kg pour 3 mois.
Tom : Cela n’a pas facile tout de suite, car ça fait un gros changement de rythme même si on s’y prépare. On est trois et plus deux, surtout avec un chiot petit qui a besoin de sortir souvent, il faut s’organiser autour du chiot les premiers temps. Puis on a eu quelques séances de travail avec l’école que je faisais principalement, à l’école ou dans notre quartier. pédagogiquement c’est quand même des éducateurs de chiens guides d’aveugles, c’est pas des gens qui ont vu trois cours sur YouTube ! On a donc une grande confiance dans ce qu’ils disent, on est vraiment bien entouré au sein de l’école.
Charlotte : J’ai fait aussi une séance, car Tom m’en avait dit que du bien et n’arrivait pas à tout restituer au final des apprentissages et conseils des moniteurs. Ils apprenaient tellement de choses en une matinée.

Charlotte et Pouki en pleine sĂ©ance collective Ă  l’École des Chiens Guides d’Aveugles de Paris

Charlotte : Du côté du travail, ça s’est passé en plusieurs fois puisqu’on a commencé à en parler avant de déposer notre dossier, et puis de longs mois ont passé avant que Pouki m’accompagnent de temps en temps au bureau. En effet Tom pouvait assurer plus facilement avec son métier de comédien, donc on a trouvé notre rythme d’une fois par semaine de mon côté.
Tom : Jusqu’à présent, je travaillais en billetterie pour un théâtre et là il n’y avait pas de souci, mais je n’ai jamais emmené Pouki en studio de tournage ou doublage, je ne pourrais pas être disponible pour lui. Heureusement pour ça qu’on peut alterner entre nous, et qu’on arrive à s’organiser en amont.

D’ailleurs, on a pas parlé du lien entre nous, mais on s’est croisé plusieurs fois et la première fois au mois d’août 2019, c’était le tout début c’est ça ?

Charlotte : Oui, on avait Pouki depuis même pas un mois je pense. En fait quand on a commencé à s’intéresser à l’aventure des chiens guides on est tombé sur ton compte. Je me souviens qu’on t’avait écrit chacun de notre côté avec des questions différentes, pour ma part sur tes visites à Disneyland avec tes futurs chiens guides en relais !
Tom : Quand on a vu que tu avais lancé ton blog récemment, on s’est dit que c’est justement ça qui nous manquait quand on était dans l’attente du chiot et qu’on avait envie d’en apprendre beaucoup plus sur ce qu’on devra faire. Comme d’aller au cinéma avec son chiot, ce qui nous paraissait fou !

Est-ce qu’il y a d’autre chose que vous aimeriez partager ? Un lieu, une expérience ?

Charlotte : On défend quand même la cause des chiens guides d’aveugles et on a vraiment à cœur d’expliquer à tout le monde ce qu’on fait. C’est vraiment important que ce soit en allant au restaurant ou rien qu’au supermarché, ça a vraiment marqué notre expérience de famille d’accueil.
Tom : Une autre chose c’est la communauté soudées de familles autour de l’école, accueil ou relais. Se voir en vrai, faire jouer les chiens dont on parle sur nos réseaux, pour parler de tout ça. Avant d’avoir commencé l’aventure, avant d’avoir un chien on ne se doutait pas de ça, parce qu’on est aussi actif dans cette recherche d’informations et de contacts.

Pour finir, quel est votre plus grand moment de honte ou d’embarras avec Pouki ?

Tom : C’était au cinéma pour moi, il a vomi sur les marches pendant les bandes d’annonces. Il était allongé, posé et il a ouvert la bouche et hop, mais on a vite ramassé et c’est passé inaperçu. Il allait très bien, avant, après, le soir-même, juste un vomi comme ça !
Charlotte : Pour moi c’était au tout début, on revenait de vacances après quatre heures de train, on se dépêchait de sortir pour qu’ils fassent ses besoins. Et il a fait une énorme mare de pipi en plein milieu du hall de la Gare de Lyon… J’ai essuyé ce que je pouvais mais je n’avais pas assez de mouchoirs pour tout essuyer, donc on a laissé un peu.

Et pour rééquilibrer la balance, quel est votre plus grand moment de fierté avec Pouki ?

Charlotte : Le moment où on nous a annoncé qu’il allait en éducation. C’est quand même le point d’orgue de tout ce qu’on a fait et travailler ensemble. Mais c’est aussi des petits moments tous les jours, même si il y a des jours sans aussi.
Tom : Oui, les petites victoires devant des gens que je connais pas et qui ne me connaissent pas. Quand on voit qu’il s’assoit seuls au passage piétons, chose qu’on lui a appris depuis qu’il a 4 mois, mais là sans lui demander, c’est une petite victoire.

Merci à Charlotte et Tom pour leur temps précieux la veille du départ de Pouki en éducation, c’est toujours un plaisir d’échanger sur vos aventures, rendez-vous avec le prochain chiot, ou avant ?

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7 commentaires sur “🦮2 – Charlotte et Tom, famille d’accueil accomplie